dimanche 2 avril 2017

Ouessant l'indomtable


On dit : "Qui voit Ouessant voit son sang", mais à y regarder de plus près, on voit surtout une île aux multiples charmes.




Les Marie Morgane ou Morgans sont des fées d’eau semblables à des femmes, qui partagent la symbolique des sirènes. Elles font partie du patrimoine légendaire de la Bretagne, habitantes d'une beauté qui émerveilla toute l'île d’Ouessant. Ce peuple dit aquatique aurait un palais au fond de la mer. Selon la légende, ils auraient au fond de la mer aussi prêtre, évêque, église, et donc une religion similaire au christianisme breton.


L’île d’Ouessant - La tradition orale de l'île d'Ouessant a conservé les récits de Marie Morgane qui fréquentaient les rivages. Ils ont été recueillis par François-Marie Luzel en 1873. Deux jeunes filles de l'île d'Ouessant, cherchaient un jour des coquillages au bord de la mer, et aperçurent une Morganès qui faisait sécher ses trésors au soleil, étalés sur deux belles nappes blanches. Les deux petites curieuses arrivèrent jusqu'à elle sans être aperçues et la Morganès, surprise en voyant que les jeunes filles étaient gentilles, douces et sages, leur donna un trésor à chacune une en leur recommandant de ne le regarder que lorsqu'elles seraient rentrées chez leurs parents. L'une d'elles était trop impatiente de contempler ce qu'elle croyait être de merveilleux trésors, ouvrit sa nappe et n'y trouva que du crottin de cheval.


L'autre petite fille se rendit jusqu'à sa maison et ouvrit son trésor sous les yeux de ses parents : des pierres précieuses, des perles et de l'or, avec de riches tissus. La famille devint riche et se bâtit une belle maison, selon la légende, ses descendants habitent toujours l'île d'Ouessant et vivent dans la richesse grâce au trésor de la Morganès.



Balade contes & légendes de l'Armor : A la nuit tombée, les légendes ouessantines rejaillissent. Lampaul nous dévoile les personnages féeriques insulaires. Une promenade tournée vers la mer (armor) d'où surgissent d'innombrables petits êtres parfois bénéfiques, bien souvent maléfiques...





 Balade contes et légendes de l'Argoat : Les marécages, les bois, les sources et les fontaines d'Ouessant nous dévoilent leurs secrets et mystères dès le crépuscule. Nous partons pour l'intérieur de l'île (argoat) -même si nos bois sont plutôt de petits bosquets de saules, aulnes, châtaigniers...- où règne une atmosphère paisible, sans vent, imprégnée d'eau douce. Dans les entrailles de l'île, vit un petit peuple féerique, bien à l'abri de la mer.




Ouessant la lointaine, « finis terrae » du vieux continent et début du nouveau monde est précédée par sa réputation. Dans le bateau qui y mène, l’imaginaire et la réalité jouent à cache-cache : paysages majestueux, spectaculaires tempêtes hivernales. Certes, les hautes falaises ciselées par l'océan disent la puissance des éléments. Mais elles cachent et protègent une nature unique et multiple qui se découvre à tous nos sens dans une symphonie tonique : vertes prairies entourées de murs de pierres sèches, bêlements des moutons, festivals et concert permanent des oiseaux, parfums de bruyère et ballets des abeilles noires qui concoctent un miel exquis. De ce monde paisible et coloré émerge "l'esprit ouessantin". C’est choc de l’isolement et de la rencontre, de  l’enracinement et de l’ouverture au monde, de la soumission aux éléments et de l’indomptable esprit de liberté qui a forgé cette île de marins, mais surtout « île aux femmes ». Alors peu importent les mythes et la réalité, laissons-nous envoûter comme l’ont fait de nombreux peintres, cinéastes, photographes, musiciens et écrivains qui respirent encore Ouessant pour mieux s’en inspirer !



Notre séjour sur l’île du bout du monde, dernière terre de Bretagne avant l’Amérique. En toute saison, les irréductibles insulaires nous accueillent au sein de leur "joyau" de la mer d’Iroise. Ouessant, c’est connu, est l’île bretonne aux multiples facettes qui sait nous charmer. De ses falaises déchiquetées aux criques secrètes ensoleillées, de ses lumières versatiles du jour aux nuits rythmées par les faisceaux des phares, des tempêtes enchanteresses à la quiétude de la vie insulaire… une multitude de sensations qu’on ne vit qu’ici !




« Qui voit Ouessant voit son sang » dit un dicton. Heureusement, nous voici revenus sains et saufs de la superbe île d’Ouessant, située au large des côtes finistériennes. A l’origine de ce dicton, de nombreux naufrages de navires venus s’échouer sur les roches d’Ouessant. Avec ses vents et ses courants très forts, la mer autour d’Ouessant est bien connue des marins pour sa difficulté. Mais l’île est heureusement également connue pour des choses plus gaies, comme ses superbes paysages sauvages. Cela faisait bien longtemps que j’avais envie d’y faire un tour. Mes amis randonneurs aussi, et ils m’ont accompagné pour une escapade inoubliable à Ouessant.





Dire : « Une ouessantine au caractère bien trempé » est un pléonasme, ce qui donne tout de suite une idée du tempérament des habitants d’Ouessant. La vie insulaire forge le caractère, c’est sûr! Ouessant est un exemple de société matriarcale. Les hommes étant partis en mer pendant de très longues périodes, ce sont les femmes qui avaient une place prépondérante dans la société.




Au Musée des Phares et des Balises, géré par le Parc naturel régional d’Armorique et situé au pied du phare du Créac’h, on peut admirer de belles pièces et on y apprend plein de choses sur le fonctionnement des phares et leur évolution. Pour ceux qui se posent la question, il n’y a plus de gardien de phare en France depuis 2012. Ce qui ne veut pas dire que les phares sont devenus inutiles: ils ont juste été automatisés.




Flâner sur la côte la plus sauvage d’Ouessant, le nord et l’ouest de l’île n’est pas de tout repos. Attention les yeux, les paysages sont rudes et hostiles mais remplis de charme. Entre les vagues, l’herbe rase et les rochers, sans oublier le vent qui continue à être de la partie, l’ensemble est saisissant. Quelle beauté!



Un séjour inoubliable à Ouessant, île bretonne nichée à l'extrémité Ouest de la Bretagne... Une jolie semaine de marche (les 22 et 23 mars 2017). Un patrimoine exceptionnel à chacune de nos foulées sur ce joyau de la mer d’Iroise, riche et fragile à la fois. On avait tous nos sens aux aguets, l’air ouessantin étant des plus envoûtant…




De nombreuses scènes de vie à la fin du 19ème siècle décrivent le comportement des Ouessantins qui témoignait d’une solidarité et surtout d’une miséricorde inégalables et pourtant naturelles, notamment lorsqu’un navire s’échouait sur leur côte. La force du respect des traditions remplit le vide intérieur de certain Ouessantin d’adoption : les coutumes ouessantines intègrent le rescapé dans la communauté et l’aident à dépasser la souffrance : « Vous pourrez voir qu’à Ouessant, tous les corps des noyés sont les nôtres. »




Les mœurs sont très pures dans Ouessant, car tout le monde y vit sous les yeux de tous. Par une singularité signalée par ouï-dire plutôt que d’après des voyages effectifs, ce sont les jeunes filles qui demandent les garçons en mariage. Pour cela, qui veut devenir la femme d’un jeune homme fait un gâteau de farine mal cuite, de graisse abondante, avec quelques grains de raisins secs et du sucre. Elle met le soir ce détestable pouding sur le lit du fiancé désiré. Si le lendemain elle trouve son gâteau mangé, elle est acceptée et le mariage s’ensuit, sinon elle est obligée de se pourvoir ailleurs.



 

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