dimanche 27 mars 2016

Sainte-Anne-du-Portzic


La plage de Sainte-Anne-du-Portzic était la seule plage naturellement sableuse de l’agglomération brestoise. La disparition graduelle du sable au cours de la seconde moitié du XXe siècle a entraîné une baisse de l’attractivité de cette plage initialement très fréquentée.



La plage de Sainte-Anne-du-Portzic, située au contact des communes de Brest et de Plouzané, est la seule plage naturellement sableuse de la rade de Brest. Située à seulement 8 kilomètres du centre-ville, et desservie dès le début du XXe siècle par les transports en commun, elle est devenue la plage favorite des brestois et a vu sa fréquentation augmenter lorsque les autres plages de Brest ont été remblayées pour accueillir les extensions du port dans la première moitié du siècle. Après la seconde guerre mondiale, en dépit de l’avènement de la voiture individuelle et de l’accès facilité aux autres plages de la région elle est restée très prisée en particulier auprès des habitants des quartiers populaires de la partie occidentale de la ville. Aujourd’hui l’extension de Brest la positionne à proximité immédiate de quartiers résidentiels en pleine expansion.



Le fief du Portzic appartenait à la famille de Rodellec du Portzic qui fit ériger en 1615 une chapelle consacrée à Sainte Anne, patronne de la Bretagne. Lieu de pèlerinage tous les 26 juillet, la chapelle, incendiée en 1929, fut immédiatement reconstruite. Aboutissement sur la rade, à l’entrée du Goulet, d’une longue vallée, la plage fut entre les années 1920 et 1960 l’une des plus fréquentées par les Brestois et par les touristes, puisqu’un hôtel et quelques restaurants s’y installèrent.



La construction d’une centrale électrique et l’aménagement d’un port abrité pour le Centre Océanologique de Bretagne (COB) et le Centre National d’Exploitation des Océans (CNEXO) modifièrent le paysage littoral, marqué désormais par une jetée perpendiculaire à l’entrée du Goulet.



Aujourd’hui le technopôle développé sur le site de la pointe du Diable, au-dessus de la plage, abrite l’une des plus fortes concentrations en matière grise (ou bleue ?) marine avec IFREMER, issu du CNEXO et du COB, l’Institut polaire français Paul-Emile Victor (IPEV), l’Institut Recherche-Développement (IRD) qui a remplacé, dans la gestion des ressources maritimes des zones chaudes des DOM-TOM ou des pays en développement, l’ancien ORSTOM (Office de la recherche scientifique et technique outre-mer), l’Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM), mais aussi des écoles d’ingénieurs (ENSTB, ENIB, ESMISAB) et des entreprises de pointe.



Un taureau parmi les bateaux à Sainte-Anne-du-Portzic ! Il serait utilisé pour des travaux de terrassement dans une zone humide à proximité de Sainte-Anne-du-Portzic.