mercredi 1 mai 2013

Cinq chapelles de PLOUGASTEL-DAOULAS



Plougastel-Daoulas, presqu'île de Cornouaille, est blottie dans la grande rade de Brest. En tout, elle s'étend sur environ 16 km de long et 7 km de large.

Parmi les huit chapelles édifiées sur le territoire: La chapelle N-D. de la Fontaine Blanche, Saint-Jean, Saint-Claude, Saint-Trémeur, Saint-Guénolé, Saint-Adrien, Sainte-Christine et Saint-Lanquis, nous en avons approché cinq: les chapelles N-D. de la Fontaine Blanche, Saint-Claude, Saint-Trémeur, Saint-Guénolé et Saint-Adrien lors de notre rando du 17 avril 2013.

Chapelle Notre-Dame de la Fontaine Blanche.
Un culte païen était pratiqué sur ce site, comme l'atteste la découverte de vestiges et d'un "Dieu de fécondité" d'époque gallo-romaine exposé au musée de Plougastel. L'évêché de Cornouaille fit donation de ce lieu  à l'abbaye de Daoulas en 1186.
Notre-Dame de la Fontaine Blanche, édifiée au XV ème siècle, présente un ensemble complet d'architecture religieuse, avec son calvaire, sa fontaine et le prieuré du XV ème siècle. La chapelle, entièrement restaurée au XVIII ème siècle, a subi de nombreuses réparations; au XX ème siècle: réfection de la toiture et de la charpente. A l'intérieur: une statuaire polychrome dont une vierge du XIV ème siècle. Le grand pardon a lieu le 15 août.
Chapelle Saint-Claude.

Cette chapelle est dédiée à saint Claude, évêque de Besançon au VII ème siècle. De son placître qui domine l'estuaire de l'Aulne on distingue les collines du Ménez-Hom.

Cet édifice du XVI ème siècle en forme de croix latine est composé d'une courte nef, de longs bras de transept et d'un chevet "Beaumanoir" daté de 1574.
 
Le clocher ajouré se termine par un dôme surmonté d'un lanternon.
Quelques éléments de sculptures antiques font penser à un lieu de culte ancien sur le site. La statuaire qui orne cette chapelle comprend un beau rétable du XVII ème siècle, des sablières anciennes, des statuettes de procession et un reliquaire. Le pardon a lieu le deuxième dimanche de septembre.





Chapel Sant-Treveur (Saint-Trémeur).
Cet édifice du XV ème siècle, plusieurs fois remanié, est dédié à saint Trémeur, fils de Conomor, comte du Poher et petit-fils de Waroc, comte de Vannes.
Trémeur eut la tête tranchée par son père, violent despote. Il est invoqué pour guerir les céphalées. Les chapelles Saint-Trémeur et Saint-Claude appartenaient au seigneur de Kergoat et Roscerf. L'intérieur est une simple nef éclairée par cinq fenêtres. Le pardon est célébré le deuxième dimanche de juillet.

Le placître est un terrain vague, souvent herbeux, délimité par une clôture, fréquemment un mur, entourant les chapelles. C'est l'un des éléments de l'enclos paroissial désignant l'espace non bâti à l'intérieur de celui-ci.

Saint-Guénolé.
Au bout de l'étang Saint-Adrien, les embouchures de deux ruisseaux, avec chacune un lavoir, encadrent le site. La chapelle a été aménagée au XVII ème siècle.


Le pardon a lieu le premier dimanche de mai. Le sieur Eucat offrit au VIII ème siècle une partie de sa terre au monastère de Landévennec pour le repos éternel de son âme. Son nom est rappelé par le nom du village voisin: Pennaneac'h-Rozegat. A cet endroit, les moines édifièrent un lieu de culte dédiée à saint Guénolé, leur saint patron. Guénolé est né en Armorique de parents venus du Pays de Galles.



Confié à 7 ans à Saint Budoc, il étudie au monastère de Lavré, près de Bréhat, jusqu'à ses 22 ans. Il part alors avec quelques disciples et fonde son propre monastère sur l'île de Tibidi. Plus tard, il franchit l'Aulne et s'installe près du rivage, là où est aujourd'hui l'abbaye de Landévennec. Ami du roi Gradlon qu'il sauva des flots quand la ville d'Ys fut engloutie, Guénolé mourut en 532.
Chapelle Saint-Adrien,
à 5 km au Sud-Ouest du bourg, au fond de l'Anse de Lauberlac'h.


C'est un édifice assez vaste fondé en 1542 par le recteur de Plougastel: Henry de Chastel. Elle est décorée de nombreuses statues polychromes du XVI ème au XVIII ème siècle. Le calvaire situé sur le placître date de 1594. Il est orné de statues de la Vierge, de Saint Jean, de Sainte Madeleine et d'un moine. La chapelle a été restaurée au cours de l'année 1955.


Saint Adrien se retrouve historiquement en 303 à Nicomédie (Bithynie = Nord Ouest de la Turquie actuelle) en tant que martyr, en 309 a Césarée (entre tel-Aviv et Haïfa : Israël), en 720 en Grande Bretagne et en 874 également comme en Ecosse.

Cette chapelle, dans le village de Saint-Adrien, serait dédiée à Saint-Drénan (Saint Breton du 1 er siècle) puis à Saint Adrien de Nicomédie reconnu comme ayant eu le privilège depuis le Moyen-Age, de guérir les maladies contagieuses.
Cette place fut autrefois un lieu d'apparitions. Le pardon se tenait le 2 ème dimanche du mois de mai. Dans la chapelle, la statue de Saint Adrien le montre déhanché et portant ses tripes dans les mains.  On lui reconnaît également la possibilité de guérir le corps des coliques ou maux de ventre.