samedi 14 février 2015

Le Conquet : Port de caractère de la mer d’Iroise


Des falaises abruptes balayées par les vents et la mer, un phare imposant qui veille sur les ruines d'une ancienne abbaye... Ici, le charme opère. La pointe Saint-Mathieu semble un concentré de Bretagne. A deux pas, le port du Conquet permet de rejoindre les îles Ouessant et Molène.





La légende raconte que, ramenant le corps de l'apôtre Mathieu, des marchands du Léon auraient été miraculeusement sauvés du naufrage au large de cette pointe. Au 6e siècle, pour abriter les reliques du saint, Tanguy y fonde le premier monastère. De l'abbaye subsistent aujourd'hui la façade romane, les voûtes de pierre du chœur et les arcades de la nef. Au crépuscule, éclairée par le phare, elle est la plus belle. Derrière, la chapelle Notre-Dame-de-Grâce abrite un petit musée contenant quelques vestiges de l'ancienne abbaye.




Non loin de là, Le Conquet est le point de départ pour Ouessant et Molène. Depuis le 19e siècle, le port est célèbre pour la pêche aux langoustes et tourteaux. C'est de la pointe de Kermorvan que la vue sur Le Conquet et l'archipel de Molène est la plus jolie. Le soir venu, le scintillement des phares au loin est plein de charme.




C’est le bout de terre le plus à l’ouest de l’Hexagone. Lieu d’histoire et de mémoire, le phare de la pointe Saint-Mathieu est un monument symbolique pour tous les marins de Bretagne.



Riche par son passé, sa nature, son patrimoine, le site de la pointe Saint-Mathieu est un lieu de promenades et de visites des plus agréables où se côtoient le GR34 et le parc naturel marin d’Iroise, l’abbaye édifiée à partir du XIe siècle, son musée et le phare, le Mémorial national des marins disparus en mer et le sémaphore.




Radio Conquet : Situé sur la pointe des Renards, face à l'archipel de Molène, le centre radio maritime du Conquet avait pour mission d'établir un contact avec les bateaux qui croisent au large, du golfe de Gascogne à la mer d'Irlande, jusqu'à sa fermeture le 28 février 2000. Ses locaux sont actuellement occupés par les services du parc naturel marin d'Iroise.



«RADIO-CONQUET» Durant cinquante ans, Radio-Conquet sera le lien avec les navires, cumulant la sécurité de la vie humaine en mer, le service commercial d’échange de télégrammes et de communications téléphoniques entre les marins et leurs armateurs, leurs familles… Après la disparition de la radiotélégraphie « Morse » en 1997, le passage au XXIe siècle a entraîné avec le développement des communications par satellite et celui du téléphone portable, la fermeture de Radio-Conquet, dernier centre radio maritime français en activité, c’était le 28 février 2000.



Port crabier important, Le Conquet est également devenu un lieu de production réputé pour le poisson noble. Le port de pêche est géré depuis 2007 par la chambre de commerce et d'industrie de Brest.
Depuis quelques années, la flottille a diversifié ses activités : à côté des caseyeurs traditionnels pratiquant la pêche au tourteau se sont développés les fileyeurs qui ramènent lotte, raie, barbue, turbot ou langouste ainsi que du poisson de petite pêche, frais du jour. Le tourteau demeure néanmoins le symbole du port du bout du monde.


Le bourg fut relié à Brest de 1903 à 1932 par une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique, le Tramway de Brest au Conquet.



Jacques-François Thomas, dit ‘’Locrouan’’, un marchand de porc du Conquet, fut retrouvé assassiné dans un champ isolé à Trémeur en Plougonvelin, victime d’une terrible blessure à la tête. Son cousin, Goulven Hélégoët, fut accusé de l’avoir assassiné en le frappant avec un soc de charrue afin de lui voler 900 francs. Le 11 avril 1859, la Cour d’assises du Finistère le condamne à mort et il est guillotiné publiquement le 4 juin 1859 à Quimper.


La pointe des renards : historique : L'ORIGINE DU NOM... Sans nul doute cette péninsule avancée dans la mer entre les grèves de Portez, et du Bilou tire son nom de l'abondance des renards qui hantaient jusqu'à une époque très récente la lande d'épine noire et d'ajoncs qui la recouvrait… L'appellation "Les Renards" pour les têtes de roches qui la prolongent en mer n'est pas d'origine, sur les cartes anciennes elles sont dénommées "Mulets". Renards ou Mulets elles furent aux cours des siècles le théâtre de nombreux naufrages, l'un des derniers fut en 1974 celui du palangrier douarneniste "Dahut". Mais peut-être sans tenir compte des goupils proliférant sur le haut de la pointe, les marins ont-ils nommé ces roches invisibles à haute mer, et sournoises au jusant, « Renards », par analogie avec le caractère de l’animal du roman.