lundi 21 novembre 2016

Survol de la Penfeld par le téléphérique


Samedi 19 novembre 2016 : mise en service du téléphérique de Brest. C’est le week-end des 19 et 20 novembre 2016 que le premier téléphérique urbain de France, à Brest, fut ouvert au public, avec deux jours gratuits. On en parlait depuis cinq ans. L’occasion de découvrir l’engin. Certains en ont profité pour s’amuser. Les cabines relient le futur quartier des Capucins - qui reste vide pour le moment - à la rive gauche, en passant au-dessus de la Penfeld.


Ce fut l’attraction du week-end, au-delà de Brest. Faire un tour de manège gratuit (voire plusieurs) de trois minutes dans un moyen de locomotion qu’on n’aurait pas imaginé là, changera à coup sûr de l’ordinaire. Et la vue (pour peu que le temps ne soit pas trop bouché) vaut clairement le détour, avec la Penfeld en dessous, le pont de Recouvrance à côté, le château, la rade et les alentours de Brest. À quelque 70 m de positive altitude.

Alors que beaucoup s’interrogent encore sur l’utilité réelle du projet (relier au centre-ville le nouveau quartier des Capucins) et sur son coût (19,1 M€), surtout au moment où la Ville et la métropole cherchent à raboter certains budgets, l’heure est à la découverte.


Le public a pu voir où en est la rénovation des Ateliers des Capucins (les anciens ateliers de la Marine). Ils étaient ouverts aux mêmes horaires que le téléphérique, ce week-end, puis du mardi au dimanche, de 10 h à 19 h, jusqu’à fin décembre et tous les jours ensuite. Une bien belle coquille, vide pour le moment puisque la médiathèque doit ouvrir durant la première quinzaine de janvier, et le reste (logements, commerces, cinéma, startups…) dans près de trois ans.

Pour fêter sa mise en service à partir de samedi 19 novembre, le téléphérique de Brest, premier du genre en France, était gratuit tout le week-end ! Reliant les Capucins au bas de la rue de Siam, ce nouveau transport en commun permet au public de découvrir une vue inédite sur le château, la rade…


Ce week-end, après une attente chez les uns et la polémique chez les autres, le téléphérique entre en service, au-dessus de la Penfeld. Le public pourra embarquer gratuitement pour trois minutes d’un joli panorama. Les rafales de fin de journée pourraient toutefois écourter l’opération séduction, aujourd’hui.

L’air du temps est à la polyvalence professionnelle et les dix-huit régulateurs qui pilotent le téléphérique pilotent aussi le tram et les bus. Même chose chez les cinq techniciens de maintenance, avec trois embauches récentes pour chacun de ces deux métiers. Chez Keolis, deux mois de formation ont été mis en place pour assurer cette montée en compétence. Ils ont été formés de A à Z pour ce nouveau moyen de transport brestois, heureux de travailler dans un service qui, en un temps rapproché ces dernières années, a mis en place deux nouveaux moyens de transport.


C’est bien beau de prendre le téléphérique pour les Capucins, mais pour y faire quoi ? Si les 15.000 hectares du plateau sont, pour l’heure, peu attractifs, les choses vont sérieusement s’accélérer en début d’année prochaine. Et de nouvelles pistes d’aménagement apparaissent.

Médiathèque : rendez-vous le 3 janvier 2017. Le premier équipement public du plateau ouvrira ses portes dès le 3 janvier prochain : la médiathèque François-Mitterrand, avec ses 9.700 m² de surface totale, ses 120.000 références en accès libre et 350.000 en réserve. Coût de l’équipement : 24,7 millions d’euros.


2017 : résidants et start-ups. C’est bien courant 2017 que les Capucins prendront réellement vie. Les premiers habitants sont annoncés à partir du mois d’avril, dans le programme « Riva », un ensemble de 150 logements et 4.500 m² d’activités. Les premiers résidants de la Cité internationale (33 logements pour chercheurs et doctorants étrangers) sont également annoncés dans les premiers mois de l’année.


À suivre : commerces, cinéma, hôtel… L’appel d’offres pour les commerces (environ 15.000 m²) est en cours. Le choix sera effectué au début de l’année prochaine. Sera privilégié un registre plutôt culturel et les premiers commerces devraient ouvrir leurs portes en fin d’année prochaine.


L’une des pistes pour les Ateliers est de créer un espace dédié à Océanopolis. Pas question de bassin, mais d’un espace permettant de présenter Océanopolis, et de donner envie aux visiteurs et touristes d’aller visiter l’aquarium à l’aide d’un système de visite virtuelle.


Enfin, on voit avec le Musée national de la Marine pour rapatrier le Canot impérial de Napoléon Ier. Une embarcation longue de 18 m, construite en 1810 et qui avait séjourné à Brest de 1814 à mai 1943, date à laquelle elle a été mise à l’abri, à Paris.