samedi 3 août 2013

Budapest accueille de nombreuses universités


Au cours des XVII ième et XVIII ième siècles, malgré le Grand Incendie de 1723 et une inondation dévastatrice en 1838 qui fit 70 000 morts, Pest connaît un fort taux de croissance grâce à un commerce très actif, contribuant très majoritairement à la croissance combinée des trois villes.
L’université de Nagyszombat (aujourd'hui, Université Loránd Eötvös), transférée à Buda en 1777 puis à Pest en 1784, joua un rôle important dans l'essor des deux cités. La reconstruction de Buda, Pest et Óbuda ne commence vraiment que pendant la deuxième moitié du XVIII ième siècle ; l'impératrice Marie-Thérèse et l'archiduc Joseph (le gouverneur de l'empereur), contribuent à cette modernisation, mais la lenteur des réformes entraîne un soulèvement nationaliste en 1848.

 La fusion des trois villes sous une administration commune prend effet une première fois en 1849, année de l'ouverture du Széchenyi Lánchíd, sous l'impulsion du gouvernement révolutionnaire, avant d'être révoquée à la suite de la reconstitution de l'autorité des Habsbourg. François-Joseph Ier écrase la révolte mais se voit contraint en 1867 de signer un compromis qui autorise les Hongrois à former leur propre gouvernement.


La fusion des trois villes est entérinée définitivement en 1873 par le gouvernement royal autonome hongrois issu de ce même compromis et donne naissance à une véritable capitale en réunissant Buda, Pest et Óbuda.
En 1900, la population de Pest dépasse celles de Buda et Óbuda réunies.


Au cours du siècle suivant, la population de Pest sera multipliée par vingt, alors que celles de Buda et d'Óbuda seront quintuplées. La population totale de la capitale unifiée est multipliée par sept sur la période 1840–1900, atteignant 730 000 habitants.

Au cours du XX ième siècle, la plupart des industries du pays venant se concentrer dans la ville, la croissance de la population se poursuit, touchant principalement l'agglomération. Ainsi, la population de Újpest est plus que doublée sur la période 1890–1910, et celle de Kispest est quintuplée entre 1900 et 1920. 


Les pertes humaines liées à la Première Guerre mondiale, et la perte de plus des deux tiers du territoire de l'ancien royaume en 1920, ne causent qu'un trouble temporaire : Budapest demeure la capitale d'un État certes plus petit mais désormais souverain. En 1930, la ville compte un million d'habitants, plus 400 000 en agglomération.






Le désir de reconquérir les territoires perdus pousse la Hongrie à soutenir l'Allemagne nazie. Lors de la Seconde Guerre mondiale, les juifs sont rassemblés dans le ghetto de
Budapest. Environ un tiers des 250 000 habitants juifs de Budapest meurent à la suite du génocide nazi perpétré pendant l'occupation allemande de 1944. 

mardi 30 juillet 2013

VIENNE l'Européenne





 En 1938, Vienne et toute l'Autriche sont rattachées à l'Allemagne nazie lors de l'Anschluss. Après la défaite du régime nazi, Vienne est découpée en 4 secteurs d'occupation répartis entre les vainqueurs, de la même façon que Berlin.

En 1955, en pleine guerre froide, l'Autriche obtient son indépendance par le traité d'État autrichien et devient neutre sur le plan international. Vienne se modernise alors et devient, grâce notamment à la neutralité autrichienne, le siège d'organisations internationales comme l'ONU (Vienna International Centre) ou encore l'OPEP.


 Urbanisme : Arrondissements de Vienne : Plusieurs fois ville frontière du monde de la chrétienté, Vienne est longtemps restée enserrée au sein de fortifications qui expliquent la densité de son tissu urbain central. Sa dernière enceinte, démantelée au milieu du XIX° siècle, fut remplacée par un boulevard circulaire connu sous le nom de Ring (« anneau » en allemand).



Établie à quelques kilomètres du Danube sur la rive droite du fleuve, Vienne en est longtemps restée éloignée, notamment pour se protéger des crues. La canalisation du fleuve aux XVIII° et XIX° siècles a permis à la ville de se rapprocher, puis de s'étendre sur la rive gauche du Danube. Mais une importante dissymétrie subsiste, puisque la rive gauche n'accueille environ que 200 000 habitants.





 Vienne (le Land comme la ville) est subdivisée en 23 arrondissements, les Gemeindebezirke, désignés par un numéro et par un nom.


Le centre proprement dit (Innere Stadt) est le premier arrondissement, c'est l'emplacement de la Vienne historique, sur la rive droite du Danube. Il est entouré du Ring, premier et deuxième boulevards circulaires, un dans chaque sens de circulation. Il comprend en son sein, entre autres, le palais impérial Hofburg qui, avec ses dépendances, occupe une grande partie de la superficie de l'arrondissement. On circule peu en voiture dans le premier arrondissement, la progression dans les rues étroites et le stationnement étant difficiles.







Les arrondissements 2 à 9 entourent le premier. Ces arrondissements, tous densément peuplés, sont considérés comme le centre de la ville (avec le premier). Ils sont à l'extérieur du Ring mais entourés à l'ouest et au sud par la Gürtel (« ceinture » en allemand), autre boulevard circulaire ouvert à la circulation dans les deux sens et surmonté sur une grande partie par la ligne de métro aérien U6.






Les arrondissements 10 à 20 ainsi que le 23e, qui bordent Vienne à l'ouest et au sud, sont moins densément peuplés. Certains sont davantage des zones de bureaux, d'autres (comme les arrondissements 16 à 19) des zones résidentielles assez vertes. Le château de Schönbrunn occupe une grande partie du 13e arrondissement.







Les arrondissements 21 et 22, plus récents, plus populaires historiquement et beaucoup moins denses, sont sur l'autre rive du Danube. La tendance actuelle (surtout depuis 2004) est au développement de ces zones.







La mixité sociale et ethnique est réelle, même s'il existe de grandes disparités selon les quartiers. Le caractère populaire ou bourgeois d'un quartier est indépendant de sa distance du centre historique.
De plus, certains quartiers regroupent plus d'habitants de même origine ou culture, Serbes principalement, plus de 180 000 en 2001, la Diaspora serbe envisage d'ailleurs demander le statut de minorité étant donné que sa présence sur le territoire autrichien remonte à plus de 150 ans, on trouve aussi des diasporas italienne, asiatique, juive, hongroise, mais en plus petit nombre, on compte aussi une importante population turque mais elle n'est présente dans le pays que depuis une période plus récente.







Indépendamment du niveau social des habitants, on n'observe pas de réel découpage par communautés, comme dans d'autres capitales européennes (Londres, Berlin, etc.).