samedi 18 février 2017

Rando du 15 février 2017 : Bourg-Blanc-Plabennec-Bourg-Blanc


Rando du 15 février 2017 : Départ de Bourg-Blanc, passage à Plouvien (St-Jaoua), repas à Plabennec (de Gaulle) et retour à Bourg-Blanc (lacs)





Saint Jaoua est un des saints bretons plus ou moins mythique de l'Armorique primitive, non reconnu officiellement par l'Église catholique romaine, mais qui fait l'objet d'un culte en Bretagne. Jaoua ou Joavan ou Joevin ou Jouvin ou Jawa († vers 570), originaire des Îles Britanniques, disciple de son oncle saint Pol, abbé de Daoulas puis évêque du Léon en Bretagne ; saint chrétien fêté le 2 mars. Jaoua serait né dans les Îles Britanniques vers l'an 500 et serait venu en Armorique vers 520 en compagnie de Pol Aurélien et de treize autres compagnons, débarquant d'abord probablement à Ouessant, puis, sur le continent, à Kerber (dans l'actuelle commune de Lampaul-Ploudalmézeau; il aurait ensuite fondé deux monastères, l'un minihy bihan ("petit monastère"), connu au Moyen Âge sous le nom de "monastère d'Ac'h" ou Ack) peut-être à Plouguerneau, l'autre minihy bras ("grand monastère") serait devenu le centre paroissial de Plouyen Koz ("vieux Plouvien") à l'emplacement de l'actuelle chapelle Saint-Jaoua.





La chapelle Saint-Jaoua : une église de style roman et datant du XIe siècle fut construite à l'emplacement où a été enterré saint Jaoua et où s'élevait une première chapelle en bois. Ce fut le site de la première église paroissiale de Plouvien, déménagé par la suite à l'emplacement de l'église actuelle. La chapelle actuelle date du XVIe siècle, mais réutilise des restes de l'église romane. Le tombeau de saint Jaoua s'y trouve et la fontaine Saint-Jaoua est à proximité.



Plabennec. Le droit de vaine pâture s'exerçait encore couramment au milieu du XIXe siècle : « Les terrains communaux (...) sont livrés toute l'année au pâturage au profit des habitants des communes possédant ces communs, composés la plupart de dunes et de marais peu susceptibles d'être cultivés ; c'est ce qu'on voit à Lampaul-Plouarzel, à Ploudalmézeau, à Porspoder, à Landunvez, à Rumengol, à Plabennec, à Plouvien, etc. Chacun y envoie son bétail quand et comme bon lui semble ; c'est là encore qu'on dépose et qu'on met à sécher les plantes marines. Seulement de temps en temps, les communes vendent tout ou partie des communs, qui disparaîtront insensiblement et accroîtront la masse des terrains cultivés. (...) Les landes, marais, et généralement tous terrains déclos et non cultivés sont encre soumis à la servitude de vaine pâture. (...) La cessation de l'indivision ne suffit point pour mettre fin à la vaine pâture, il faut encore qu'il y ait clôture des terres. »




Charles de Gaulle, communément appelé le général de Gaulle, né le 22 novembre 1890 à Lille et mort le 9 novembre 1970 à Colombey-les-Deux-Églises, est un militaire, résistant, homme d'État et écrivain français. Chef de la France libre puis dirigeant du Comité français de Libération nationale pendant la Seconde Guerre mondiale, président du Gouvernement provisoire de la République française de 1944 à 1946, président du Conseil des ministres français de 1958 à 1959, instigateur de la Ve République fondée en 1958, il est président de la République française du 8 janvier 1959 au 28 avril 1969. Il est le premier à occuper la magistrature suprême sous la Cinquième République.







Bourg-Blanc possède plusieurs lacs de création assez récente : entre 1960 et 1975, la COMIREN (Compagnie Minière Renanaise) creusa les prairies des vallées pour y rechercher le minerai d'étain (cassitérite) se trouvant dans les alluvions des lits majeurs des cours d'eau locaux. Ces lacs constituent désormais des réserves de pêche et des lieux de détente et de promenade ; c'est en particulier le cas du lac communal de Breignou. On dénombre plusieurs plans d'eau sur le territoire de Bourg-Blanc.










Creusés à l'emplacement d'anciennes prairies entre 1970 et 1975, les lacs de Bourg-Blanc, comme ceux de Saint-Renan ont pour origine une exploitation minière d'étain par la Société Comiren (Compagnie Minière Rennanaise). En 1957, des prospecteurs à la recherche d'uranium découvrent que la quantité de cassitérite présente dans les filons de quartz issus du granit stanifère (riche en étain) qui tapissent le secteur pouvait fructueusement être exploitée. L'exploitation commence à Saint-Renan en 1960 puis se poursuit à Milizac (lac des Trois Curés) et à Bourg-Blanc. Ils constituent des réserves de pêche et de chasse et aussi un lieu de détente, en particulier le lac communal d'une superficie de 6 hectares dont les rives aménagées attirent promeneurs et sportifs.
Le pot de fin de rando a été pris à Gouesnou; voici quelques images de la décoration exposée sur la place de ce village.


 

lundi 13 février 2017

Au bord de la Mer d’Iroise le 8 février 2017


Rando du 8 février 2017 en FINISTERE


Entre Iroise et Abers, une terre... Le bout du monde : Entre Iroise et abers, au confluent de la Manche et de l'Atlantique, là où se dessine le front de la Bretagne, une terre, plus loin... Une terre âpre, de rocs et de sel, où les croix de pierre semblent pousser mieux que les arbres. Une terre-frontière posée au bord d'une mer hostile que, même par beau temps, le courant agite de puissants et inquiétants remous.



Je ne manque pas une occasion de sortir du quotidien pour m'oxygéner. La meilleure région pour le faire reste incontestablement la Bretagne avec ses côtes escarpées et son littoral iodé. Pour une Vue d'ensemble du Littoral Breton, estuaires, baies, marais, dunes et falaises constituent autant d'habitat pour la faune et la flore. A parcourir discrètement pour ne pas déranger les hôtes de ces lieux.


Le sentier de balade entre les Blancs Sablons et l’Anse de Porsmoguer propose la découverte d'une nature et d'une biodiversité riche et variée, avec une vue panoramique exceptionnelle sur la mer d'Iroise. La première partie du sentier nous entraîne en premier lieu à travers de belles landes à bruyères, puis nous amène au plus près des falaises maritimes où s'installent au printemps de nombreux oiseaux de mer.



La randonnée, toujours sur le GR34 balisé rouge et blanc nous fait traverser un paysage varié, à travers de petits vallons dont les ruisseaux se jettent au pied des falaises, directement dans l'océan, en faisant autant de petits fleuves. Une végétation faite de prunellier noir ou d'aubépine, a pu se développer le long de ces ruisseaux. Un premier point de vue vous permet d'admirer une crique où apparait la plage magnifique d’Illien. La rando se poursuit dans une nature quasi sauvage, à nouveau à travers landes, jusqu'au site culminant de l’ancien fort d’Illien offrant une vue magnifique sur cette côte déchiquetée. De là, toujours sur le GR 34, on est surpris par le site de Porstheven (Porz-Taevenn) commune de Porsmoguer en Pays d’Iroise. Par des effets de perspective, la balade nous offre des panoramas spectaculaires. Puis la Chapelle Locméven nous surprend. Complètement isolée en bordure du rivage, cette jolie petite chapelle doit, selon la légende, son existence à un naufrage qui aurait eu lieu en face au XIe siècle. Les occupants d'un navire anglais ou irlandais auraient miraculeusement pu gagner la crique malgré la tempête alors que leur bateau sombrait. Le capitaine aurait alors fait vœu d'édifier sur la côte une chapelle à Saint Méen et dès lors il habita une ferme proche. Comme toujours, aucun document historique ne vient corroborer cette légende. Mais elle est cependant plausible.


Une autre raison a pu être à l'origine de cette construction. Saint Méen, "Loc Meven" en breton, serait un moine gallois du VIe siècle, contemporain de Saint Samson et vénéré en plusieurs endroits de Bretagne, mais aussi en Anjou ainsi que dans le Rouergue. On lui attribue le pouvoir de faire jaillir des sources dont l'eau guérirait les maladies de peau. Or une fontaine existe bien dans ce vallon juste devant l'entrée de la chapelle. Et aujourd'hui encore, cette eau passe pour guérir la gale et les autres dermatoses.



Perles du Finistère Nord, l'aber Benoît et l'aber Wrac'h offrent une physionomie tout en nuances. Ils composent des paysages versatiles, sans cesse redessinés par les marées et la lumière. Miroirs étincelants à marée haute, quand les flots frangent les champs, ils se transforment à marée basse en de vastes étendues de vase piquetées d'oiseaux. Certes fréquenté en été, le pays des Abers conserve encore une atmosphère d'éden préservé. Entre le pays des Abers et la presqu’île de Kermorvan s'étire au sud de la Côte des Légendes cette côte du Pays d’Iroise sur la mer d’Iroise, rythmée de magnifiques plages et de falaises ; elle est restée sauvage.


Penn ar Bed, le « bout du monde » en breton… C’est ici, au nord-ouest de Brest et sur la mer d’Iroise, que s’incarne le Finistère, plus précisément à la pointe de Corsen, point le plus occidental de la France continentale.



En parcourant cette terre qui s’élance dans l’Atlantique, le voyageur découvre l’une des plus belles figures de proue qui soient. Le Nord du Finistère dévoile une formidable palette de paysages, qui contrastent presque autant que la lumière qui les baigne au fil de la journée : criques secrètes et plages de sable, lande et bocage, villages de pêcheurs et bourgs ruraux…


À une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Brest, la pointe Saint-Mathieu, battue par les vents et surplombant l’Atlantique, a tout d’un bout du monde. Et ce n’est pas sans raison… Le Finistère, c’est ici, au bord de cette mer d’Iroise qui fait la jonction entre la Manche et l’Atlantique.



De là, le sentier des douaniers (GR34) invite à une randonnée pédestre le long de la côte et des falaises, à la rencontre de belles plages de sable (Blancs-Sablons) et de criques secrètes, face à une mer constellée de récifs et de phares. Plus au nord, les promeneurs peuvent rallier la pointe de Corsen  et sa falaise de 30 m de haut, le point le plus occidental de la France continentale.


L'immense plage DES BLANCS SABLONS, environ 2kms, se termine à une ancienne fortification. De là, la carte IGN indique un sentier faisant le tour de la Pointe de Kermorvan (avec un phare et un ancien fort) le GR traverse simplement la petite route pour se retrouver immédiatement en face du CONQUET. On contourne la baie sur 500m pour aller prendre une immense passerelle bétonnée qui permet, à 3 mètres au-dessus de l'eau, d'atterrir au pied de la ville du CONQUET.



Dans une minuscule plage de galets, accessible seulement par un petit escalier abrupt qui descend sur au moins 30 mètres dans la falaise, l'œil aiguisé du photographe découvre deux nudistes qui se font dorer les fesses au soleil.



Quelque part dans cette côte très rocheuse avant la pointe de Brenterch, on découvre une longue rangée de maisonnettes basses, nommé "Site de Porstheven" : il s'agit du logis de paysans du GOEMON, qui le remontait du bas de la falaise par un treuil actionné par un cheval, toute une vie de dur labeur épuisant. Le site de Porstheven (Ploumoguer), les anciennes maisons des goémoniers surplombent la falaise où apparaît la couche des roches magmatiques, les relativement jeunes délérites (200 millions d’année). Sur le GR 34 (tout près, se trouve l'anse de Brenterc'h), ce site remarquable, l'activité goémonière se révèle de l'étape du ramassage à celle du brûlage avec la présence du davier ou davied en breton, le chemin de halage, le four à goémon et les anciennes maisons de goémoniers. De plus, l'anse de Brenterc'h est un site géologique d'exception, mais comme bien souvent, principalement connu des spécialistes.


Le sentier continue en haut des falaises, par petites montées et descentes, avec une magnifique vue dégagée sur la mer bleue et les iles au loin (Ouessant, Molène). Dans l'anse de Porsmoguer, j'ai le plaisir de découvrir le nouveau sport à la mode, la "Marche Coordonnée dans l'Eau" (en groupe).