dimanche 18 mars 2012

Presqu'île de Logonna-Daoulas, rando du 14 mars 2012

Cette rando, numéro 17 de la saison 2011-2012 et N°9 en 2012 nous a conduits à:
Rivière de Daoulas: Pors Beac'h, Kersinic, environs de la Chapelle St-Jean et la pointe du Château,
Anse de Pennfoull: Le Château, la Fontaine Saint-Jean à Pennfoull, Pennefoull, Pennaras, l'APPCR (Amicale des Plaisanciers de Pennfoull, Carrières du Roz),
Baie de Daoulas: Anse de St-Jean, Anse du Roz, Grève de Yelen,
En face du Banc du Capelan: pointe du Bindy, Grande île du Bindy, Petite île du Bindy, île Grise, Porzisquin, Renevt, Anse du Bourg, Garrec Ven,
Fleuve Le Camfrout: Moulin Mer, Centre nautique de Logonna-Daoulas, Penn al Leurgueur, Kernisi,
Traverésé terrestre de la presqu'île de Logonna-Daoulas: Le Rohou, Tor ar Ch'leuz,Clemenec'hi, Prad an Dour, Gorrequer, PORS BEAC'H.
 LOGONNA-DAOULAS: 2100 habitants, la gentilé: logonnais, le nom Loc-Onna viendrait du lieu consacré à saint Omma
La preqsu'île de Logonna-Daoulas est formée entre les estuaires de la Mignonne et  du Camfrout.
Nous marchons au bord de la Rivière de Daoulas en longeant des terrains fertiles, variés, des bosquets, des vergers et de la végétation vigoureuse, un pays de bocage aux garennes, talus et haies où prédomminent le chêne, le frêne et le saule.

Le Moulin Mer est situé à l'embouchure de la rivière de l'Hôpital; L'Hôpital-Camfrout où les gisements de Kersanton y sont abondants.
Un éperon barré, Ar Chastel, protégé par un fossé large et profond
où se trouve la Pointe Saint-Jean, en Logonna-Daoulas.

Logonna-Daoulas, à 22 km de Landerneau et 42 km de Brest compte deux ports: Pors Beac'h et Moulin Mer et de nombreuses criques et grèves, le Bendy, l'Ile Grise, le Château, Porsisquin, l'Anse du bourg, l'Anse du Roz, le Yelen, tous ces lieux sont reliés par un sentier côtier.
En de nombreux points du rivage, la falaise présente des failles et plissements qui permettent d'apprécier la richesse géologique du secteur.
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La commune de Logonna a une caractéristique: les cordons littoraux, appelés sillons sous forme de flèche à pointe libre (Anse du Roz, Anse de Saint-Jean), double tombolo au Bindy,
flèche en chicane (Anse du Bourg) fortement dégradé sous l'effet de l'anthropisation.
Une des légendes de Logonna: "le trou des Revenants": près du bourg de Logonna se trouve un trou dont on retirait le sable et où les paysans croient apercevoir souvent les fantômes de leurs parents morts. La femme Derrien qui habite dans le voisinage de ce trou et qui est veuve, vit il y a cinq ans son mari surgir du trou. Il vint jusque chez elle l'accabler de reproches et de malédictions.

Un certain nombre de gens du pays ont également reconnu le fantôme. Sur les insistances de la femme, le Recteur prit son étole, alla jusqu'au "trou des Revenants" et pour que la famille du défunt vécût en paix, emmena l'âme du bonhomme au Binde (on prononce Bindi dans le pays.)





Ce que nous n'avons pas vu, or c'était pourtant prévu de visiter: le menhir christianisé de Rungléo
(la Croix des Douze Apôtres) et le Château de Rosmorduc.


La pêche à la coquille Saint-Jacques dans la Rade de Brest est, jusqu'au milieu du XX° siècle, une activité importante de la commune de Logonna. Les coquilliers de Logonna sont nombreux à rivaliser avec ceux de l'Hôpital-Camfrout et du Faou.
De nos jours, deux producteurs se partagent l'essentiel de l'ostréiculture logonnaise,
l'un installé à Pors Beac'h et l'autre à la pointe du Château.
Malgré l'automatisation des tables de tri et de calibrage, c'est une activité qui requiert encore beaucoup de main d'oeuvre et demeure le secteur fournissant le plus d'emplois dans la commune.
2008, à l'été, les ostréiculteurs sont confrontés à une mortalité anormale d'huîtres creuses C. Gigas; un virus bien connu serait à l'origine du phénomène.
Introduite en 1970, l'huître japonaise Crassostrea gigas a commencé en 1990 à coloniser les rochers et les quais à proximité des installations ostréicoles, puis partout le long de la côte, formant de véritables récifs.
MOULIN MER: établi à l'entrée d'une grande anse transformée en étang par la construction d'une digue de 100 mètres.

 Au XVI° siècle, un banal moulin qui vit un second moulin construit en lieu et place en 1711; une usine à trois tournants en 1783 puis une usine à six tournants en 1802: il acquit sa forme actuelle à sa reconstruction en 1852.
 Le Moulin Mer fut la propriété des Rosmorduc jusqu'à la Révolution.
En 1884, 20 personnes y travaillent: maître meunier, meuniers, ouvriers, forgeron, journaliers, charretier, marins, le moulin dispose d'une turbine hydropneumatique de 60 chevaux (11 paires de meules montées à l'anglaise) et fabriquent 1500 tonnes de farine blutée.
C'était alors l'une des plus importantes minoteries de la région. Fin 1884, c'est la faillite du dernier minotier propriétaire.
En 1939, la grande bâtisse est transformée par l'Etat pour accueillir des réfugiés, mais le site est réquisitionné par l'armée allemande qui y installe des baraquements abritant un hôpital pour les officiers allemands.
Après la Seconde Guerre mondiale, le bâtiment sert d'école pour les officiers mariniers avant que cette école ne soit transférée à Lanvéoc, puis en 1949, c'est une école d'officiers de réserve qui occupe les lieux; la mécanique est alors définitivement démontée.
En 1966, c'est un dancing auquel en 1977 est adjoint un restaurant. Vendu en 2002 à une société immobilière parisienne, le moulin est aujourd'hui à l'abandon.
Centre nautique de Moulin Mer: dans les années 1950, les activités de plein air à destination des jeunes se créent sous forme de centres nautiques fédérés sous le sigle U.D.N.F. (Union pour le Développement du Nautisme dans le Finistère).
Le choix du centre nautique se porte sur un ancien site carrier entre l'anse du Rohou et le moulin à marée, au fond d'une crique profonde qui dispose d'un quai en pierre destiné à l'embarquement du Kersanton.
En 1964, Jacques Kerhoas crée le concept de classe de mer pour faire découvrir la voile et le milieu marin aux jeunes générations de tous les horizons et de toutes catégories sociales.
En 1976, de nouveaux bâtiments sont construits adossés à la falaise. Le centre va connaître des hauts et des bas entre 1980 et 1996 où il fermera et les bâtiments seront laissés à l'abandon.
2003-2004: c'est la réhabilitation par la communauté de communes de Landerneau-Daoulas et la gestion est confiée à une filiale de Don Bosco. La spécificité du centre est d'accueillir des handicapés.