lundi 16 décembre 2013

la côte nord finistérienne

de Porspoder à Portsall

Portsall


Ancre de l’Amoco Cadiz : inscription sur la stèle : L’Amoco Cadiz, après avoir mouillé en dernier recours, chassa sous l’action du vent et du courant sur cette ancre pesant 20 t 500, (dont les pattes se brisèrent), et vint s’échouer le 16 mars 1978 sur Men Goulven, à 1100 mètres environ dans l’Est-Nord-Est du phare de « Corn Carhai », provoquant la plus grande marée noire du siècle.




Le 16 mars 1978, le super tanker Amoco Cadiz long de 334 mètres, battant pavillon libérien longe les côtes bretonnes, avec à son bord 220 000  tonnes de pétrole brut. À 09h45, le bateau, se situant au nord d’Ouessant, tombe en avarie de barre et commence sa longue dérive, l’amenant à s’échouer, douze heures plus tard, à environ quatre kilomètres d’ici, dans le nord de Segou Vraz, près du phare de Corn Carhai.
La proue (avant du bateau), qui émergeait de l’eau, est restée visible pendant plusieurs mois, offrant aux milliers de personnes qui se pressaient sur les côtes la vision d’un spectre saluant le ciel. L’épave a été engloutie l’hiver suivant, par une nuit de tempête.





Suite à cette catastrophe, ayant provoqué la marée noire la plus importante du XXe siècle, la réglementation a évolué, notamment par la modification du rail d’Ouessant en 1979, éloignant ainsi des côtes les navires transportant des hydrocarbures et des produits dangereux.
Depuis 1982, ce dispositif est surveillé en permanence par le Centre Régional Opérationnel  de Surveillance et de Sauvetage, le CROSS Corsen, situé à la pointe de Corsen à Plouarzel.
L’espace muséographique, l’Ancre, An Eor, consacré à ce naufrage fait le récit de cet épisode douloureux dont la Bretagne a su se relever.




Pointe du Guilliguy
Cale de Trémazan (3.3 km) ; Chapelle de Saint-Samson (5.5 km) ; Port de Portsall (1.0 km) ; Île Carn (4 km)
Site archéologique : sépulture à entrée latérale du Guilliguy, commune de Ploudalmézeau. Avec son couloir d’accès, sa chatière, sa chambre sépulcrale, son compartiment fermé, son affleurement de granite, son tertre, sa ceinture de pierres et son caveau (âge de bronze).





Ploudalmézeau en Pays d’Iroise : Le Guilliguy
Lieu de méditation
Ce site mégalithique où l’on distingue les restes d’une galerie dolménique (classée monument historique le 4 mars 1921) a été fréquenté aux époques mésolithiques et néolithique, à l’âge de Bronze puis à l’ère chrétienne. Il offre un point de vue panoramique remarquable sur toute la côte.
« C’est debout, sur la pointe du Guilliguy, appuyé sur un Dolmen et les yeux fixés sur la mer, qu’il faut aller méditer quand la vie étroite du monde vous blesse, on devient fort à cet air de l’océan qui vous coule dans la poitrine. On se sent retrempé et vivace.     Émile Souvestre.
Dominant l’anse de Portsall, le site du Guilliguy a été occupé dès le mésolithique. Les vestiges les plus importants sont le dolmen du néolithique final et le menhir. Cette sépulture est composée d ‘un couloir de 4 m de long partiellement détruit par la mise en place d’un caveau à l’Âge du Bronze. Par une chatière, on accède à, la chambre sépulcrale longue de 6.70 m. un compartiment fermé complète ce dispositif à l’ouest. Ce monument est en appui sur un affleurement de granite au nord. Il est inclus dans un tertre ceinturé de pierres fichées verticalement en terre et de murettes de pierres sèches, intercalaires.
La fouille a livré des fragments de bols hémisphériques et de vases carénés, ainsi que le mobilier en pierres que l’on trouve habituellement dans ce type de monument.

Landunvez en Pays d’Iroise. Fontaine Sainte-Haude.
La sainte décapitée. Cette légende a été rédigée au XVe siècle par la famille du Chastel pour attester de l’ancienneté de son lignage et de la double protection d’un saint et d’un chevalier dont elle aurait bénéficié : « De retour à Trémazan après dix ans passés à la cour du roi de France, Gurguy, fils du seigneur de ces lieux, fut informé par sa belle-mère qu’il aurait fallu éloigner du château sa sœur Haude à cause de sa mauvaise conduite. Rencontrant Haude près de cette fontaine, il lui trancha la tête d’un coup d’épée. Peu après, Haude apparut à son frère, tenant sa tête entre ses mains, tandis que la marâtre tombait foudroyée. Haude lui pardonnant, Gurguy comprit alors que sa sœur  était une sainte et que sa belle-mère l’avait calomniée. Désespéré, il prit l’habit monastique. Saint Pol, alors évêque du Léon, lui donna le nom de Saint Tanguy après que Gurguy fut apparu à lui la tête auréolée de feu. »


Dans la chapelle de Kersaint-en-Landunvez fondée par la famille du Chastel, les vitraux retracent cette légende.
Sur les murailles de Trémazan (le donjon du château de Trémazan situé à 500 m de ce lieu, également édifié par les du Chastel, est le mieux conservé de l’ouest de la France), fleurissaient même en hiver, des œillets teintés du sang de la sœur de Tanguy, appelés « chinoff santez eodez »
Le bassin d’ablution circulaire de la fontaine aurait été formé par la chute de la tête de la sainte. On dit aussi que l’eau de la fontaine Sainte-Heude guérit les verrues.
Dune de Saint Gonvel, Le Verlenn, commune de Landunvez (espace naturel protégé).  
Un dolmen. Est bien caché aux abords des dunes de St-Gonvel-Le Verlenn.





Salon de thé : Fleur des Thés. (Port d’Argenton, commune de Porspoder) : Dans le port d'Argenton, un ancien caseyeur du Conquet s'est transformé en un original salon de thé. Pour grignoter un macaron, engloutir un kouign aman après une balade tonifiante sur la côte : voici un endroit parfait. On peut aussi y acheter des lichouseries régionales et quelques souvenirs. 




Le bateau peut être loué pour toute occasion festive; cette année le ponton supérieur est ouvert. Avis aux gourmands !
Portsall est un village côtier du nord-ouest du Finistère. Il fait partie de la commune de Ploudalmézeau. Ses habitants sont appelés les Portsallais.
En 1951, a été créée sur le territoire de Ploudalmézeau, la paroisse de Port-Sall (noté Portsall en 1394), dédiée à Notre-Dame du Scapulaire.





Ce port tire sa renommée d'une part de ses roches mais surtout du naufrage de l'Amoco Cadiz en 1978. Ce super tanker géant qui vint s'échouer un jour de tempête provoqua la pollution des côtes sur plus de 150 km.





En 2001, une procédure avait été engagée pour détacher Portsall de PloudalmézeauLe 10 juin 2010, le préfet du Finistère a rejeté cette demande suite aux avis négatifs émis par le conseil municipal de Ploudalmézeau, la communauté de communes du Pays d'Iroise et le conseil général du Finistère



Porspoder: Le droit de vaine pâture s'exerçait encore couramment au milieu du xixe siècle :
« Les terrains communaux (...) sont livrés toute l'année au pâturage au profit des habitants des communes possédant ces communs, composés la plupart de dunes et de marais peu susceptibles d'être cultivés ; c'est ce qu'on voit à Lampaul-Plouarzel, à Ploudalmézeau, à Porspoder, à Landunvez, à Rumengol, à Plabennec, à Plouvien, etc... Chacun y envoie son bétail quand et comme bon lui semble ; c'est là encore qu'on dépose et qu'on met à sécher les plantes marines.



 Seulement de temps en temps, les communes vendent tout ou partie des communs, qui disparaîtront insensiblement et accroîtront la masse des terrains cultivés. (...) Les landes, marais,et généralement tous terrains déclos et non cultivés sont encre soumis à la servitude de vaine pâture. (...) La cessation de l'indivision ne suffit point pour mettre fin à la vaine pâture, il faut encore qu'il y ait clôture des terres. »