lundi 30 novembre 2015

du Pont du Forestou au Pont de Recouvrance


Lycée Estran Fenelon. Situé à proximité du centre-ville de Brest, le lycée Fénelon offre un cadre de travail remarquable grâce à son château de Ker Stears et son parc arboré surplombant la rade de Brest.

Pont du Forestou. Sa construction, reliant les plateaux du Guelmeur, du Forestou et le Boulevard Gambetta fut décidée le 17 juin 1966. Ce pont est du même type que le pont Schuman à Bellevue.



Sentier du Merle Blanc. Le Merle Blanc, lieu dont nul ne sait avec certitude d'où vient le nom, était autrefois un hameau ou un village, perché à flanc de colline à moins de 1 km des fortifications de la ville de Brest. Il était riverain de la rade jusqu'à ce qu'il en soit séparé, dans les années 1860, par le remblaiement du rivage et la construction du Port de Commerce. À la même époque, la voie du nouveau chemin de fer Paris-Brest coupait le quartier, au nord, de la ville nouvelle (dite l'Annexion), où se développaient alors les faubourgs de Saint Michel et de Saint Martin. Très proche du centre-ville, le quartier n'y est, aujourd'hui encore, directement relié que par des voies piétonnières : une passerelle au-dessus de la voie ferrée, menant vers Saint Michel, et un sentier longeant au sud la voie ferrée sur 500 m, menant vers la gare et offrant un superbe panorama sur la rade et le port. Ce Sentier du Merle Blanc est inclus dans des itinéraires balisés de petite et de grande randonnée. En partie piétonnier lui-même, le quartier n'est desservi que par deux rues étroites où la circulation et le stationnement sont difficiles (rue du Merle Blanc au nord, rue Poullic al Lor au sud). Sans doute cet isolement relatif a-t-il contribué à le préserver.



Rue Poullic al Lor. La falaise que longe la rue Poullic-al-Lor (celle qui, derrière la CCI, descend au port) recèle plusieurs vestiges. Dans ce lieu un peu mystérieux, sous la végétation, on trouve un grand four à pain, un tunnel, un impressionnant four à chaux, et plus bas, une fontaine dite Fontaine aux lépreux.
Dans une ville qui a perdu son passé durant les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, un tel ensemble est rare. Le four à chaux est un vestige probable d'une « activité proto-industrielle du tout début du XIXe siècle ». Avant la construction des quais, la mer venait jusqu'au pied de la falaise. Et les terrasses de Poullic-al-Lor étaient habitées par ceux qui travaillaient au port.





Square Beautemps Beaupré. Non loin du Cours Dajot, le square Beautemps Beaupré offre une vue imprenable sur la rade de Brest. S’y trouvent des sculptures édifiées en mémoire des déportés de la Seconde Guerre Mondiale, sur un wagonnet sur des rails portant deux croix ou encore des silhouettes humaines, en tôles rouges.




Cours Dajot. Le cours Dajot, souvent abusivement orthographié « d'Ajot » dans le parler brestois, tient son nom de l'ingénieur Dajot qui est à l'origine de sa création, est une promenade publique de Brest longue de près de cinq cents mètres et bordée d’ormes. Il surplombe de trente mètres le port de commerce ouvert sur la rade de Brest et donne à l'ouest sur le château de Brest.





Monument américain. Pendant la Première Guerre mondiale, Brest fut le principal port américain en Europe, puisque près d’un million de GI y débarquèrent et plus d’un million deux cent mille y rembarquèrent. Le président Wilson le choisit pour ses deux voyages relatifs à la préparation puis à la signature du traité de Versailles du 28 juin 1919. La présence massive d’Américains à Brest bouleversa le paysage urbain puisqu’ils modernisèrent rapidement les installations portuaires et créèrent une véritable ville de plus de 100 000 résidents avec en particulier le quartier de Pontanézen, aujourd’hui quartier de l’Europe, en aménageant réseaux routier, ferroviaire, électrique et hydraulique, mais aussi lieux de soins, de repos et de loisirs. Ce fut ainsi que débarqua le premier orchestre de jazz venu en Europe en décembre 1917 et que le basket-ball fut introduit à peu près à la même époque.





En dehors du choix stratégique, évident car Brest est le port le plus proche des côtes américaines, les Etats-Unis voulaient aussi rappeler que c’était de Brest qu’étaient parties toutes les flottes de Louis XVI qui avaient permis la conquête de leur indépendance ratifiée par le traité de Versailles de 1783. Aussi, l’American Battle Commission décida d’ériger à BREST le monument en hommage à tous les combattants américains de l’armée de mer. Le choix du cours Dajot fut violemment combattu par les défenseurs des « remparts de Vauban », lequel n’y était à vrai dire pour rien à cet endroit et dans cette configuration ! Finalement le choix fut entériné et le monument achevé en 1931. Pendant l’Occupation, les Allemands  firent sauter le monument le 4 juillet 1941, jour de l’Independance Day. Il fut reconstruit à l’identique en 1958, le granite rose remplaçant cependant le granite gris. Le monument et le jardin qui l’entoure sont propriété des Etas-Unis qui les entretiennent en permanence. Ils ne bénéficient pas du statut d’exterritorialité ! la rue qui longe le cours Dajot porte le nom de Denver, capitale du Colorado, première ville américaine jumelée avec une ville européenne après la guerre, Denver ayant parrainé les enfants des écoles brestoises après les destructions de la Seconde Guerre mondiale.




Plaque Rochambeau-De Grasse.
Le 2 mai 1780, J.B. Donatien de Vineur, comte de Rochambeau, lieutenant général des armées du roi quitta BREST  à la tête de l’armée envoyée en Amérique par le roi Louis XVI pour aider les Américains à conquérir leur indépendance.
Le 22 mars 1781, le comte de Grasse, lieutenant général des armées navales quitta BREST avec son escadre pour les Antilles et les côtes de l’Amérique du nord. Par la victoire qu’il remporta sur les Anglais à la Chesapeake le 5 septembre 1781, il rendit possible la prise de Yorktown le 19 octobre 1781 qui mit fin à la guerre de l’indépendance américaine.

 Jean CRAS
Escalier de 1857. Cet escalier descend du Cours Dajot vers le Port de Commerce et le "Parc à chaînes". Il comporte d'abord une première partie seulement divisée en deux voies par une double rampe centrale, puis un palier donne le choix d'emprunter l'une des deux volées symétriques de l'escalier. Curieusement, il ne semble pas avoir un nom, et un photographe l'a astucieusement baptisé "Escalier Gabin", tant il a été immortalisé par cet acteur qui le descend, dans le film Remorques de Jean Grévillon.  La municipalité a fait placer à son sommet un panonceau avec une photographie, extrait du tournage du film.




Le Fourneau, Centre National des Arts de la rue en Bretagne. Au fil des années, des Lieux de fabrique, des compagnies, des festivals, répartis dans toute la France, se sont structurés afin de mutualiser leurs compétences respectives et leurs moyens économiques. Aujourd’hui, Le Fourneau est l'un des 9 Centres Nationaux des Arts de la Rue, repéré à la fois comme un élément fort de ce réseau national et comme une structure solidement implantée dans sa région.



Jean Cras. Jean Cras est un officier de marine et compositeur français, né le 22 mai 1879 à Brest où il est mort le 14 septembre 1932.
Professeur à l'École navale, il met au point une règle qui porte aujourd'hui son nom : la « règle Cras ». Elle permet de tracer la route ou de porter un point sur une carte marine. Le capitaine de vaisseau Cras commande notamment La Provence. Promu contre-amiral en 1931, il achève sa brillante mais trop brève carrière maritime au poste de major général du port de Brest, sa ville natale. Conciliant sa carrière maritime et sa passion musicale, Jean Cras a pu tout au long de son existence composer de nombreuses pièces. Son hyper sensibilité le conduit vers l'art de l'expressionnisme suggestif. Abordant tous les styles, il puise la matière nécessaire dans ses voyages et mélange les parfums d'ailleurs qui parfois sonnent comme des airs bretons.


Château de BREST. Histoire des débuts de la construction navale. Missions de la Préfecture maritime. Musée national de la Marine.
Suivant sa volonté de doter la monarchie d’une véritable flotte de guerre, Richelieu choisit quatre sites dont Brest, afin d’en faire des ports militaires.
Depuis 1953, le château de Brest accueille en son sein les locaux de la préfecture maritime de l’Atlantique également connu sous le nom d’ « Amirauté ». Un amiral, officier général de la Marine nationale, occupe le poste de préfet maritime ; ses missions :
La sauvegarde de la vie humaine en mer,
La prévention et la lutte contre les pollutions maritimes,
La sauvegarde de l’environnement maritime,
Le maintien de l’ordre public en mer.
Une grande part de l’histoire navale de la France trouve, ici, toute sa mémoire et tout son potentiel d’émotion. Des salles d’exposition aux promenades extérieures, le parcours dans ce musée nous mène sur les traces de dix-sept siècles d’histoire mouvementée.
Mémorial des sous-mariniers de France disparus en mer.


Pont de Recouvrance. Le pont de Recouvrance est un pont levant qui franchit la Penfeld, à Brest. Dominant l'arsenal et le port militaire, il relie le bas de la rue de Siam au quartier de Recouvrance, en remplacement du pont tournant (pont National) détruit en 1944 par les bombardements alliés.
Inauguré le 17 juillet 1954, il fut longtemps le plus grand pont levant d’Europe. Chaque pylône mesure 70 m de haut. La travée mobile actuelle (installée en 2011), d'une longueur de 88 m et large de 15 m, pèse 625 tonnes.


Les pistes cyclables.  La commune met à la disposition des cyclistes un maillage important de pistes et de bandes cyclables. Les pistes et bandes cyclables sont réservées aux deux roues non motorisées et leur utilisation reste facultative. Elles sont également très utilisées par les piétons qui y trouvent une sécurité renforcée et un cadre agréable. Chaque nouveau projet d'aménagement de voirie s'accompagne d'une réflexion sur les déplacements cyclistes. Le but est d'inciter à l'emploi des pistes et de bandes cyclables en facilitant leur usage.

Les Capucins. Le 30 août 1695, Vauban pose la première pierre du couvent dit « des Capucins », qui donne son nom au quartier. La construction du bâtiment et des jardins dure dix ans. Lors des épidémies de typhus, de 1757 à 1758, de nombreux malades y seront reçus et soignés. Le 12 mars 1791, dans le contexte révolutionnaire, le couvent et les jardins sont saisis et attribués par décret à la Marine. C’est la fin de la vocation religieuse du Plateau. En 1801, le couvent est reconverti en caserne pour les apprentis-canonniers.
En juillet 1840, des rumeurs de guerre courent en Europe. Le Ministère de la Marine ordonne de construire trois frégates de quatre cent cinquante chevaux chacune. Elles constitueront le fleuron de la flotte française. Le Plateau des Capucins est choisi pour la construction de ces grands navires. Proche des Forges et surplombant le port, le vaste terre-plein se prête parfaitement aux desseins industriels. Les travaux d’aménagement sont lancés en 1841 et s’achèvent en 1845.
De 1848 à 1850, le môle du viaduc et la grue « Gervaise » sont mis en service afin de desservir le Plateau et d’y faire transiter les énormes pièces forgées dans les ateliers de Pontaniou. Entre 1858 et 1864, le site est agrandi. Les trois halles parallèles que nous connaissons sont construites. Longues de cent cinquante mètres et larges de dix, elles abritent des ateliers de fonderie, d’ajustage et de montage. Dans un bâtiment adjacent se trouve la « grosse chaudronnerie ».
Le site abrita successivement le couvent de l’Ordre des Capucins, un hôpital, une caserne et au XIXe siècle, de grands ateliers industriels.
Rétrocédé à la collectivité en 2010, les bâtiments des ateliers doivent être conservés et réaménagés pour accueillir notamment un pôle culturel, dont l’école des beaux-arts de Brest, actuellement en centre-ville. Le reste du site du plateau des Capucins abritera un nouveau quartier de centre-ville sur 15 hectares. Un projet de liaison par câble (téléphérique) est actuellement à l’étude pour relier ce nouveau quartier au quartier de Siam.