dimanche 5 février 2017

Des reflets qui font réféchir


Réflexion sur le reflet : ici le reflet de la nature dans une flaque d’eau, de cette eau de pluie qui a tant fait défaut en Finistère ces derniers mois, dans un sentier entre Lanvéoc et Tal ar Groas, mercredi 1er février.
Un reflet est, en physique, l'image virtuelle formée par la réflexion spéculaire d'un objet sur une surface. La nature spéculaire de la réflexion est liée aux caractéristiques du corps réfléchissant. Les formes les plus connues s'obtiennent par réflexion sur une surface métallique (miroir), le verre ou l'eau. L'image virtuelle est inversée et se trouve de manière symétrique à l'objet par rapport au plan de réflexion (lois de Descartes).


Vous n'êtes peut-être pas le seul à ressasser des souvenirs dans des reflets de fenêtres. Vous croyez au destin ? Un sentiment plus fort que la peur  -  Marc Levy
“Et puis tu sais comme est l'amour, toujours pareil, c'est la compassion ou le reflet. Un an  -  Jean Echenoz.


J'avais rencontré des hommes et des femmes qui vivaient depuis des siècles, et ils ne parlaient pas comme ça. Ce brouillard de pensées ne reflétait pas la sagesse des âges. Furies déchaînées  -  Richard K. Morgan.
“Vieille, tes yeux sont comme un reflet d'étoile dans une ornière. Journal, 1887-1910. (Edition 1927)  -  Jules Renard.

J'ai longtemps habité sous de vastes portiques
 Que les soleils marins teignaient de mille feux,
 Et que leurs grands piliers, droits et majestueux,
 Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques. 
 Les houles, en roulant les images des cieux,
 Mêlaient d'une façon solennelle et mystique
 Les tout-puissants accords de leur riche musique
 Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux.
  C'est là que j'ai vécu dans les voluptés calmes,
 Au milieu de l'azur, des vagues, des splendeurs
 Et des esclaves nus, tout imprégnés d'odeurs, 
 Qui me rafraîchissaient le front avec des palmes,
 Et dont l'unique soin était d'approfondir
 Le secret douloureux qui me faisait languir.
La vie antérieure ; Poèmes de Charles Baudelaire.



Si je vous dis : j'ai tout abandonné
C'est qu'elle n'est pas celle de mon corps,
Je ne m'en suis jamais vanté,
Ce n'est pas vrai 
Et la brume de fond où je me meus 
Ne sait jamais si j'ai passé. 
L'éventail de sa bouche, le reflet de ses yeux,
Je suis le seul à en parler,
Je suis le seul qui soit concerné 
Par ce miroir si nul où l'air circule à travers moi 
Et l'air a un visage aimant, ton visage,
A toi qui n'as pas de nom et que les autres ignorent,
La mer te dit : sur moi, le ciel te dit : sur moi,
Les astres te devinent, les nuages t'imaginent 
Et le sang de la générosité 
Te porte avec délices.   .../...

.../...
Je chante la grande joie de te chanter,
La grande joie de t'avoir ou de ne pas t'avoir,
La candeur de t'attendre, l'innocence de te connaitre,
 O toi qui supprimes l'oubli, l'espoir et l'ignorance,
Qui supprimes l'absence et qui me mets au monde,
Je chante pour chanter, je t'aime pour chanter 
Le mystère où l'amour me crée et se délivre. 
Tu es pure, tu es encore plus pure que moi-même.
Celle de toujours, toute ; Poèmes de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard.