lundi 11 juillet 2016

le XVII ème siècle: âge d'or d'Amsterdam


En 1421 et en 1452, la ville d’Amsterdam est ravagée par deux incendies. Le second détruit plus des trois quarts de la ville et l'empereur Charles Quint décrète en 1521 que les nouvelles habitations devront être construites en pierre plutôt qu'en bois. Restée théorique, l'interdiction devient définitive à partir de 1669. Toutes les habitations en bois de l'époque ont aujourd'hui disparu, à l'exception de la Houten Huis (« Maison de bois ») du béguinage.


 
Conflit avec l'Espagne - Au XVIe siècle, la population se soulève contre le successeur de Charles Quint, le roi Philippe II d'Espagne. Contrairement à Charles Quint dont la politique restait sensible aux évolutions sociales et religieuses au sein de ses provinces des Pays-Bas espagnols, Philippe II fait preuve d'intransigeance ce qui génère de fortes crispations. La noblesse et les Protestants en sont les premières victimes. Une politique centralisatrice et absolutiste est mise en œuvre en 1568 où est créée une nouvelle taxe prélevant 10 % du montant de toutes les ventes de biens meubles, appelée le « dixième denier».


 
En matière religieuse, le pouvoir décide de recourir à l'Inquisition pour enrayer la diffusion rapide du calvinisme, provoquant ainsi d'importantes persécutions religieuses. La révolte dégénère rapidement en guerre rangée – à laquelle Amsterdam se rallie à partir de 1578 - et conduit à l'indépendance des sept provinces septentrionales des Pays-Bas espagnols, sous le nom de Provinces-Unies. L'année 1578 est marquée par le renversement du gouvernement catholique de la ville, les Protestants prennent le pouvoir sans effusion de sang.


 
Sous l'impulsion de Guillaume le Taciturne, les Provinces-Unies deviennent un symbole de tolérance religieuse. Dans le contexte des guerres de religion qui ravagent d'autres pays d'Europe, nombreux sont ceux qui y cherchent alors un refuge pour vivre leur foi sans risquer de condamnation. Cette situation provoque l'immigration de familles juives depuis la péninsule Ibérique, de marchands protestants venus de Flandre ou encore de huguenots français. En particulier, de nombreuses et prospères familles, issues d'autres provinces encore sous contrôle espagnol, rejoignent Amsterdam pour y trouver la sécurité.



 
En 1685, le revenu par habitant est quatre fois supérieur à celui de Paris, écart qui se creuse d'autant plus avec la deuxième vague d'exil de huguenots fuyant la France, à la suite de la révocation de l'Édit de Nantes en 1685. Parmi les réfugiés, on compte Comenius ou encore René Descartes. Par ailleurs, l'afflux d'imprimeurs flamands, provenant notamment d'Anvers, et la tolérance intellectuelle qui règne à Amsterdam contribuent à donner à la ville son statut de centre européen de la liberté de la presse.


 
Capitale du Siècle d'or (1584-1702) - Le XVIIe siècle est considéré comme l'âge d'or d'Amsterdam car elle devient à cette époque la ville la plus riche du monde. La reprise d'Anvers par les Espagnols en 1585, qui voit les bouches de l'Escaut bloquées par les Provinces-Unies se traduit par un afflux massif de bourgeois protestants qui apportent savoir-faire et capitaux. Amsterdam est alors au cœur d'un réseau mondial de commerce maritime avec les pays de la mer Baltique, l'Afrique, l'Amérique du Nord, le Brésil ou encore les Indes orientales.



 
Les marchands amstellodamois possèdent la majorité des actions de la première grande multinationale de l’Histoire, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, créée en 1602, mais également de sa rivale, la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales (1621). Ces deux sociétés ont fait l'acquisition de plusieurs territoires outremer, par la suite devenus des colonies néerlandaises. Les bateaux revenant d'Indonésie chargés de précieuses épices font la richesse de la ville.


 
Amsterdam rayonne à cette époque à travers toute l'Europe, avec Rembrandt et Vermeer, avec la création d'une « banque de change » initialement censée faciliter les échanges de monnaie, mais qui devient rapidement un pourvoyeur de fonds pour les particuliers et les entreprises, ainsi que de la première bourse de valeurs au monde en 1611. C'est aussi le cas en génie civil, avec la construction des célèbres canaux ou de l'hôtel de ville, achevé en 1655 et considéré par les Amstellodamois comme la huitième merveille du monde.



 
 

dimanche 10 juillet 2016

Strasbourg au début avril 2016


Strasbourg : Patrimoine religieux. Colonisée très tôt par les Hommes, qui s'installèrent avec leurs coutumes et croyances, l'Alsace conserve encore aujourd'hui des traces très anciennes de cultes qui s'y déroulèrent. Un virage fut pris avec l'arrivée du christianisme, puis avec l'explosion de puissantes abbayes dès le Xe siècle.



Ce fut également le temps des cathédrales, des églises puis des synagogues qui sont apparues grâce aux grandes communautés juives d'Alsace. Puis la naissance du protestantisme au XVIe siècle, et l'apparition de certains temples dédiés unique au culte réformé.



Aujourd'hui, le paysage religieux d'Alsace s'est également étoffé des bâtiments de religions nouvellement présentes dans la région, telles que l'Islam ou le Bouddhisme. Le paysage religieux de l'Alsace d'aujourd'hui est très riche, et fait partie de son patrimoine historique. On retrouvera également quelques lieux de culte proposant des expositions temporaires.



Johannes Gensfleisch zur Laden zum Gutenberg, dit Gutenberg, né vers 1400 à Mayence dans le Saint-Empire romain germanique et mort le 3 février 1468 dans sa ville natale, était un imprimeur allemand dont l'invention des caractères métalliques mobiles a été déterminante dans la diffusion des textes et du savoir.




Alors que son invention est considérée comme un événement majeur de la Renaissance, Gutenberg connut une existence difficile. Il sera spolié de son matériel par l'un de ses associés, Johann Fust, et ne sera sauvé de la misère que grâce à Adolphe II de Nassau qui lui accorda une pension à vie et le titre de gentilhomme de sa cour.



Entre 1434 et 1444, la famille Gutenberg s'installe à Strasbourg. Gutenberg fait son apprentissage pour devenir orfèvre. Il se forme notamment à la ciselure et à la maîtrise des alliages, qui constitueront les bases de son futur métier, lui permettant de concevoir des caractères d'imprimerie résistants et reproductibles à l'infini.


On trouve la trace de Gutenberg dans les registres de la ville jusqu'en 1444. Il n'existe rien sur les quatre années suivantes. De retour à Mayence en 1448 au plus tard, il poursuit les travaux commencés à Strasbourg et emprunte de l'argent à son cousin Arnold Gelthus pour construire une presse.