mardi 7 août 2012

La légende s'abat sur les Tonnerres!

Quand des non finistériens s'amusent à agacer les Brestois, ils leur disent qu'il pleut tout le temps dans la cité du Ponant. Alors, les "Tizefs" de répliquer systélatiquement que la pluie en Bretagne n'est qu'une légende!


   C'est donc cette "légende" qui a coiffé le ciel des Tonnerres 2012 le dernier jour de la grande fête maritime, le 18 juillet.


Notons au passage que la fréquentation a été sensiblement identique à celle de l'édition 2008 avec un samedi 14 juillet exceptionnel avec plus de 100 000 entrées. Ils étaient 950 bateaux cette année.


Ô fins d'hiver, printemps, étés trempés de boue,
Endormeuses saisons! Je vous aime et vous loue
D'envelopper ainsi mon coeur et mon cerveau
D'un linceul vaporeux et d'un vague tombeau.


Dans cette grande rade où l'autan froid se joue,
Où par les courtes nuits la girouette s'enroule,
Mon âme mieux qu'au temps du tiède renouveau
Ouvrira largement ses ailes de corbeau.


Rien n'est plus doux au coeur nostalgique du marin
Et sur qui dès longtemps descendent les frimas
Ô blafardes saisons, reines de nos climats.


Que l'aspect permanent de vos ténébreux matins
Si ce n'est par un soir de lune, deux à deux,
D'endormir la douleur sur un lit hasardeux.
Charles BEAUDELAIRE (1821-1867) (modifié par Didier GEBETE29)


Enfin, voici la pluie et les brumes d'été!
Le temps est presque froid, le soleil radieux
Depuis hier au soir nous a fait ses adieux;
Le ciel d'un bout àl'autre est d'un gris peu varié.








Sur les hautes mâtures l'ombre se pelotonne,
Bleu et tranquille; un jour aveuglant, odieux
Cesse de l'accabler de traits insidieux;
Dans l'accord des couleurs, pas une ne détonne.


 Le regard ébloui de trop vives clartés,
Brûlé par la splendeur des rayonnants été,
Se détend, se repose et contemple, paisible,
Les mâts estompés, les contours amolis,
Le vallon qui se creuse en mystérieux plis,
Et l'horizon rendu par la pluie invisible.


Quand on a l'âme sombre et le coeur angoissé,
Ces aspects adoucis, ces tons mélancoliques,
Que voilent à demi des hachures obliques
(Impalpable réseau d'un faible vent poussé),


Cette mâture en deuil, ces pavois froissés,
Ces teintes d'un vert glauque aux reflets métalliques,
Cette pluie au moment des ardeurs idylliques,
Vous conviennent bien mieux que le beau temps du passé.


L'été c'est le bonheur, la joie et la lumière,
L'épanouissement sans crainte de l'esprit
A qui tout ici-bas et dans le soleil sourit.


 L'été, c'est la jeunesse en sa verdeur première,
C'est la santé robuste et l'amour insencé...
Et moi, j'ai l'âme sombre et le coeur angoissé.
Louise SIEFERT, modifié par Didier GEBETE29...


Longue comme des fils sans fin, la longue pluie
Interminablement, à travers le jour gris,
Ligne les carreaux verts avec ses longs fils gris,
Infiniment, la pluie,
La longue pluie,
La pluie.


.../.../...


Le soir approche avec ses ombres,
Dont les flots et les vagues s'encombrent,
Et c'est toujours la pluie
La longue pluie,
Fine et dense, comme la suie.


.../...


Clochers et nefs voisines,
La pluie,
La longue pluie,
Pendant l'été, les assassine.


 La pluie, avec ses longs fils gris.
Avec ses cheveux d'eau, avec ses rides,
La longue pluie
Des vieux pays,
Eternelle et torpide!
Emile VERHAEREN (1855-1916) modifié par didier-le-brestois


Tombe la pluie
Arrose les jardins
Et les quais et les chiens.


Tombe la pluie
Et fais sonner les gouttes
Sur les roofs et les soutes.



Tombe la pluie
Le long des vieux gréements
Et change les papiers en petits bateaux d'antan.
Fernande HUC modifié par didierduboutdumonde




Si vous avez visioné les précedents posts sur le sujet des Tonnerres 2012, je crois que vous aurez vu un maximum des stands et des bateaux présents sur le site exceptionnel de ces fêtes maritimes internationales de Brest 2012.


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