Chaumont-sur-Loire, 10 siècles d’histoire.
L’histoire du château de
Chaumont-sur-Loire débute aux environs de l’an mil.
Eudes 1er,
comte de Blois, fait alors bâtir une forteresse sur le coteau dominant le
fleuve, idéalement situé pour surveiller la frontière entre les comtés de Blois
et d’Anjou. Le château passe ensuite aux mains du chevalier normand Geldin,
puis de son fils, Geoffroy. Sans enfant, ce dernier désigne sa nièce, Denise de
Fougères, comme héritière. Son mariage avec Sulpice Fougères, comme héritière.
Son mariage avec Sulpice 1er d’Amboise en 1054 fait entrer le
château dans la famille d’Amboise pour les cinq siècles suivants.
Entre
1465, Louis XI fait brûler et raser
la forteresse pour punir Pierre 1er d’Amboise de son implication
dans un complot fomenté contre le roi. Rentré en grâce peu de temps après,
Pierre 1er entame la reconstruction du château, secondé par son fils
Charles 1er.
La
demeure garde d’abord un aspect défensif, mais la campagne de travaux suivante,
menée par Charles II d’Amboise, inaugure sa lente métamorphose en château
d’agrément.
Du XVème
siècle au XXème siècle, de prestigieux propriétaires se succèdent
alors à Chaumont-sur-Loire. Chacun d’entre eux y laissera sa marque, à sa
manière, dans les pierres come dans les mémoires. Cet espace d’interprétation
leur rend hommage.
La cour du château était à l’origine fermée sur
ses quatre côtés. Vers 1750, Jacques-Donatien Leray fait détruire l’aile nord
face à la Loire, afin de permettre à la lumière de pénétrer dans la cour et
éclairer les pièces du château. L’aile nord est aujourd’hui matérialisée au sol
par une lisse en métal. L’aile ouest, sur la gauche, conserve un escalier
polygonal de la fin du XVe siècle. Le tympan de la porte présente
les armes des Amboise, soutenues par deux anges. L’aile est, à droite, a
également perdu son aspect primitif lors de la destruction de l’aile nord. Le
décor sculpté des fenêtres du 1er étage, du second étage ainsi que
de la coursière de circulation ont été ajoutés à la demande de la famille de
Broglie à la fin du XIXe siècle.
Le grand salon.
Largement ouvert sur la Loire, à l’extrémité de l’aile ouest, ce salon présente
une cheminée polychrome du XIXe siècle où apparaît le porc-épic,
emblème du roi Louis XII. L’acquisition récente de multiples pièces
d’ameublement – confident, fumeuse, paires de chaises basses, chauffeuses,
table à thé époque Napoléon III – ainsi que le retissage de la brocatelle
jaune, confèrent à cette pièce une ambiance très caractéristique, commune à
toutes les grandes demeures aristocratiques de la fin du XIXe
siècle : une accumulation des pièces mobilières de divers styles et
diverses époques.
La salle de billard.
Cette pièce a conservé son plafond polychrome de la fin XIXe siècle.
Il possède un décor librement inspiré de la Renaissance : cartouches et C entrelacés en référence à
Charles II d’Amboise. Sur les coteaux, à chaque extrémité, figurent les blasons
de la famille Chaumont-Amboise – palé d’or et de gueules – et de la famille de
Broglie – d’or au sautoir ancré d’azur. En 2007, cette pièce a retrouvé sa
destination originelle par la pose d’une brocatelle jaune à grands motifs
floraux et l’apport de pièces d’ameublement datant de la fin du XIXe
siècle : billard, suspension de billard, banquette, chaises et fauteuils,
porte-queues.
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