Johannes
Gensfleisch zur Laden zum Gutenberg, dit Gutenberg, né vers 1400 à Mayence dans le
Saint-Empire romain germanique et mort le 3 février 1468 dans sa ville natale,
était un imprimeur allemand dont l'invention des caractères métalliques mobiles
a été déterminante dans la diffusion des textes et du savoir. Alors que son
invention est considérée comme un événement majeur de la Renaissance, Gutenberg
connut une existence difficile. Il sera spolié de son matériel par l'un de ses
associés, Johann Fust, et ne sera sauvé de la misère que grâce à Adolphe II de
Nassau qui lui accorda une pension à vie et le titre de gentilhomme de sa cour.
Entre
1434 et 1444, la famille Gutenberg s'installe à Strasbourg. Gutenberg fait son apprentissage pour devenir orfèvre.
Il se forme notamment à la ciselure et à la maîtrise des alliages, qui
constitueront les bases de son futur métier, lui permettant de concevoir des
caractères d'imprimerie résistants et reproductibles à l'infini. On trouve la trace de Gutenberg dans
les registres de la ville jusqu'en 1444. Il n'existe rien sur les quatre années
suivantes. De retour à Mayence en 1448 au plus tard, il poursuit les travaux
commencés à Strasbourg et emprunte
de l'argent à son cousin Arnold Gelthus pour construire une presse.
Gutenberg et ses ouvriers, dont Pierre Schoeffer,
impriment la Bible en six cent quarante et un feuillets répartis en
soixante-six cahiers.
Composée à partir de la Vulgate de saint Jérôme, la
Bible de Gutenberg est considérée comme l'œuvre la plus
techniquement complexe et la plus belle de l'imprimerie de Gutenberg. Chaque
page, présentée comme une page manuscrite et composée de caractères gothiques
de type textura, se divise en deux colonnes de quarante-deux lignes chacune.
Entre 1452 et 1455, la Bible à quarante-deux lignes a été imprimée à environ
cent quatre-vingts exemplaires. Quarante-huit d'entre eux ont été conservés et
douze sont imprimés sur parchemin.
Malheureusement pour Gutenberg, l'impression des
livres connaît un succès mitigé. Dans l’inventaire de son atelier, les bibles
resteront en rayonnage quelque temps. Fust, qui a investi plus de 2 500 florins
dans l'entreprise, est furieux contre Gutenberg, car il lui avait
promis un succès rapide. Gutenberg refusant de payer —
ou ne le pouvant pas — les intérêts et le capital qu'il lui avait prêtés, il
décide de porter l'affaire en justice. Le tribunal tranche en faveur de Fust,
en reconnaissant toutefois qu'il ne s'agissait pas d'un prêt mais d'un
investissement, et que Fust n'était pas prêteur mais associé.
L'Horloge
astronomique de la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, dont le buffet richement décoré date du XVIe
siècle, est classée monument historique depuis le 15 avril 1987.
Une première
horloge avait été construite entre 1352 et 1354 dite des Trois Rois,
mais elle a dû cesser de fonctionner au début du XVIe siècle.
Aujourd'hui exposé dans la salle d'horlogerie du Musée des Arts décoratifs de
Strasbourg, un coq-automate en bois et fer forgé polychrome est l'un des rares
vestiges de cette première horloge. Réalisé vers 1350, c'est le plus ancien
automate conservé en Occident.
La deuxième
horloge (Herlin, Dasypodius, Habrecht, Stimmer) de la Cathédrale de
Strasbourg - Construction d'une horloge astronomique : En deux phases,
entre 1547 et 1574, une seconde horloge a été construite par les mathématiciens
Christian Herlin et Conrad Dasypodius, les frères horlogers Habrecht et le
peintre Tobias Stimmer. Cette horloge était une horloge astronomique planétaire
et indiquait donc le déplacement des planètes sur un astrolabe. Un calendrier
perpétuel indiquait les fêtes mobiles sur une durée de 100 ans. Enfin, les
éclipses à venir étaient peintes sur des panneaux. L’horloge de Dasypodius
cessa de fonctionner peu avant la Révolution française et resta dans cet état
jusqu’en 1838.
Transformation de l'Horloge par Schwilgué - Le temps
apparent :
De 1838 à 1843, l’horloge fut transformée par Jean-Baptiste
Schwilgué (1776-1856), un Alsacien autodidacte qui après avoir été apprenti horloger,
devint professeur de mathématiques, vérificateur des poids et mesures, et enfin
entrepreneur. Schwilgué avait souhaité réparer l’horloge dès son plus jeune âge
et cela resta une force directrice toute sa vie.
La troisième
horloge (Schwilgué) : La troisième et actuelle horloge consiste
globalement en de nouveaux mécanismes placés dans le buffet de la seconde
horloge, datant du XVIe siècle. Tous les cadrans sont aussi
nouveaux, mais l’horloge est dans son ensemble conservatrice, dans le sens où
les fonctions de l’horloge de Schwilgué diffèrent peu de celles de l’ancienne
horloge, sauf pour ce qui est du défilé des Apôtres qui n’existait pas
auparavant. Pour le reste, il y a toujours un équivalent.
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