Le monument américain
de Montfaucon (World War I Montfaucon American Monument) est un monument
commémorant la victoire américaine au cours de l'offensive Meuse-Argonne,
durant la Première Guerre mondiale. Il est situé à Montfaucon-d'Argonne
(Meuse), en Lorraine, à environ 11 kilomètres du cimetière américain de
Romagne-sous-Montfaucon (Meuse-Argonne American cemetery and memorial) et à
environ 33 kilomètres au nord-ouest de Verdun.
Ce monument a été érigé et est entretenu par l'American
Battle Monuments Commission, une agence gouvernementale américaine.
Le monument fait face à la ligne de front de la Ière
armée américaine au matin du 26 septembre 1918, lorsque débuta l'attaque dont
il commémore la victoire, l'offensive Meuse-Argonne. Celle-ci dura jusqu'au 11
novembre 1918 et força l'ennemi à effectuer une retraite de son front.
Il est constitué d'une colonne dorique en granit massif,
surmontée d'une statue symbolisant la Liberté, qui domine de plus de 60 mètres
les ruines de l'ancien village.
Sur les murs du foyer est figurée une carte gravée des
opérations, avec un récit et un hommage spécial aux troupes américaines qui ont
servi ici. La plateforme d'observation du mémorial peut être atteinte à
certaines heures par un escalier de 234 marches, d'où les visiteurs jouissent
d'une vue sur la quasi-totalité du terrain conquis lors de cette offensive.
La butte de Vauquois
en Argonne se situe sur la ligne de front entre la Marne et Verdun. Les
troupes allemandes s’y installent dès septembre 1914. Elle devient dès lors un
observatoire stratégique qu’il s’agit de contrôler.
Le village de 168 habitants installé sur le sommet est
détruit une première fois lors des combats de septembre 1914. La ligne de front
se stabilise et les combattants s’enterrent rapidement et aménagent leurs
secteurs, les Allemands creusant près de 17 kilomètres de galeries, installant
cuisine, salles de soins, lieux de repos, chapelle.
Face à l’impossibilité d’emporter la victoire en surface,
les armées allemande et française utiliseront alors les mines à partir de mars
1915 jusqu’en avril 1918. Le sommet de la butte est ainsi littéralement arasé,
ne laissant pas même apercevoir les ruines du village.
La bataille de
Vauquois est une bataille de la Première Guerre mondiale sur le front
Ouest, marquée par une guerre de position de l'automne 1914 jusqu'au printemps
1918.
Elle se déroule sur la butte
de Vauquois à 25 km à l'ouest de Verdun : cette butte, tenue par les
troupes allemandes à partir de fin septembre 1914, est attaquée sans succès par
les troupes françaises en octobre 1914. En février 1915, les troupes françaises
atteignent le sommet de la butte avec de fortes pertes, mais ne peuvent en
faire partir les Allemands. À partir d'avril 1915, devant ce statu quo, les
combats se poursuivent par une « guerre des mines » jusqu'en avril 1918.
Guerre des mines de 1915 à 1918 - Avril 1915 marque le début
de la guerre des mines, avec un avantage initial aux Français. D'étroites
galeries sont creusées sous les lignes ennemies et remplies de caisses
d'explosifs. Le temps passant, le sous-sol de la butte est creusé toujours plus
profond dans la gaize d'Argonne (une roche sédimentaire siliceuse (type grés), affleurant rarement en surface. Cette rareté caractérise l'Argonne) jusqu'à 100 mètres de
profondeur du côté allemand.
Le 3 mars 1916, une première grosse mine allemande avec
quatre tonnes d'explosif explose à l'est de la butte tuant onze soldats
français. Les Français répliquent le 23 mars en faisant exploser sous la position
fortifiée allemande de l'église, douze tonnes d'explosifs, tuant 30 hommes. Le
14 mai les Allemands font exploser à l'ouest une mine contenant 60 tonnes
d'explosifs détruisant et ensevelissant une partie de la 1re et 2e lignes
françaises et 108 soldats. L'explosion est ressentie à plusieurs kilomètres à
la ronde et creuse un cratère de plus de 25 mètres de profondeur et 100 mètres
de large. C'est la plus puissante explosion de cette bataille. Les mois
suivants, d'autres mines explosent mais de moindre ampleur. Dans chaque camp,
on surveille le travail de sape de l'adversaire, des contre-mines ou camouflets
sont creusés. Les accidents sont aussi nombreux lors du percement des galeries
dans une butte fragilisée par les nombreuses mines et explosions ou lors du
transport des explosifs dans ces boyaux étroits.
Dans les deux camps germe l'idée, en 1917, de purement et
simplement araser la butte. Les Français envisagent de creuser trois mines à 40
mètres de profondeur et de les remplir de 140 tonnes d'explosifs mais le projet
est abandonné faute de main d'œuvre suffisante. Les Allemands planifient eux de
creuser trois galeries à -100 mètres, pour des fourneaux d'un total de 160
tonnes d'explosif. Le projet n'est abandonné qu'en mars 1918 alors que les
galeries sont pratiquement achevées. Au total, 519 explosions souterraines se
sont produites à Vauquois (320 françaises et 199 allemandes), utilisant plus de
1 000 tonnes d'explosifs.
En avril 1918, la guerre des mines cesse. En mai-juin
1918, des troupes italiennes relèvent les troupes françaises, remplacées par
les troupes américaines, qui s'emparent de la butte le 26 septembre 1918 : un
pilonnage d'artillerie allié détruit de nombreuses entrées de galeries et la
butte est prise, après une résistance acharnée d'une petite garnison de la
garde impériale allemande.
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