On dit : "Qui
voit Ouessant voit son sang", mais à y regarder de plus près, on voit
surtout une île aux multiples charmes.
Les Marie Morgane ou
Morgans sont des fées d’eau semblables à des femmes, qui partagent la
symbolique des sirènes. Elles font partie du patrimoine légendaire de la
Bretagne, habitantes d'une beauté qui émerveilla toute l'île d’Ouessant. Ce
peuple dit aquatique aurait un palais au fond de la mer. Selon la légende, ils
auraient au fond de la mer aussi prêtre, évêque, église, et donc une religion
similaire au christianisme breton.
L’île d’Ouessant - La
tradition orale de l'île d'Ouessant a conservé les récits de Marie Morgane qui
fréquentaient les rivages. Ils ont été recueillis par François-Marie Luzel en
1873. Deux jeunes filles de
l'île d'Ouessant, cherchaient un jour des coquillages au bord de la mer, et
aperçurent une Morganès qui faisait sécher ses trésors au soleil, étalés sur
deux belles nappes blanches. Les deux petites curieuses arrivèrent jusqu'à elle
sans être aperçues et la Morganès, surprise en voyant que les jeunes filles
étaient gentilles, douces et sages, leur donna un trésor à chacune une en leur
recommandant de ne le regarder que lorsqu'elles seraient rentrées chez leurs
parents. L'une d'elles était trop impatiente de contempler ce qu'elle croyait
être de merveilleux trésors, ouvrit sa nappe et n'y trouva que du crottin de
cheval.
L'autre petite fille
se rendit jusqu'à sa maison et ouvrit son trésor sous les yeux de ses parents :
des pierres précieuses, des perles et de l'or, avec de riches tissus. La
famille devint riche et se bâtit une belle maison, selon la légende, ses
descendants habitent toujours l'île d'Ouessant et vivent dans la richesse grâce
au trésor de la Morganès.
Balade contes & légendes de l'Armor : A la nuit
tombée, les légendes ouessantines rejaillissent. Lampaul nous dévoile les
personnages féeriques insulaires. Une promenade tournée vers la mer (armor)
d'où surgissent d'innombrables petits êtres parfois bénéfiques, bien souvent
maléfiques...
Ouessant la lointaine, « finis terrae » du vieux continent et début du nouveau monde est précédée par sa réputation. Dans le bateau qui y mène, l’imaginaire et la réalité jouent à cache-cache : paysages majestueux, spectaculaires tempêtes hivernales. Certes, les hautes falaises ciselées par l'océan disent la puissance des éléments. Mais elles cachent et protègent une nature unique et multiple qui se découvre à tous nos sens dans une symphonie tonique : vertes prairies entourées de murs de pierres sèches, bêlements des moutons, festivals et concert permanent des oiseaux, parfums de bruyère et ballets des abeilles noires qui concoctent un miel exquis. De ce monde paisible et coloré émerge "l'esprit ouessantin". C’est choc de l’isolement et de la rencontre, de l’enracinement et de l’ouverture au monde, de la soumission aux éléments et de l’indomptable esprit de liberté qui a forgé cette île de marins, mais surtout « île aux femmes ». Alors peu importent les mythes et la réalité, laissons-nous envoûter comme l’ont fait de nombreux peintres, cinéastes, photographes, musiciens et écrivains qui respirent encore Ouessant pour mieux s’en inspirer !
Notre séjour sur l’île du bout du monde, dernière terre de Bretagne avant l’Amérique. En toute saison, les irréductibles insulaires nous accueillent au sein de leur "joyau" de la mer d’Iroise. Ouessant, c’est connu, est l’île bretonne aux multiples facettes qui sait nous charmer. De ses falaises déchiquetées aux criques secrètes ensoleillées, de ses lumières versatiles du jour aux nuits rythmées par les faisceaux des phares, des tempêtes enchanteresses à la quiétude de la vie insulaire… une multitude de sensations qu’on ne vit qu’ici !
« Qui voit Ouessant voit son sang » dit un dicton. Heureusement, nous voici revenus sains et saufs de la superbe île d’Ouessant, située au large des côtes finistériennes. A l’origine de ce dicton, de nombreux naufrages de navires venus s’échouer sur les roches d’Ouessant. Avec ses vents et ses courants très forts, la mer autour d’Ouessant est bien connue des marins pour sa difficulté. Mais l’île est heureusement également connue pour des choses plus gaies, comme ses superbes paysages sauvages. Cela faisait bien longtemps que j’avais envie d’y faire un tour. Mes amis randonneurs aussi, et ils m’ont accompagné pour une escapade inoubliable à Ouessant.
Dire : « Une ouessantine au caractère bien trempé » est un pléonasme, ce qui donne tout de suite une idée du tempérament des habitants d’Ouessant. La vie insulaire forge le caractère, c’est sûr! Ouessant est un exemple de société matriarcale. Les hommes étant partis en mer pendant de très longues périodes, ce sont les femmes qui avaient une place prépondérante dans la société.
Au Musée des Phares et des Balises, géré par le Parc naturel régional d’Armorique et situé au pied du phare du Créac’h, on peut admirer de belles pièces et on y apprend plein de choses sur le fonctionnement des phares et leur évolution. Pour ceux qui se posent la question, il n’y a plus de gardien de phare en France depuis 2012. Ce qui ne veut pas dire que les phares sont devenus inutiles: ils ont juste été automatisés.
Flâner sur la côte la plus sauvage d’Ouessant, le nord et l’ouest de l’île n’est pas de tout repos. Attention les yeux, les paysages sont rudes et hostiles mais remplis de charme. Entre les vagues, l’herbe rase et les rochers, sans oublier le vent qui continue à être de la partie, l’ensemble est saisissant. Quelle beauté!
Un séjour inoubliable à Ouessant, île bretonne nichée à l'extrémité Ouest de la Bretagne... Une jolie semaine de marche (les 22 et 23 mars 2017). Un patrimoine exceptionnel à chacune de nos foulées sur ce joyau de la mer d’Iroise, riche et fragile à la fois. On avait tous nos sens aux aguets, l’air ouessantin étant des plus envoûtant…
De nombreuses scènes
de vie à la fin du 19ème siècle décrivent le comportement des
Ouessantins qui témoignait d’une solidarité et surtout d’une miséricorde
inégalables et pourtant naturelles, notamment lorsqu’un navire s’échouait sur
leur côte. La force du respect des traditions remplit le vide intérieur de
certain Ouessantin d’adoption : les coutumes ouessantines intègrent le
rescapé dans la communauté et l’aident à dépasser la souffrance :
« Vous pourrez voir qu’à Ouessant, tous les corps des noyés sont les
nôtres. »
Les mœurs sont très
pures dans Ouessant, car tout le monde y vit sous les yeux de tous. Par une
singularité signalée par ouï-dire plutôt que d’après des voyages effectifs, ce sont les jeunes filles qui demandent les
garçons en mariage. Pour cela, qui veut devenir la femme d’un jeune homme
fait un gâteau de farine mal cuite, de graisse abondante, avec quelques grains
de raisins secs et du sucre. Elle met le soir ce détestable pouding sur le lit
du fiancé désiré. Si le lendemain elle
trouve son gâteau mangé, elle est acceptée et le mariage s’ensuit, sinon elle
est obligée de se pourvoir ailleurs.
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