Mercredi 15 mars 2017, nous n’étions plus que trois
irrésistibles marcheurs pour effectuer une superbe randonnée de Sizun à
Saint-Sauveur par le GR 380, repas au Relais de Saint-Sauveur et retour par Le
Gouezou Vraz et Bihan (22 km, presque 6 heures de marche effective (3.7 km/h),
300 m de dénivelé positif)
L'enclos paroissial de Sizun est un enclos paroissial situé
dans la commune de Sizun (Finistère) autour de l'église Saint-Suliau. Cet
ensemble architectural construit aux XVIe et XVIIIe
siècles comprend, outre l'église Saint-Suliau, une sacristie, une chapelle
funéraire et une porte triomphale. L'ensemble est classé au titre des monuments
historiques. Il constitue un des enclos remarquables du pays de Léon.
Sizun est une commune du Finistère, située au nord des monts
d'Arrée, est classée station verte ; elle fait partie du parc naturel
régional d'Armorique.
La commune est traversée par le fleuve côtier Élorn dont la
source est située dans la commune au nord du Tuchen Kador. Ce fleuve, longtemps
riche en saumons, se jette dans la rade de Brest. Le barrage du Drennec, créé
pour les besoins en eau de la ville de Brest et des autres communes du nord du
Finistère a entraîné la création du lac du Drennec, à cheval sur les communes
de Sizun et de Commana. Le syndicat de bassin de l'Élorn, propriétaire et
gestionnaire du barrage du Drennec, gère les eaux du lac et la microcentrale
hydroélectrique qui y est installée.
Dans cette commune, dotée d'une superficie de 58 km2,
la population est répartie (outre le bourg) dans une trentaine de hameaux dont
les principaux sont Coathuel, Roc'h Cléguer, Kerféos, le Drennec, Kermelon, …
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent
ainsi Sizun en 1845 :
« (...) Principaux villages : Penarchoat, Kerhamon,
Coathuel, Kervorus, Kerouliet, Lohennec, Kermarquer. Superficie totale : 5 814
hectares dont (...) terres labourables 2 102 ha, prés et pâtures 520 ha, bois
197 ha, vergers et jardins 50 ha, landes et incultes 2 635 ha (...). Moulins :
12 (de Vergraen, de Cozien, du Drennec, à eau, etc..).
La commune de Sizun est située sur le versant nord de la
montagne d'Arès, aussi ses terres (...) sont-elles plus que médiocres. L'Élorn
la traverse du sud-est au nord-ouest, et alimente plusieurs moulins ; enfin la
route d'Angers à Brest la coupe à peu près dans la même direction. Le bourg est
un des plus actifs du département du Finistère : les habitants s'en vont
continuellement vendre, sur leurs petits chevaux, de la toile, du fil, du
beurre, de la mercerie, aux habitants des montagnes qui, sans eux, se
passeraient sans doute de tout cela. (...)
Sizun a d'assez nombreux troupeaux de moutons. Ces animaux,
qui pèsent en moyenne 45 kilos, ne rendent guère qu'un kilo de laine, vendue en
moyenne 4 francs. (...) Il y a foire les troisièmes jeudis des mois de février,
avril, juin, août, octobre et décembre. Géologie : granite et schiste argileux
; quelques roches feldspathiques. On parle le breton. »
En mai 1923, à la suite de la disparition de l'homme
d'affaires et conseiller général du canton de Sizun Pierre Quéméneur, son
associé Guillaume Seznec est accusé de l'avoir tué et d'avoir fait disparaître
son corps et condamné par la cour d'assises de Quimper aux travaux forcés à
perpétuité et déporté en Guyane, à l'île du Diable ; c'est le début de
l'affaire Seznec, une des plus célèbres énigmes judiciaires du XXe siècle.
Gracié le 2 avril 1946 par le général de Gaulle et revenu en France, il est
écrasé par une camionnette en 1953 et décède en 1954 des suites de cet
accident. Son petit-fils Denis Seznec a consacré sa vie à se battre pour la
réhabilitation de son grand-père, mais n'y est pas parvenu pour l'instant, la
chambre criminelle de la Cour de cassation ayant refusé la révision du procès
le 14 décembre 2006.
En 1950, des crêpières de Sizun découvrent une méthode pour
conserver des crêpes fraîches et souples pendant plusieurs semaines. Un
Sizunien se lance dès 1951 dans la fabrication industrielle et la
commercialisation en grande série de crêpes. Lors de l'apogée dans les années
1960, 27 crêpières œuvraient à Sizun.
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Située sur le plateau du Léon, entre les monts d'Arrée au
sud et la mer de la Manche au nord, Saint Sauveur faisait partie de l'ancien
évêché du Léon.
Entouré par les communes de Sizun au sud-ouest, Commana au
sud-est, Lampaul-Guimiliau au nord et Locmélar, Saint-Sauveur est situé au
sud-est de Landivisiau et de Landerneau les villes les plus proches. Le bourg
est situé à 170 mètres d'altitude, les altitudes communales allant de 144 à 202
mètres d'altitude ; le fleuve côtier Penzé est le principal cours d'eau qui
traverse la commune.
Selon des statistiques agricoles publiées en 1849 et
concernant selon les productions des années comprises entre 1836 et 1846, la
population agricole en 1836 est de 1395 personnes, soit le total de la
population communale de Saint-Sauveur. La répartition de l'occupation des
terres est alors la suivante :
- 885 ha de terres arables,
- 177 ha de landes et
bruyères,
- 39 ha de bois, taillis et
plantations,
- 130 ha de prairies naturelles ;
la commune possédait alors 2 moulins en activité. Les
paysans de Saint-Sauveur cultivaient à l'époque 177 ha d'avoine, 88 ha de
froment, 88 ha d'orge, 12 ha de seigle, 106 ha de sarrasin, 9 ha de lin, 7 ha
de chanvre, 18 ha de navets, betteraves, carottes et choux (dont 14 ha de
navets), 44 ha de trèfle, 44 ha de pommes de terre, 165 ha d'ajoncs d'Europe,
265 ha restant en jachère,
et élevaient :
- 330 chevaux (160 mâles,
120 juments, 50 poulains),
- 390 bovins (dont 250
vaches),
- 350 porcs,
- 50 ovins (15 moutons, 40
brebis),
- 300 poules et 19 coqs,
et possédaient 200 ruches à miel.
Le 9 janvier 1903, Guillou, curé de Saint-Sauveur, fait
partie des 31 prêtres du diocèse de Quimper dont les traitements sont retenus
par décision du gouvernement Combes « tant qu'ils ne feront pas emploi de la
langue française dans leurs instructions et l'enseignement du catéchisme » car
ils utilisaient le breton.
La Première Guerre mondiale : Le monument aux morts de
Saint-Sauveur porte les noms de 70 soldats morts pour la France pendant la
Première Guerre mondiale.
La Seconde Guerre mondiale : Onze personnes originaires
de Saint-Sauveur sont mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le « groupe Justice », un maquis FTP dirigé à l'été 1944 par Eugène Le Luc,
actif dans les Monts d'Arrée, principalement entre Brennilis et Sizun, et le
sud du pays de Morlaix, récupérant des armes, attaquant des convois allemands,
aidant des réfractaires du STO, cacha une famille juive à Saint-Sauveur pendant
la Seconde Guerre mondiale.
L'après-Seconde-Guerre-mondiale : Un soldat originaire
de Saint-Sauveur (François Tanné) a été tué pendant la Guerre d'Indochine et
deux (François Carnot, René Crenn) pendant la Guerre d'Algérie.
L'église Saint-Sauveur date du XVIIe siècle et
comprend une nef à trois travées avec bas-côtés et clocher encastré et un
transept terminé par un chœur à trois pans ; le portail en plein cintre situé
au midi porte la date de 1679. Le clocher à une galerie de style Beaumanoir,
commencé en 1618, remanié en 1702. Le maître-autel est du XVIIe
siècle et est surmonté d'un retable à trois dômes et la chaire à prêcher date
de 1842.
Ravagée par un incendie électrique, en 1992, ne laissant que
le clocher et quelques pans de murs, l'église est entièrement restaurée en
1999, de la charpente au mobilier, en passant par les vitraux. Les vitraux
contemporains de facture abstraite sont l'œuvre de Gérard Lardeur (1931-2002),
maître verrier et sculpteur parisien qui réalisait là l'une de ses dernières
créations. À l'occasion de la restauration, la générosité d'un couple d'Anglais
familiers de la commune permet d'enrichir l'église d'un orgue dont les tuyaux
sont polychromes. Il a été réalisé en 1865 par la maison Gray & Davison de
Londres pour la chapelle d'un collège de l'université d'Oxford.
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