La pointe de Corsen,
un site incontournable pour la beauté du point de vue sur l’archipel de Molène
et l’île d’Ouessant. Pointe la plus à l’ouest de la France continentale - C’est
la pointe la plus à occidentale de la France métropolitaine en dehors des îles
du Ponant. Elle délimite théoriquement la Manche de l’Océan Atlantique. Du sud
au nord, on découvre un panorama sur la mer d’Iroise : les phares, les feux,
l’archipel de Molène et l’île d’Ouessant.
Le C.R.O.S.S. Corsen
- Stratégiquement, le C.R.O.S.S. Corsen (Centre Régional Opérationnel de
Surveillance et de Sauvetage) est implanté à 500 mètres à vol d’oiseau de la
pointe. Ce bâtiment mi-civil, mi-militaire fut inauguré en 1982 à la suite du
naufrage de l’Amoco Cadix en 1978.
Ses missions :
•Surveillance de la navigation, des pollutions et des pêches
maritimes
•Coordination des sauvetages en lien avec le préfet
maritime.
Sa zone d’action s’étend du Mont Saint Michel à la pointe de
Penmarc’h dans le sud Finistère.
Lampaul-Plouarzel
- Le XXe siècle - Les pilleurs d'épaves. Le 14 septembre 1906, le
brick Théodore, échoué depuis plusieurs jours sur un rocher de l'île de
Quéménès dans l'archipel de Molène, finit par couler. Avant qu'il ne coule, «
huit pêcheurs des communes de Plouarzel et Lampaul-Plouarzel ont été surpris au
moment où ils procédaient au pillage du bateau. Les pilleurs d'épave ont été
arrêtés ».
Les goémoniers, ces « faucheurs
des mers » étalaient sur la dune les algues (le goémon) arrachées aux
rochers ou récoltés sur la grève. Les algues séchées étaient brûlées à feu lent
dans les fours à goémon, sortes de tranchées profondes de 50 cm, larges de 70
cm et longues de 6 m, recouvertes de cailloux plats. On obtenait des pains de
soude, pesant de 80 à 100 kilos, que l’on transportait à l’usine de Porspaul où
l’iode, notamment utilisée en pharmacie, était extraite. En moyenne, une tonne
d’algues sèches permettait d’obtenir 2 à 3 kg d’iode.
Plus de soixante fours à goémon ou fours à soude, utilisés
jusque dans les années 1950, ont été dénombrés sur la zone dunaire de Lampaul-Plouarzel. Chaque four appartenait à une
famille de goémoniers, souvent également cultivateurs. Aujourd’hui, les usines
d’iode ont disparu du Léon et les algues ont trouvé de nouvelles utilisations,
dans l’industrie chimique, agro-alimentaire, cosmétique…
Perchée sur une butte, cette table d'orientation originale a la particularité de ressembler à la
proue d'un navire. A marée haute, debout à ce bastingage et la mer à vos pieds,
écartant les bras à l'horizontale, vous fendrez les flots à bord du Titanic !
Les batayoles de la rambarde s'enfoncent dans une plate-forme en béton où des
galets reproduisent habilement les contours du rivage.
C'est sur ce
bastingage qu'est fixée la table d'orientation. Gravés sur une étroite
bande de métal, les noms des éléments du paysage que l'on a sous les yeux sont
indiqués. Vous remarquerez que la toponymie bretonne, qui apporte un plus à
cette table d'orientation, est bien respectée. Beg ar Vir, par exemple, est la
pointe où l'on vire pour entrer dans le port. Ar forc'h vihan sont les roches
appelées les Petites fourches. Et si vous devinez facilement le sens de Beg
finig, cherchez donc aussi le sens de Porz Uhel, sachant que l'adjectif uhel
est le contraire de izel (bas, aval).
Par beau temps, la
vue est superbe. L'archipel de Molène se dessine à l'horizon, avec les îles
de Béniguet, Litiry et Quéménès, Triélen, Molène et Ouessant, tandis que l'on
distingue tous les détails du rivage continental dont la petite île Ségal n'est
séparée qu'à marée haute. Au retour vers le port, on ne manquera pas de jeter
un coup d'œil sur les anciens fours à
goémon qui parsèment la dune.
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