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- A deux pas de l'océan, érigée sur un
léger promontoire qui domine la campagne environnante, voici la chapelle de Tronoën. Comme sortie de
terre par je ne sais quelle audace, la flèche granitique de ce monument
religieux, fait fi du temps et des intempéries. Construite vers la moitié du XVème
siècle, elle garde toute son élégante sveltesse.
Mais alors que dire de la beauté du calvaire qui m'accueille au parvis de la petite église ? Ce serait
le plus ancien des grands calvaires de Bretagne. Ses sculptures de fines
dentelles de granit courent le long de deux frises. A la manière d'une bande
dessinée des temps modernes, ces frises relatent la vie de la Vierge Marie et
celle de Jésus Christ, depuis l'Annonciation à Marie jusqu'à la mort du Christ.
Il est sur la Croix, crucifié comme les deux larrons qui sont à ses côtés.
Dominant la mer, à
quelques centaines de mètres dans les terres, la vieille chapelle Notre-Dame de Tronoën, aussi baptisée
"la cathédrale des sables", datant du second quart du XVe
siècle, s'élève sur la commune de Saint-Jean-Trolimon.
Son calvaire est
considéré comme le plus ancien des grands calvaires de Bretagne. Il serait daté
entre 1450 et 1470.
2 - Inutile
d'aller très loin pour se retrouver au détours d'un chemin Breton pour
découvrir que la Hollande s'est délocalisée .... En effet depuis plusieurs
années maintenant les champs de Tulipes
et de Jacinthes font partie du paysage Breton et particulièrement du
"Pays Bigouden". Dès Avril , les bulbes fleurissent et embaument la
région !
En
cette mi-avril (2017), nous arpentons les champs de sable des environs de la
Chapelle de Trnoën. C'est une véritable mosaïque de couleurs. Les tulipes, les jacinthes, les iris
sont à la fête. Tels des grands coups de crayons très éphémères, les rangs de
fleurs multicolores égayent pendant quelques semaines ces paysages
merveilleusement rudes et sauvages de cette baie d'Audierne. Derrière les dunes qui
protègent les cultures florales,
la mer est à quelques encablures.
On entend parfois le bruit des vagues
lorsqu'elles déferlent furieusement sur la grève de la Torche. Ce qui est moins connu, c’est
que cet endroit fait du Pays Bigouden la première
région française pour la production des bulbes de jacinthes et de tulipes.
Depuis le début des années 80, les champs de tulipes et autres fleurs à bulbes
font éclater la couleur sur plus de 160 hectares de terres laissées auparavant
à l'état de friches.
En mars et avril, la senteur suave des jacinthes se mêle
maintenant aux effluves de l'océan. Attirées par les sols sablonneux et le climat maritime
(365 jours de soleil par an sur 585 environ par rapport à la période synodique
de Vénus), deux familles hollandaises (les établissements Kaptein et Kaandorp) ainsi qu'une entreprise
d’Anjou (l'établissement Florimer) se sont lancées dans la production de fleurs à bulbes : jacinthes et
jonquilles principalement. La fête des fleurs, organisée depuis 20 ans, de la mi-mars
à la fin avril, attire chaque année des
milliers de visiteurs.
Producteur de bulbes aux Pays-Bas depuis 1960, la SARL Kaandorp,
entreprise familiale, s’est installée à la Torche, au cœur du pays Bigouden, en
1980. Avec 100
hectares de surface d’exploitation, cette SARL est une des plus importantes
exploitations de bulbiculteurs de France. Elle est spécialisée dans la
production de tulipes, de jacinthes, d’iris et de zantedeschia. Depuis 1985, la
production de fleurs coupées vient s’ajouter à celle des bulbes. Une mosaïque composée d'un million de fleurs de
jacinthes est exposée de la fin mars à la mi-avril dans l'enceinte de
l'entreprise. Le sujet de la mosaïque change tous les ans.
3.1 - Les plages mythiques de la Torche, où
les surfeurs et autres sportifs de plein air n'obéissent qu'à deux maîtres, le
vent et la vague sont tellement immenses qu’on ne voit pas l’extrêmité de ces
kilomètres de sable fin parfaitement plat.
A environ 30 km de Quimper, la
Pointe de la Torche est une presqu'île située à l'extrémité sud-est de la
baie d'Audierne sur la commune de Plomeur dans le pays Bigouden. Au sommet du
promontoire granitique se trouve un tumulus couronné de dolmens. Connu sous son
nom breton de "Beg an Dorchenn"
qui signifie pointe de la Torche, ce
site mégalithique du Néolithique a fait l'objet de nombreuses fouilles
archéologiques dont l'essentiel des objets sont exposés au musée préhistorique
de Pors Carn à Penmarc'h. Dans les temps très lointains, le niveau de la mer
était de 10 m plus bas, ce qui faisait de ce site un promontoire surplombant la
baie d'Audierne.
Au cours de la seconde guerre mondiale, les Allemands
construisirent des blockhaus sur la Torche. La houle déferlante et les courants
violents rendent parfois la mer très dangereuse aux abords de ce site. La pointe de la Torche est un des
meilleurs spots d’Europe pour les véliplanchistes et les surfeurs. On y vient
en effet des quatre coins du monde pour pratiquer le Surf, le Wind surf, le
Wave Sky ou encore le char et la planche à voile. Derrière le cordon de galets
et de dunes, un espace de plus de 600 ha appartient au Conservatoire du
littoral. Il est constitué d'une mosaïque de biotopes différents : grands
cordons littoraux de galets, marais, massif dunaires, étangs et prairies. Plus
de 310 espèces d'oiseaux y ont été répertoriés. On y trouve aussi toutes sortes
de plantes caractéristiques.
3.2 - La pointe de la Torche (Beg an
Dorchenn, de son nom breton) est une presqu'île naturelle barrant l'extrémité
sud-est de la baie d'Audierne, sur la commune de Plomeur, en pays Bigouden. Ce
promontoire garde les empreintes d'une présence humaine au mésolithique (amas
coquillier) et au néolithique (tumulus). Le plan d'eau est très fréquenté par
les amateurs de sports de glisse. Le promontoire est longuement fréquenté au
mésolithique, où le niveau de la mer est plus bas qu'aujourd'hui. Les occupants
ont laissé là un important amas coquillier, qui a pratiquement disparu du fait
de l'érosion et des fouilles.
Ces hommes se nourrissaient d'huîtres, de
palourdes, de coques, de bigorneaux, de berniques, et aussi de crabes, de
poissons, de coquilles Saint-Jacques, de peignes et de couteaux. Ils étaient
par ailleurs des chasseurs de sanglier et de cerf. On a trouvé des traces de
foyers, d'outils et d'une structure d'habitation. On voit s'élever au nord un
inselberg, auquel sont adossés le cairn inférieur et le cairn supérieur (ce
dernier contenant le dolmen).
Bien
plus tard, un tumulus comportant deux cairns superposés est érigé au sommet du
promontoire granitique. Le cairn supérieur contient deux monuments
mégalithiques :
- un dolmen du néolithique moyen, à couloir et à deux compartiments latéraux, où l'on a trouvé des ossements humains datés entre 4500 et 4090 avant notre ère ;
- « une sorte de couloir-allée couverte » du néolithique final, qui prolonge sur le versant oriental le court couloir du dolmen.
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