Pour cette ultime randonné en 2016, le mercredi 14 décembre
2016, nous avons choisi de rejoindre Morgat en partant du Cap de la Chèvre par
le GR34 via la Pointe Saint-Hernot (île Vierge) puis dans l’après-midi retour
au Cap de la Chèvre en passant par Lostmarc’h puis en longeant la plage de la
Palue où le soleil nous a gratifié d’un couchant absolument magnifique. On a
commencé par se recueillir à la mémoire des personnels de l’Aéronautique Navale
morts ou disparus dans l’ouest de la France en service aérien commandé.
Mémorial de l'Aéronautique Navale du Cap de la Chèvre :
Monument de l'Aéronautique Navale élevé en 1988 dans un encuvement de canon
allemand datant de la Seconde Guerre Mondiale et appartenant à la batterie
défendant le Cap de la Chèvre contre toute invasion alliée. La longue liste des
aviateurs disparus dans l'Atlantique Nord est classée année par année, depuis
la date de la création de l'Aéronavale (1910), c'est-à-dire l'aviation embarquée
sur des navires de guerre. Le symbole est fort, une aile d'avion en granit et,
à sa base, le dessin des constellations du ciel. Deux soldats morts en 1870 et
1902, en ballon libre, sont aussi honorés.
2010 : L’Aéronautique navale a cent ans. C’est en effet
en 1910 que la Marine reçut sa première machine volante. Il ne s’agissait
encore que d’un frêle assemblage de bois et de toile dont le seul point commun
avec les actuels Rafale, Super Étendard, Atlantique et hélicoptères, était
qu’il volait ! Au cours de ce siècle, des milliers de marins de tous grades et
de toutes spécialités ont mis en œuvre des machines volantes et beaucoup
d’entre eux, hélas, ont payé de leur vie cet engouement pour les choses de
l’air. Pendant la Grande Guerre, des dizaines, puis de centaines d’hydravions
ratissèrent les zones côtières pour y débusquer et attaquer les sous-marins
ennemis. Nombreux furent les équipages qui, au cours de ces missions ingrates
mais primordiales de protection des approches des grands ports, disparurent
sans laisser de trace et sans sépulture.
Il y a vingt-cinq ans, deux monuments, dédiés à la mémoire
de tous ces marins morts dans les airs, ont été érigés, l’un sur la colline de
Costebelle, près d’Hyères, l’autre au cap de la Chèvre, dans la presqu’île de
Crozon, en Bretagne. La construction de ces monuments, sur lesquels sont gravés
les noms des disparus, était indispensable mais ils ont la caractéristique
d’être... immobiles et, finalement, connus de seuls « initiés », principalement
les familles et camarades de ceux dont les noms y figurent. L’ARDHAN
(association pour la recherche de documentation sur l’histoire de
l’aéronautique navale) qui, depuis sa création, s’est donné comme objectif
d’être la Mémoire de l’Aéronautique navale, se devait de faire connaître d’une
autre manière, plus pratique peut-être, les noms des marins de tous grades et
de toutes spécialités qui, depuis 1911, aux commandes ou à bord de leurs
appareils, ont donné leur vie au service de la France.
Le Cap de la Chèvre (ou Beg penn ar roz en breton) est le
cap méridional de la presqu'île de Crozon. Orienté vers le sud, ce cap fait
face à la côte nord du cap Sizun et ferme la baie de Douarnenez (limite
Nord-Ouest de la Baie).
Ce site classé pour son paysage exceptionnel, faite
partie du Parc naturel régional d'Armorique.
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