Le Conquet se dit
Konk Leon en breton (littéralement : « anse du Léon »), c’est une cité maritime
de caractère qui se situe en Bretagne dans le département du Finistère sur le
territoire du Pays d’Iroise. Ce port du
pays d’Iroise de 845 hectares compte aujourd’hui environ 2 700 habitants
(les Conquétois et Conquétoises). Bordé par la mer et traversé par la ria (bras
de mer) de l’Aber Conq, Le Conquet a pour principales activités la pêche,
l’agriculture, le tourisme et la recherche scientifique marine.
La vie économique du
Conquet n’est pas seulement active durant l’été, en effet la commune vit
toute l’année grâce à ses nombreuses activités. Une partie de la vie économique
du Conquet se situe au port, en effet ce dernier est un port crabier et de
poissons de fond important dans la région (une vingtaine de bateaux de pêche).
La pêche au Conquet est pourtant une industrie récente qui s’est implantée vers
la fin du XIXe S. Si vous aimez le poisson frais notez que les
pêcheurs vendent directement leur pêche sur le quai aux locaux et aux touristes
toute l’année. Le Conquet est donc un port de pêche réputé, mais également un
port de plaisance et un port de commerce qui abrite la gare maritime d’où
partent les bateaux pour les îles d’Ouessant et de Molène. Outre les activités
portuaires, Le Conquet a pour particularité d’avoir une vie commerçante animée.
Les restaurants, cafés, commerces, etc. vous ouvrent leurs portes de janvier à
décembre. La vie économique Conquétoise est donc dynamique. Des structures
comme le siège du Parc naturel marin d’Iroise ou bien encore la station SNSM
témoignent de la diversité des activités de la commune.
Une histoire très ancienne... On sait que le territoire est
déjà occupé à l’époque néolithique grâce aux vestiges préhistoriques retrouvés
sur la presqu’île de Kermorvan
(allée couverte, dolmens, menhirs). Aujourd’hui, on peut encore admirer
quelques vestiges de cette époque sur la presqu’île, même si la plupart ont été
détruits durant la Seconde Guerre mondiale. Bien des siècles plus tard, à
l’époque gallo-romaine, on pense qu’il y aurait eu un port romain à Porsliogan
(portus Staliocanus).
La situation
géographique du Conquet est déjà considérée à l’époque comme un atout
stratégique. C’est justement cette situation qui va causer bien des troubles
sur le territoire par la suite. En effet, l’histoire de la commune est rythmée
par de nombreux pillages et invasions successives. Par exemple, entre le IXe
S et le Xe S, Le Conquet est victime de plusieurs raids normands. Quelques
siècles plus tard, on assiste à de véritables batailles entre Français et Anglais pour faire main basse
sur le Conquet. En effet, ces derniers perdent et regagnent le territoire à de
nombreuses reprises entre le XIIe et le XVIe S. En
parallèle, le port de la cité, engagé dans le transport maritime du vin et du
sel, se développe et reste prospère jusqu’à la fin du XVIIIe S.
Un port d'envergure... A cette époque, le port du Conquet dépasse même en fréquentation celui de Brest.
Avec la Révolution et les guerres du premier Empire, le commerce décline peu à
peu dans la commune. Il faudra attendre le milieu du XIXe S. et
l’arrivée des pêcheurs de Loguivy (commune des Côtes d’Armor actuelles) pour
que se développe la pêche aux crustacés dans le port du Conquet. Parallèlement,
en 1829 est introduite au Conquet la
fabrication industrielle de l’iode à partir des cendres de laminaires.
L’usine de fabrication d’iode à partir du goémon est l’activité économique
majeure du Conquet au XIXe S. La construction navale a également
marqué l’histoire de la commune. Le premier chantier naval attesté date du XVIe
S. Cette activité sera présente au Conquet jusqu’en 1992 (date de fermeture du
dernier chantier naval sur le territoire).
Pendant la Seconde
Guerre mondiale, les Allemands investissent la côte et installent un
ensemble de blockhaus et de batteries pour la défense de Brest sur la presqu’île de Kermorvan. Aujourd’hui
encore, on peut voir les nombreux vestiges de cette occupation sur la
presqu’île. Les Allemands se rendent le 10 septembre 1944, après un mois
d’encerclement autour de Kéringar. Après-guerre, Le Conquet se développe autour
de trois activités principales : la pêche, l’agriculture et le tourisme.
La presqu’île de
Kermorvan est un site entièrement classé Natura 2000. Natura 2000 est un
réseau européen de sites naturels ou semi-naturels ayant une grande valeur
patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelles qu'ils contiennent. La
constitution du réseau Natura 2000 a pour objectif de maintenir la diversité
biologique des milieux, tout en tenant compte des exigences économiques,
sociales, culturelles et régionales dans une logique de développement durable.
L’Europe possède une variété de climats, de paysages et de culture qui induit
une très grande diversité biologique, ou «biodiversité».
Natura 2000 est
un réseau de sites représentatifs de cette diversité où la préservation des
habitats et des espèces naturelles de l’Union Européenne est assurée. Cette
préservation de la biodiversité est au cœur du projet Natura 2000 tant celle-ci
est menacée aujourd’hui à l’échelle planétaire et tant elle représente un atout
majeur pour le développement des territoires. Natura 2000 représente un véritable enjeu de développement durable
pour des territoires remarquables en ce qu’il permet de concilier sauvegarde de
la biodiversité et maintien des activités humaines dans le cadre d’une
réflexion locale animée par tous les acteurs concernés par la vie du site.
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