Début décembre 2012, Il y a un peu plus de quatre ans, nous
avons effectué une randonnée dans le bois du Gars. J’avais rédigé un blog sur
overblog: http://www.didier-le-brestois.com/article-chapelles-et-calvaires-richement-sculptes-113085321.html
Le 25 janvier 2017, nous avons parcouru le trajet d’Irvillac
à L’Hôpital-Camfrout via Karanguinal puis après un très sympathique repas à
l’Auberge du Camfrout nous avons rejoint Irvillac via la Forêt domaniale du
Gars et Notre-Dame de Lorette.
Deux activités textiles ont cohabité à Irvillac,
principalement au XVIIIe siècle, l'une tournée vers le lin comme
dans le Pays Chelgen (24 kanndi ont été recensés à Irvillac), l'autre vers la
fabrication de berlingue et de bure ; cette coexistence est peut-être due au
fait que certains outils utilisés pour les fabriquer sont communs. La laine
utilisée provenait principalement des moutons élevés dans la paroisse voisine
d'Hanvec.
Après tissage, berlingue et bure étaient foulés, « le foulage
pouvant apporter jusqu'à 50 % de plus-value par rapport à une pièce non foulée.
Il se pratique dans l'un des moulins à foulon de la région, Guern-ar-Hoadic, en
Trévarn (Saint-Urbain) sur la Mignonne, Lavadur, en Irvillac et Troéoc, en
Hanvec, sur le Camfrout. [...] En 1224, il y avait déjà un moulin à foulon à
Daoulas ».
À Irvillac, le berlingue et la bure sont tissées dans les
villages proches des moulins à foulon de Lavadur, Troéoc et Guern-ar-Hoadic en
raison de l'obligation pour les paysans de s'adresser au moulin banal et de la
lourdeur des pièces textiles mouillées en raison du foulage et donc lourdes à
transporter jusqu'à leur lieu de séchage.
En 1797, on recense 10 marchands de berlingue à Irvillac, le
mode de vie de ces « paysans-fabricants-marchands », par exemple Guillaume
Keromnès, de Mézavern, étant semblable à celui des juloded du Haut-Léon voisin.
En régression pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle, la
fabrication de berlingue et de bure semble avoir disparu pendant la première
moitié du XIXe siècle.
L'enclos paroissial L'église Saint-Pierre d'Irvillac ;
Le calvaire ; L'ossuaire ; Le calvaire de Coatnant et la chapelle
Notre-Dame-de-Lorette ; Le manoir de Clénucan ; Le monument aux morts
de la Première Guerre mondiale.
Nid de
Frelon asiatique - Le 22 juillet 2015, un homme de 60 ans a
essayé de déloger des frelons asiatiques de sa cage à oiseaux, il a été attaqué
par les insectes qui l'ont piqué à deux reprises au niveau de la tête. Celle-ci
s'est mise à enfler. Les piqûres auraient provoqué un choc anaphylactique, le
sexagénaire étant vraisemblablement allergique. Il a été conduit à l'hôpital de
la Cavale-Blanche à Brest où il y est décédé le lendemain soir.
Connu pour s'attaquer aux abeilles, le frelon asiatique peut
aussi s'en prendre à l'homme. Originaire de la région de Shanghaï (Chine),
cette espèce invasive a été introduite en Aquitaine il y a plus de 10 ans, via
l'importation de poteries chinoises. Et s’est répandue rapidement dans une
grande partie de la France.
►
Comment identifier un nid de frelons asiatiques ? Pour différencier un frelon asiatique (Vespa
velutina) d'un frelon occidental (Vespa crabro), il faut l'observer de près :
ce qui n'est pas du tout recommandé. Il est plus petit que son congénère
européen, il mesure entre 17 et 26 mm à l'âge adulte, contre 19 à 30 mm pour
son cousin. De plus, son abdomen est noir, tandis que celui du frelon
occidental est brun-roux. En outre, le frelon asiatique fixe souvent son nid en
hauteur dans les arbres, ce qui n'est pas le cas du frelon européen.
► Quels
sont les risques pour la santé ? Le frelon asiatique aurait tué quatre Français
depuis 2009. Ces cas exceptionnels auraient été provoqués par des complications
consécutives aux piqûres telles que des réactions allergiques, des détresses
respiratoires et des chocs cardiovasculaires très graves, précise le journal.
Le venin des frelons asiatiques n'est pas plus toxique que celui des frelons
européens. En revanche, sa piqûre est souvent plus douloureuse.
► En
présence d'un nid de frelons, que faut-il faire ? Il est impératif de ne
surtout pas détruire seul un nid de frelons asiatique, car ils peuvent alors
devenir agressifs, et c'est aussi le meilleur moyen de disséminer l'espèce
encore plus largement. Appelez les pompiers qui interviendront gratuitement (du
moins, dans certains départements) ou bien une société spécialisée.
L’Hôpital-Camfrout
- L'Hôpital-Camfrout forme, au sud-est de la rade de Brest une
presqu'île entre l'estuaire de la rivière de l'Hôpital au nord et l'estuaire de
l'Aulne au sud, faisant face à Landévennec situé sur la rive gauche de l'Aulne
maritime. Le bourg est à 6 mètres d'altitude et est en situation de fond de
ria, là où s'arrête la navigation maritime (à marée haute) et là où se trouve
le dernier pont sur le Camfrout, petit fleuve côtier, pour passer d'une rive à
l'autre.
Le finage de la commune est assez accidenté, les altitudes allant du
niveau de la mer jusqu'à 93 mètres, en raison de la proximité des monts d'Arrée
situés juste à l'est. La commune fait partie du parc naturel régional
d'Armorique. L'île de Tibidy dépend administrativement de la commune.
Saint Conval dans
le Bois du Gars - Le bois du Gars - Ce bois, qui est à cheval sur les
communes d'Hanvec et de L'Hôpital-Camfrout, coïncide avec les dernières
hauteurs occidentales des monts d'Arrée et est désormais coupé en deux par la
voie expresse route nationale 165.
Ce bois fait l'objet d'une légende,
rapportée par Anatole Le Braz : « Selon la légende, saint Conval s'établit
d'abord dans le Bois du Gars, entre Hanvec et L'Hôpital-Camfrout. Désirant y
construire son oratoire, il coupa des pieds de chêne que le seigneur du lieu
gardait pour en faire des timons de charrettes. Celui-ci, furieux, le chassa.
Tout en quittant les lieux, le saint annonça que, désormais, on ne trouverait
plus dans le bois du Gars de quoi façonner un timon. Cette malédiction s'est
réalisée : on n'y trouve plus que taillis et fourrés. Saint Conval se réfugia
alors dans le quartier du Cranou, dont le seigneur, qui avait l'âme compatissante,
l'autorisa à disposer de tous les arbres qui lui plaisaient. En récompense, le
saint déclara que, dans la forêt du Cranou, jamais le bois ne manquerait. Ce
qui, jusqu'à présent, s'est vérifié. » Ce vaste espace forestier de 200
hectares, qui était propriété privée, a été racheté par l'État et la région
Bretagne en 1991.
Fontaine St Pol
dans le Bois du Gars - Une ancienne voie romaine traverse le bois du
Gars. On y découvre, nichée près d'elle, une ancienne fontaine dédiée à St Pol
Aurélien qui aurait emprunté cette route au VIe siècle pour
rejoindre son ermitage de l'ile de Batz. Le Bois du Gars occupe une superficie
de 229 ha dont 188 sur la commune de L’Hôpital-Camfrout. Il est limité au sud-
est par une voie dite "voie romaine" qui aurait été empruntée au VIème
siècle par St Pol Aurélien pour se rendre de son ermitage de l’île de Batz au
Faou.
Stage de formation d’élagueur à Troeoc –
Notre-Dame de Lorette
- La Sauvegarde de l’Art Français est l’une des plus anciennes sociétés de
sauvegarde du patrimoine français. Elle a été créée en 1921 par Édouard
Mortier, duc de Trévise pour empêcher la destruction et la vente à l’étranger
d’éléments de notre héritage historique et artistique. Elle est au service du
patrimoine depuis 80 ans. Depuis le legs, en 1972, d’Aliette de Rohan Chabot,
marquise de Maillé, elle se consacre principalement à aider des communes et des
propriétaires privés à sauvegarder les églises et les chapelles en péril. Elle
a été reconnue d’utilité publique en 1925.
Construite de 1629 à 1634 et
restaurée en 1822, cette chapelle se trouve au hameau de Coatnant. La sacristie
date de 1700. Un pardon s’y déroula jusque dans les années 1980. Sur les murs
extérieurs figurent une mise au tombeau (fin XVème siècle ou début
XVIème siècle) et une statue de l’Ecce Homo.
La fontaine-calvaire de Coatnant : cet ensemble
monumental et très original est situé près de la Chapelle
Notre-Dame-de-Lorette. La fontaine est ornée notamment d’une statue de la
Vierge à l’enfant. La fontaine est surmontée d’un calvaire sculpté en 1644 par
les ateliers Roland Doré de Landerneau. Il est composé de deux bras courbes,
chacun supportant deux statues (Notre-Dame et Saint-Yves ; Saint-Jean et
Saint Pierre). Quelques éléments ont disparu au fil du temps et des
mutilations.
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