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septembre : 11ème étape : La Rochelle. 8
kilomètres séparent le camping de Puilboreau du Vieux Port. Nous avons aperçu
quelques acteurs de séries TV françaises dont Armelle Deutsch. C’était le
Festival de la Fiction TV, le rendez-vous de la création française et
européenne. Nous avons visité la Tour de
la Chaîne et la Tour de la Lanterne, gratuitement, c’était la journée du
Patrimoine.
Dressées
face à l'Atlantique, les trois tours de La Rochelle sont les plus importants
vestiges des fortifications maritimes médiévales. Des terrasses des tours
Saint-Nicolas, de la Chaîne et de la Lanterne, on contemple l'histoire locale
avec un panorama exceptionnel sur la ville, le vieux port et à l'horizon le
fort Boyard et les îles d'Aix, Oléron et Ré.
La tour
Saint-Nicolas constitue avec la tour de la Chaîne (XIVe siècle) la
porte d'entrée du vieux port et le verrou défensif de La Rochelle pendant sept siècles. La tour de la Lanterne (XIIe
et XVe siècles), l'unique phare médiéval de la côte atlantique
conservé en France, a servi de prison : on peut y découvrir plus de 600 graffitis
anciens de détenus.
Depuis
2008, à l'occasion du 400e anniversaire de la fondation de la ville
de Québec, la tour de la Chaîne présente une exposition évoquant la migration
vers aux XVIIe et XVIIIe siècles.
La Rochelle, un centre de commerce maritime. Le
développement de cette ville neuve du XIe siècle est assuré dès le
XIVe siècle par la protection qu'offrent les tours, notamment les
tours Saint-Nicolas et de la Chaîne qui régulent l'entrée des nombreux navires
de commerce dans son port.
Toutes les
trois conçues pour servir de résidence, les tours de La Rochelle ont également été des lieux de détention entre le XVIe
et le XVIIIe siècle pour les Huguenots puis des marins étrangers.
Elles deviennent ensuite prisons militaires au XIXe siècle.
Successivement
possession française et anglaise, la ville de La Rochelle négocie son autonomie
entre les deux royaumes. En 1372, sous le règne de Charles V, la ville devient
française. Un grand programme de fortification renforce la défense du port,
avec notamment la restructuration des tours Saint-Nicolas et de la Chaîne. La tour Saint-Nicolas devient le
symbole de l'alliance retrouvée avec le roi de France. Les tours sont aussi des
repères pour la navigation, comme celle du XIIe siècle, modifiée en
tour de la Lanterne en 1468. La Rochelle,
place de sûreté des protestants depuis 1568, s'attire les foudres du roi de
France qui remet en cause l'autonomie de la ville. La Grand siège (1627-1628),
conduit par le cardinal de Richelieu, aboutit à la soumission de La Rochelle à l'autorité de Louis
XIII. Le roi ordonne la destruction des fortifications. Seules les
tours sont épargnées. En 1879, elles sont classées monument historique et
connaissent ensuite plusieurs campagnes de restauration.
L’histoire
de La Rochelle, c’est l’histoire de
ses différents ports qui traduisent la capacité des Rochelais à participer à
toutes les dynamiques atlantiques entre le XIIe et le XVIIIe
siècle. La participation précoce aux grandes découvertes, les échanges avec les
Amériques et avec le reste du Monde au gré des entreprises coloniales et des
opportunités économiques installent la ville-port dans le groupe des grandes
cités maritimes du monde atlantique. Une vieille histoire ! Il n’est pas
étonnant de voir sur le territoire d’une agglomération forte aujourd’hui de
près de 150 000 habitants et dans le paysage urbain de la vieille ville, les
marques de cette aventure française en Amérique du Nord. Une aventure de
coopération France-Québec qui se poursuit d’ailleurs aujourd’hui de multiples
façons.
Il faut
attendre la mort de Champlain (1635)
et le déclin de son système pour que les Rochelais s’imposent progressivement à
Québec
dans une conjoncture de redressement économique après le siège tragique de La
Rochelle en 1628. Au cours des années 1650-1680, marchands catholiques et
protestants rochelais contrôlent une part croissante du commerce entre la
métropole et la Nouvelle-France. Le transport de passagers qu’ils assurent avec
leurs navires participe grandement à l’établissement de colons. À la veille de
la révocation
de l’édit de Nantes (en 1685), la monarchie maintient sa ligne de
conduite : les huguenots sont tolérés en Nouvelle-France…
car la colonie a besoin d’eux.
Le
caractère bi-confessionnel du commerce canadien à La Rochelle se poursuit tout au long des décennies suivantes dans
un contexte d’interdiction du protestantisme renouvelé à diverses reprises.
Mais à partir des années 1750, les maisons de commerce dirigées par des
protestants retrouvent autonomie de décision et dynamisme maritime. Pendant la Guerre de Sept Ans, la royauté fait
appel aux armateurs rochelais, notamment protestants, pour ravitailler la
colonie et envoyer des renforts. Le traité de Paris (1763) est très mal reçu à
la Rochelle, comme à Bordeaux qui est devenu au XVIIIe siècle un port
prédominant dans le commerce avec les ports du Saint-Laurent. Les projets de
relancer un trafic de fourrures canadiennes par Albany et New York au cours des
années 1780 ne se réalisent pas à cause de la tourmente révolutionnaire en
France à partir de 1789.
Une station balnéaire française est une ville littorale
aménagée en vue d'une activité principale : le tourisme des « bains de mer ». La mode des bains de
mer commence à se développer au milieu du XVIIIe siècle mais la vogue des grandes
stations balnéaires ne commence qu'au milieu du XIXe siècle, se modifie dans
l'entre-deux-guerres avec la crise économique de 1929 et de nouveaux usages
(l'instauration des congés payés) et connaît une nouvelle vigueur après la Seconde
Guerre mondiale en répondant à une demande sociale bien différente, le
tourisme de masse. Avant de devenir des destinations estivales de choix, les
stations balnéaires furent des lieux de villégiature et/ou de soins.
Jusqu'au début du XIXe siècle, le littoral était
exclusivement un lieu de travail, consacré à la pêche dans le meilleur des cas,
au pillage des bateaux naufragés dans le pire, mais en aucun cas un lieu de
plaisir, c'était plutôt un lieu de danger. La rencontre entre les hommes et la
mer se faisait par les ports, et les yeux tournés vers l'océan reflétaient
surtout la peur de ceux restés à terre. Hormis pour la pêche à pied, les
habitations du littoral tournaient généralement le dos à la mer et aux
tempêtes.
Deux modes vont faire naître l'intérêt pour le littoral : la
médecine et l'aventure. Les médecins, d'abord en Angleterre, puis en Europe
continentale, décident de soulager leurs contemporains de la dégradation
sanitaire des villes liée à la Révolution industrielle et notamment la
pollution de l'air (les poussées de tuberculose sont très fréquentes à l'époque
et ce n'est pas pour rien que les sanatoriums étaient situés en bord de mer).
Dans les années 1730, le docteur Russell construit un établissement de bains à
Brighton. Les médecins français reprennent l'idée et dès 1769, Maret publie son
mémoire sur la manière d'agir des bains de mer et leurs usages vivifiants
contre les rhumatismes notamment. En 1785, Cléry de Bécourt fonde à
Boulogne-sur-Mer le plus ancien établissement français de bains de mer chauds.
En 1812, M. de Paris fonde un petit établissement de bains à Dieppe, transformé
dans les années 1820 en un nouvel établissement luxueux où la Duchesse du Berry
lance la vogue des bains par ses séjours tous les étés, de 1824 à 1829. En 1827, La Rochelle lance à son tour son
chantier, puis Cherbourg en 1829.
Le tourisme en
Charente-Maritime constitue l'un des piliers de l'économie départementale. Seconde
destination touristique de la France métropolitaine - se situant après le
département du Var et devançant le département de l'Hérault -, la
Charente-Maritime accueille chaque année environ trois millions de visiteurs,
lesquels entraînent une consommation touristique estimée à 1,6 milliard d'euros
en 2011.
À lui seul, le secteur du tourisme représente pour la seule
année 2011, 8 550 emplois directs et près de 20 000 emplois indirects en
saison.
Il faut attendre la mort de Champlain (1635) et le déclin de son système pour que les Rochelais s’imposent progressivement à Québec dans une conjoncture de redressement économique après le siège tragique de La Rochelle en 1628.
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