Guissény est un des rares villages les pieds dans l'eau dans
le Finistère Nord. Commune rurale, elle vit encore de l'agriculture mais aussi
du tourisme. Les spécialités gastronomiques sont le Kig Ha Farz, le Pastès, le
farz buen, la case au four, les patates Izard...
Guissény est une commune littorale de la Manche, faisant
partie du Pays pagan, limitée au nord-est par un golfe marin, le Port de
Tresseny, dans lequel se jette un petit fleuve côtier, le Quillimadec1, qui la
sépare de Kerlouan, et à l'ouest par le Porz Olier, petite golfe marin résiduel
autrefois beaucoup plus vaste, dont la majeure partie a été transformée, en
raison de la construction d'une digue, par l'homme en polder (la Palud de
Curnic) ou en étang (l'Étang du
Curnic) qui la sépare de Plouguerneau.
Le site de Guissény, d’une superficie de 600 ha, s’étend sur
les communes de Plouguerneau, Kerlouan et Guissény. Il regroupe des habitats
très divers, tels que des habitats dunaires, des zones humides, une anse à
sédimentation sablo-vaseuse qui joue un rôle très important en tant que site
d’hivernage et de halte migratoire, et un étang saumâtre.
L’étang du
Curnic est séparé de la mer dans la baie de Tressény par une digue. C’est un refuge pour de
nombreux oiseaux comme les canards, les limicoles, les sternes…
La richesse du lieu, provient des activités humaines
passées, associées à un contexte géologique particulier. La conjonction de ces
facteurs a engendré une biodiversité exceptionnelle. Ainsi sont présentes sur
le site notamment, trois espèces protégées, d’importance communautaire : la
liparis de Loesel (orchidée), l’agrion de Mercure (libellule) et le damier de
la succise (papillon).
Une escale ornitho Bretonne, l’étang du Curnic. La
situation de cet étang, 600 hectares "Natura 2000" de zones humides
tout juste séparé de la baie par une digue et une route en font un lieu
privilégié des haltes migratoires. Les oiseaux sont partout, soit coté baie,
soit coté étang, on entrevoie immédiatement le potentiel ornitho du site.
La Bretagne, de par sa position à la pointe de l'Europe, est
une région privilégiée pour l'observation d'espèces d'oiseaux accidentelles
venues d'Amérique du Nord, notamment au cours de la migration post-nuptiale
(août-octobre).
Parmi les nombreux sites réputés figurent les environs de l'étang du Curnic sur la commune de
Guissény, au nord du département du Finistère : les milieux naturels
diversifiés (étang, marais, polders, prairies, tourbière, grève) attirent les
oiseaux de passage, parmi lesquels des raretés ont déjà été notées, dont
certaines assez régulièrement : Bécasseaux tacheté et de Baird, Pipit de
Richard… L'hiver est aussi une période très attrayante.
Le corps de
garde est un édifice, un bâtiment où se tiennent les
soldats de garde. Le bâtiment comprend généralement une seule pièce voûtée en
plein cintre. Il est construit en moellons et (ou) pierres de taille de petit
et moyen appareil, le plus couramment en granite et (ou) pierres locales. Les
murs font entre quarante et cinquante centimètres d’épaisseur. La toiture est
en dalle de granite ou plus rarement en ardoises pour des corps de garde de grande dimension. Le bâtiment est d’une
longueur variant entre six mètres et trois mètres sur six à un deux mètres de
largeur et d’une surface comprise entre quarante et sept mètres carrés.
A partir de la fin du
17e siècle, de petits édifices en pierre se dressent partout sur
la côte. Simples corps de garde d’observation reliés aux autres par des
signaux, ils peuvent aussi constituer des ensembles fortifiés. Autrefois
entretenus par les paroisses littorales, les
corps de garde servaient d’abri aux miliciens qui se réchauffaient devant
la cheminée attendant un hypothétique ennemi... Les batteries et corps de garde étaient desservis par les milices
garde-côtes : recrutés dans les paroisses littorales réunies en capitaineries,
des milliers d’hommes âgés de 16 à 60 ans doivent assurer le guet de la mer :
mission de surveillance des bateaux de passage : caboteurs, bateaux de pêche
locaux, convois...
Les miliciens sont
des gens du cru qui peuvent rester sur place pour effectuer leur service.
Ils sont mobilisables entre 18 et 60 ans jusqu’à deux lieues de la côte. Il
faut une taille de 5 pieds minimum pour entrer dans la milice. Les compagnies
du XVIIIème siècle : les capitaineries de Brest, Lesneven - Aberwrach et Saint-Pol
comprennent chacune 10 compagnies et 500 hommes. Il existe des compagnies
détachées, les plus combattantes, et des compagnies de guet, s’occupant aussi
du transport et des réparations.
Les officiers sont
des petits nobles. La discipline est assez relâchée. La nourriture est
mauvaise ; les désertions de poste sont fréquentes, à cause de l’ennui et de la
faim. Elles ont souvent lieu pendant les gros travaux de ferme. Il existe un
entraînement avec des exercices et des revues, le dimanche après la messe.
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