Enceinte
mégalithique de Kergonan à l’Île aux Moines dans le Golfe du Morbihan.
Vestiges d’un
passé lointain… Datant probablement de la deuxième moitié du
IVème millénaire avant J.-C., le site mégalithique de Kergonan est
une des nombreuses traces d’une activité culturelle laissées par les peuplades
du néolithique moyen armoricain. Ce type d’enceinte se trouve en d’autres
endroits du littoral morbihannais (Carnac, Quiberon). Constructions isolées ou
associées à des ensembles d’alignements de menhirs et tertres tumulaires, leur
interprétation reste énigmatique. Certaines d’entre elles sont orientées plein
est ou au solstice d’hiver comme c’est le cas ici.
L’enceinte de Kergonan a une forme évasée en « fer à
cheval » ouverte sur 101 m au sud-est avec une profondeur de 70 m. Son
extrémité est se termine par un imposant monolithe dit « le Moine ».
Un homologue de grande dimension devait se trouver également à son extrémité
sud. Des similitudes architecturales rapprochent ce site des enceintes de l’île
d’Er Lannic dans le golfe du Morbihan.
Contrairement à d’autres régions mégalithiques européennes,
aucune enceinte de l’ouest de la France n’est de forme circulaire. Les
différents types architecturaux rencontrés sont en « fer à cheval »,
en demi-cercle, rectangulaire ou ovoïde.
Sanctuaire ? Centre religieux ? Observatoire ?
Ces espaces sacrés garderont encore longtemps leur mystère.
De l’oubli… Au
fil des siècles, le souvenir de l’utilisation de l’enceinte de Kergonan s’est
perdu même si le lieu est resté chargé de superstitions populaires. Ainsi, le
champ au milieu des pierres portait, dans l’ancien cadastre, le nom « Er
Anké », venant sans doute du breton « An Ankeu » (la mort).
Cette toponymie faisait référence à la mort se retrouve aussi dans d’autres
pays où est présent ce type de monuments (Irlande, Angleterre).
À l’époque moderne, ces pierres constituaient des obstacles
pour les cultivateurs. Celles qui n’ont pas été réutilisées comme matériaux de
construction, ont servi de repères pour délimiter les propriétés. Dans la deuxième moitié du XXème siècle, suite à
l’abandon des pratiques agricoles, les pierres commencent à disparaître sous la
végétation.
… à la
redécouverte. Durant le XIXème siècle, comme un peu partout à cette
époque, les premiers antiquaires, savants et archéologues parcourent les
campagnes à la recherche de ces « Pierres Druidiques » comme on les
appelait alors. Ils commencent à inventorier l’ensemble des sites mégalithiques
dont ceux de l’Île aux Moines. La première mention du site de Kergonan date de
1827. Différentes fouilles furent menées mais peu d’objets furent mis à jour,
sans doute à cause de l’usage agricole du site pendant de nombreuses années.
En 1962 ; l’enceinte est classée monument historique. À
cette époque, 32 pierres dressées sont recensées (inventaire 1877). De nos
jours, seules 26 pierres dressées sont encore présentes.
Ce site est aujourd’hui la propriété du département du
Morbihan qui a engagé des travaux afin de le protéger et de le mettre en
valeur. Par convention, la gestion a été confiée à la commune de l’Île aux
Moines.
L’Île aux Moines, avec ses 7 km de long et 4 km de large est la plus grande île (320 ha de supeficie) du Golfe du Morbihan. Elle n’abrite ni moines, ni monastère : on doit son nom au roi Erispoë qui fit don de l’île à l’Abbaye de Redon en 854. Les moines en tirèrent profits et revenus, mais n’y habitèrent jamais.
À cette époque, elle s’appelait Izenah.
Le dépaysement d’une île à 5 minutes du continent. 5 minutes de bateau suffisent à parcourir les 500 m qui séparent Port-Blanc de l’embarcadère de l’Île-aux-Moines accessible toute l’année, plusieurs fois par jour.
À l’intérieur de l’Île-aux-Moines, puits et fontaines
témoignent d’une activité paysanne jadis florissante : au début du 20ème
siècle, l’île comptait encore 18 fermes et trois moulins en activité, dont il
ne reste aujourd’hui que les ruines.
Un cromlech est
un monument mégalithique préhistorique constitué par un alignement de
monolithes verticaux (menhirs), formant une enceinte de pierres levées,
généralement circulaire. Parfois un menhir est placé au centre.
Ces cercles de pierres peuvent être isolés, jumelés à un
autre cercle de pierres ou associés à un alignement de menhirs. Le plus connu
de tous les cromlechs est le cromlech de
Stonehenge en Angleterre.
Les
cromlechs sont beaucoup plus rares que les autres monuments
mégalithiques (dolmens, menhirs, allées couvertes, cairns).
La plupart paraissent dater, en Europe notamment, de l'âge
du bronze (2500 av. J.-C. à 1000 av. J.-C.).
L'Ile aux Moines, en Breton "Izenah" se trouve
dans le golfe du Morbihan. Très riche en vestiges mégalithiques (12 ont été
reconnus datant de l'époque néolithique), cette île témoigne de la puissance de
sociétés primitives sédentarisées.
Parmi tous ces vestiges, le Cromlech d'An AnKeu à Kergonan, vaste enceinte
semi-circulaire, est le plus spectaculaire avec ses 24 menhirs dressés, ses 96
mètres d'ouverture orientée au Sud-Est et ses 70 mètres de profondeur.
Le cromlech s’inscrit
dans un rectangle de 70 m sur 95 m. Il est ouvert sur le sud-est. Différentes
sources nous informent que le côté sud-est actuellement dépourvu de menhirs
était constitué d’une file de pierre très proche les unes des autres. L’ensemble
du site dessinant ainsi un « D ». L’axe principal du monument,
orienté à 123° nord, est aligné sur le lever du soleil au solstice d’hiver.
La hauteur des menhirs varie de 50 cm à 3.50 m. Certains ont
des formes très particulières. Localement, le cromlech porte le nom de « Cercle
de l’Ankou » (cercle de la mort). Ce nom est directement lié au solstice d’hiver
(alignement de l’axe du cromlech) qui symbolise la mort de l’année avant sa
renaissance.
L’Île aux Moines, avec ses 7 km de long et 4 km de large est la plus grande île (320 ha de supeficie) du Golfe du Morbihan. Elle n’abrite ni moines, ni monastère : on doit son nom au roi Erispoë qui fit don de l’île à l’Abbaye de Redon en 854. Les moines en tirèrent profits et revenus, mais n’y habitèrent jamais.
RépondreSupprimerÀ cette époque, elle s’appelait Izenah.
Le dépaysement d’une île à 5 minutes du continent. 5 minutes de bateau suffisent à parcourir les 500 m qui séparent Port-Blanc de l’embarcadère de l’Île-aux-Moines accessible toute l’année, plusieurs fois par jour.
À l’intérieur de l’Île-aux-Moines, puits et fontaines témoignent d’une activité paysanne jadis florissante : au début du 20ème siècle, l’île comptait encore 18 fermes et trois moulins en activité, dont il ne reste aujourd’hui que les ruines.