Cette
Vierge à l'Enfant est érigée à 260 mètres d'altitude, sur un éperon rocheux qui
porte son nom breton : Roc'h ar Werc'hez. Il s'agit d'un ex-voto de la comtesse
Vefa de Méhérenc de Saint-Pierre commandé à la suite d'un accident de chasse.
Une procession annuelle a lieu au mois de mai.
Érigée
en 1913 comme ex-voto à la suite d'un incident de chasse auquel échappa à la
mort la comtesse Véfa de Méhérenc de Saint-Pierre, la statue que tout le monde
appelle la Vierge des Montagnes Noires, a été restaurée en avril 2013.
En 1913, les habitants des villages entre le
bourg et l'un des éperons rocheux des Montagnes Noires ont eu la surprise de
voir passer la Vierge Marie devant leur porte. Il s'agissait de la statue
votive commandée par Vefa de Saint-Pierre, comtesse du domaine de Menez-Kamm,
que les Spézetois connaissent bien. La comtesse, acculée contre ce rocher
impressionnant par un sanglier au cours d'une chasse, n'avait dû son salut qu'à
la dague qu'elle gardait dans sa botte. Persuadée qu'elle devait la vie à une
intervention de la Vierge Marie, la comtesse, très pieuse, avait alors décidé
de faire ériger une statue de la Vierge à l'Enfant à cet endroit, achetant même
la parcelle à ses voisins.
Notre-Dame des Montagnes Noires veille sur les
habitants de la région, l'endroit sauvage étant bien connu des randonneurs et
des chasseurs. Le panorama magnifique de ce lieu avait été encombré par la
pousse de nombreux arbres, et en cette année de centenaire, Servane de Thoré,
petite-nièce de Vefa de Saint-Pierre, souhaitait réhabiliter l'endroit.
(La comtesse Geneviève de Méhérenc de Saint-Pierre, dite
également Vefa de Saint-Pierre (Vefa Sant Per en breton) est un écrivain et une
militante culturelle bretonne, née à Pléguien le 4 mai 1872 et décédée à
Saint-Brieuc en 1967. Tour à tour romancière, poétesse, auteur d'ouvrages pour
la jeunesse, journaliste et reporter, elle est une grande voyageuse et une
passionnée de chasse, parcourant l'Amérique du Sud, les États-Unis, et
l'Australie. Attachée à la préservation de la culture bretonne, elle apportera
son aide financière à l'Emsav (*) depuis son manoir de Menez Kamm. En 1930,
elle est admise au sein de la Gorsedd (a) de Bretagne sous le nom de Brug ar
Menez Du (Bruyère de la Montagne Noire en breton). Elle était amie avec le
poète et philosophe Maodez Glanndour.)
* : Le Mouvement breton, ou Emsav (nom dérivé du verbe
breton en em sevel, se (re)lever), désigne un ensemble informel d'organisations
politiques, de syndicats, de groupes économiques ou d'associations culturelles
soucieux de préserver et de développer la spécificité de la Bretagne, ou
certains de ses aspects. Ses activités sont disparates, allant de la simple
promotion de la culture bretonne à l'expression d'un nationalisme breton qui
revendique l'autonomie, voire l'indépendance. L'Emsav est une mouvance
polymorphe sans structure, ni représentant, ni porte-parole propre. Les
divergences en son sein sont nombreuses et le poids respectif de ses
composantes fluctuant selon les périodes.
a : En 1900, lors du IIIe Congrès de l'Union
régionaliste bretonne, a été fondé la Gorsedd bretonne, la Goursez Gourenez
Breizh vihan (l'assemblée des bardes de la presqu'île de Petite Bretagne). La
Goursez de Bretagne reconnaît la prééminence de l'Archidruide de Galles. La
Gorsedd de Bretagne a d'abord été une association de fait réunie à Guingamp
pour la première fois en 1900. Elle a été créée comme une branche ou une
filiale de l'institution équivalente du Pays de Galles. Elle a en effet reçu
l'autorisation spéciale du Grand Druide gallois Hwfa Môn lors de l'Eisteddfod
de Cardiff en août 1899. La même autorisation de constitution a été donnée au
Gorseth de Cornouailles britannique créé en 1928. La « Gorsedd des bardes de
la presqu''Île de Petite Bretagne » n'a été déclarée en préfecture qu'en 1908.
Jean Le Fustec, ayant reçu son titre de barde au pays de
Galles, devint le premier Grand Druide de Bretagne. Le titre de druide est
conféré depuis 1927 aux bardes et ovates qui sont impliqués dans
l'organisation.
pique-nique à mi-randonnée! |
conversation passionnée avec la patronne des Bruyères |
C'est ce 23 octobre 2013 qu'on serre la vis! |
Spezet
(1 800 habitants) est une commune rurale du centre-est du Finistère,
appartenant historiquement à la Cornouaille. La commune est délimitée à l'ouest
et au nord par les cours d'eau canalisés de l'Aulne et de l'Hyères qui
décrivent de larges méandres (Canal de Nantes à Brest) tandis qu'à l'extrémité
sud-est de son territoire se trouve le Roc'h Toullaëron, qui du haut de ses 318
m constitue le point culminant des montagnes Noires.
les Belges sont venus jusqu'à Spézet! |
Église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, consacrée en 1719 et son ossuaire |
Le bourg occupe une petite
colline dont l'altitude avoisine les 100 mètres au nord-ouest de la commune.
Les communes limitrophes ont pour nom Saint-Hernin à l'est, Gourin au sud-est,
Roudouallec au sud, Saint-Goazec au sud-ouest, Châteauneuf-du-Faou à l'ouest,
Plonévez-du-Faou au nord-ouest et Landeleau et Cléden-Poher au nord.
ballet de tracteurs et moissonneuse d'une entreprise agricole à l'organisation impeccable |
Sites
remarquables de Spezet :
* Manoir
de Menez Kamm ; Il est connu pour avoir appartenu à la journaliste et aventurière
comtesse Vefa de Saint-Pierre et avoir abrité de 1970 à 1974 un important foyer
culturel breton.
* Manoir
du Bois Garin ;
* Église
paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, consacrée en 1719 et son ossuaire ;
* Chapelle
du Krann (vitraux du XVIe siècle et bas-reliefs) et son ossuaire ;
* Panorama
du roc de Toull al Laëron ;
* Éperon
rocheux de Kudel ;
* Alignement
des menhirs du "Bois du Duc" ;
* Allée
couverte de Kerbasquet
Suite Sud-Armoricaine est une chanson bretonne paillarde en breton (Pardon Speied, le pardon
de Spézet), popularisée par Alan Stivell dans les années 1970. Il fut en effet
le premier et le seul titre en breton n° 1 du Hit-parade d'Europe 1.
Henri aime les montées |
Manoir de Menez Kamm |
La
chanson grivoise raconte l'histoire d'un jeune homme qui se rend au pardon de
Spezet et qui y rencontre une jeune fille. Ils se rendent dans un champ et y
font l'amour. L'homme attrape la vérole. Conduit à l'hôpital, il est amputé de
sa « grande queue » (lost bras en breton) qui est jetée par la fenêtre et finit
par être mangée par un chien-loup errant qui en meurt. La chanson est à
l'origine un air traditionnel breton. Mais les paroles, d'un auteur inconnu,
datent des années 1950-60. Elles sont tombées dans le domaine public.
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