1 - Quel cataclysme brutal, ou, au contraire, quelle lente
érosion a bien pu composer l’extraordinaire paysage des landes du Pays pagan,
entre Kerlouan et Guissény ? D’énormes amas de rochers sont dispersés au milieu
des champs, jetés dans les jardins, contre les maisons. La route fait
d’incessants virages pour les contourner, et arriver enfin à Meneham.
Les blocs de granit sortent des eaux turquoises et peuplent
les plages de sable fin. Sur la Côte des Légendes, la mer et les tempêtes ont
sculpté le paysage de manière surprenante. Sa géologie si particulière a donné
naissance à des rochers aux formes étranges qui émaillent le territoire.
2 - Ces chaos de granit constituent une véritable curiosité
géologique qui fait de la Côte des Légendes un lieu particulier… Pour qui
souhaite les observer assez longtemps, il pourrait y trouver des formes
familières.
Pour ceux qui préfèrent grimper plutôt que de contempler,
ces blocs offrent de belles sensations. Ceux de la plage de Meneham font partie
du deuxième spot de grimpe sur bloc de France.
3 - La Côte des Légendes est située dans le Finistère Nord
entre Plouguerneau et la baie de Goulven. Zone protégée de 34 km de côte, la
Côte des Légendes doit son nom d'une croyance ancienne : les rochers seraient
en fait des géants transformés. La Côte des Légendes est un petit fragment du
littoral breton situé dans le Finistère Nord, à environ 15 minutes en voiture
de la station balnéaire de Brest. Elle s'étend sur près de 15 km entre les
communes de Guissény et Goulven.
4 - Les formes surprenantes des rochers - Plus de 4000 blocs
de roches parsèment cette côte légendaire, laissez-vous porter par de jolies balades
familiales poétiques ! Plusieurs sentiers permettent facilement de s’en
imprégner tout en mettant au défi les enfants de trouver les monstres ou les
animaux auxquels ils font penser.
Le village de Meneham.
5 - Exposé au sud, entouré d’un cordon dunaire et à l’abri
derrière un énorme rocher (qu’un monstre, dit la légende, aurait arraché à la
côte et posé au milieu des champs . . .), Meneham a sans doute été habité
plusieurs siècles avant Jésus-Christ. On y a découvert des vestiges d’un dépôt
de fondeurs datant de l’âge du bronze . . .
Implanté sur la commune de Kerlouan, le site de Meneham se
situe au cœur du Pays Pagan qui s'étire de Goulven jusqu'à Plouguerneau. Riche
de 300 ans d'Histoire, le site de Meneham regorge d'histoire(s) grandeur nature
!
Ici, à deux pas du rivage hérissé de récifs, le village a dû
se faire une place entre les roches, tout comme la maigre végétation. La maison
du guet, la plus célèbre de Meneham, coincée entre deux gros chaos, a la
fragilité d’une noix qui va bientôt être broyée.
6 - C’est une petite pépite entre Roscoff et les Abers !
Meneham est un site naturel, culturel et historique qui mérite que l’on s’y
arrête, et surtout, que l’on s’y attarde. Pour son village de chaumières, mais
aussi pour la plage et ses roches aux silhouettes étranges, son site naturel,
ses artisans et ses animations… Meneham est un lieu plein de surprises, à
l’histoire passionnante et aux nombreuses légendes.
7 - La maison du garde.
Pas moins de 300 ans d’histoire… Meneham est une vieille
dame qui a gardé tout son charme. Et elle a de nombreux secrets à vous livrer !
La première habitation édifiée à Meneham, c’est cette maison étrangement
coincée entre deux rochers. Son emplacement ne doit rien au hasard ! Il
s’agissait du corps de garde dont la construction a été ordonnée par le Duc
d’Aiguillon pour guetter l’ennemi, puis la contrebande. Elle est
stratégiquement posée à 21 mètres au-dessus de la mer avec une vue dégagée du
phare de Pontusval à celui de l’Île Vierge, pour voir sans être vu…
8 - Cette maison est la plus importante du village, celle à
qui il doit son existence. Les habitants l’appelaient la maison du garde. Cette
construction, comme les autres postes de guet qui émaillent le littoral breton,
date du XVIIIe siècle. La toiture elle-même est en pierres plates, parce que
les paysans du littoral venaient voler le bois de charpente dès que les soldats
tournaient le dos. Le bois est une denrée rare sur ces landes. L’une des
activités vitales a toujours été de parcourir les plages pour ramasser les
débris que la mer veut bien y déposer. D’où la réputation de naufrageurs de ses
habitants.
D’autres maisons se construisent ensuite pour loger les
douaniers et leurs familles à partir de 1840. Ceux-ci sont progressivement
remplacés par les paysans-pêcheurs-goémoniers, eh oui, tout cela à la fois !
Car la pêche, le ramassage, le séchage et la revente du goémon sous forme de
pains de soude était à cette époque, une manière courante pour les agriculteurs
d’arrondir leurs fins de mois !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire