Un après-midi bien tranquille au port de Brest, il n’y a que le bruit des goélands pour couvrir les vrombissements de moteurs de chantier ou de bateaux. Les restaurateurs ont fini leur service, les premiers demis des gens pressés de commencer sont tirés. Pas de tintement de couverts ni de rires aux éclats dans les bistrots du port.
Ces goélands n'ont pas fait que se faire entendre pour couvrir les bruits de l'activité portuaire. Ils ont participé aux démonstrations aériennes... et gastronomiques pendant toute la semaine des Fêtes maritimes.
Fêtes maritimes de Brest 2024 : de drôles de goélands
guident les visiteurs - N’ayez pas toujours le nez dans les voiles. Regardez
vos pieds lorsque vous passez au niveau de la rue Narvik, à Brest (Finistère).
De drôles de personnages sont là pour guider les visiteurs des Fêtes maritimes.
Parfois ils savent adopter une attitude contemplative; Ils apprécient particulièrement la beauté des grands voiliers mais aussi des voiliers à la taille plus modeste et même les yoles et autres embarcations anciennes ou plus modernes.
Lors de la période d'éclosion des œufs à la fin de l'été, les adultes peuvent se révéler agressifs et intimidants envers tout intrus. Le goéland y est donc décrit comme un animal potentiellement agressif et destructeur.
Pourquoi on ne les aime pas ? De plus en plus présents
en milieu urbain, leur présence peut engendrer des désordres liés à des
dégradations de l’habitat et du mobilier urbain. Par ailleurs, en cas de non
suivi des consignes de collectes des déchets, des sacs peuvent se trouver éventrés
et des détritus éparpillés.
Pourtant, ces oiseaux étaient devenus une espèce protégée
dont la population s’amenuisait au fil des ans. Leurs habitats côtiers se
raréfiant, ils peinent à trouver de quoi se nourrir, d’où leur migration
croissante vers les villes côtières. De plus, les goélands sont de grands
opportunistes : ils sont dotés d’un sens de l’observation aiguisé. Ils
observent le comportement humain et analysent la façon dont nous nous
nourrissons.
Le gabian est paresseux et très opportuniste, ce qui rend
d’infinis service à la collectivité car il “déjeune” sur le site des Fêtes
maritimes. Car sans lui, les plages par exemple seraient impraticables, à moins de quadrupler
les équipes de nettoyage. Le leucophée engloutit tout : poissons et oiseaux
morts, restes de sandwiches, etc.
Il est acrobate, tellement adroit qu'il sait apponter sur des DZ (le terme de Drop Zone ou Dropping Zone (DZ) est une aire d'atterrissage en campagne pour l'hélicoptère) très étroites comme les pommes de mâts.
Ils sont de véritables cabots et se rendent compte lorsqu'on les photographie. Alors selon l'humeur du moment ils posent simplement. Parfois ils décollent sans motivation particulière. Pourtant, après de longues observations, je n'ai toujours pas compris ce qui provoque ces décollages d'urgence, surtout lorsqu'on n'est pas proche d'une source de nourriture.
Ils ont contrôlé, surveillé, vérifié qu'on ne détruisait pas leur zone portuaire à laquelle ils sont tellement attachés.
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