Les
Fêtes maritimes font leur grand retour, et ça bouillonne autour de la
rade ! Chacun y va de son anecdote qui ébauche un tableau des festivités.
Un
après-midi bien tranquille au port de Brest, il n’y a que le bruit des goélands
pour couvrir les vrombissements de moteurs de chantier ou de bateaux.
Les
restaurateurs ont fini leur service, les premiers demis des gens pressés de
commencer sont tirés. Pas de tintement de couverts ni de rires aux éclats dans
ce bar tamisé sur le Parc à Chaînes.
Mais
une musique plus tonitruante parvient aux oreilles du patron des lieux quand il
pense aux Fêtes maritimes. « Ça va être un mois concentré sur une
semaine ! ». Il connaît bien l’exercice : il a chevauché la bête
à trois reprises. « La pression devra être moins forte cette édition.
Depuis 2016, une dizaine de restaurants ont ouvert sur le port. »
De
grands navires d’État convergent vers les quais brestois, la fête
s’ouvre peu à peu à toutes sortes d’unités, qu’elles soient civile ou
militaires. C’est l’arrivée de navires et de voiliers modernes et un
coefficient de marée qui dépasse régulièrement les 500 00 visiteurs (une
moyenne de 100 000 visiteurs par jour). Les Fêtes maritimes de Brest
entrent dans la cour des grands, avec encore cette année plus de 700 000
visiteurs (750 000 en 2012) attendus.
En 2004 arrivent les premiers concerts et un total de
2 065 bateaux accueillis. C’est un événement qui dépasse la mer et les
bateaux, c’est un rassemblement humaniste.
En 2012, pour ses 20 ans, le rendez-vous monte encore en
puissance avec 20 millions d’euros de budget et une flottille grand format. En
2016, le succès ne se dément pas, jusqu’à l’édition de 2020 qui finalement fut
torpillée et coulée par la pandémie de covid.
2024 : huit ans que le port de Brest n’a pas vibré
au rythme de ses fêtes maritimes. Il y a une vraie impatience, un véritable
engouement. Huit ans après l’édition
2016, les acteurs portuaires n’ont jamais été aussi motivés.
Billetterie : les tarifs en ligne :
1 jour : 17 €/adulte
2 jours : 26 €/adulte
3 jours : 37 €/adulte
Les bateaux présents sur le site (7 km de quais) :
Les grands voilier, les bateaux de pêche, les bateaux de
course, les canots traditionnels,
les bateaux à voile et à avirons, les yoles, les voiles
légères, les bateaux à vapeur,
les bateaux du patrimoine, les bateaux traditionnels, la
flottille anglaise,
la plaisance classique, les bateaux de l’aventure,
les voiliers de course et voiliers de la Marine
nationale, les goélettes de la Marine nationales,
les yachts classiques, les canots SNSM et la petite
plaisance.
Le capitaine du Gulden Leew navigue depuis 25 ans. Il est
devenu capitaine l’année dernière. C’est le plus grand voilier sur lequel il a
navigué. Le Gulden Leew est le plus grand bateau des Fêtes maritimes de Brest.
Long de 70 m, il est amarré à quai et
visitable sans réservation (une heure de queue). Le bosco (maître d’équipage)
discute avec les marins des autres tall ship et tout de suite une relation
unique se crée. Il n’y a pas besoin de briser la glace. Parce que ils partagent
un mode de vie très particulier. Ils naviguent par passion, pas pour l’argent.
Les marins du Gulden Leew s’émerveillent de voir autant de vieux gréements
réunis dans un même port.
Emportés par la foule ! On avait quasiment oublié.
Perdu le souvenir de ces journées éclatantes et surtout de ces quais qui
chavirent, de cette foule dense du hangar à patates au pont Gueysdon, quand la
musique éclate à chaque coin de rue et le spectacle est partout. Après un
démarrage timide le vendredi, une première montée en température le samedi, le
dimanche 14-juillet a balayé les doutes : qu’importe le verdict des
chiffres à l’heure de lever l’ancre, ces Fêtes maritimes sont une réussite.
La foule est partout, aux quatre coins de la fête,
agglutinée devant une fanfare qui reprend depuis trente minutes « Les Yeux
d’Emilie », massée sur la digue à attendre une démonstration
d’hélitreuillage, ou plantée depuis une heure devant la passerelle du Belem. Et
la ville pavane, se souvient aussi comme elle a le sens de la fête et sait
accueillir quand elle a fini de râler.
L’Abeille
Flandre est un remorqueur de haute mer français, spécialisé dans le sauvetage
de navires en détresse. Mis en service en 1979, il reste un peu plus de 25 ans
à Brest en surveillance du rail d'Ouessant et de la mer d'Iroise avant en 2005
d'être basé à Toulon. En septembre 2022, il est retiré du service et retourne à
Brest pour être ferraillé.
L'Abeille
Flandre est en cours de déconstruction à Brest. Mercredi 13 septembre 2023,
l'hélice du remorqueur a été offerte à la Ville, un don apprécié par la
Municipalité : « L’Abeille Flandre est un bateau emblématique de Brest.
L’hélice devient un élément du patrimoine maritime de la ville. »
L’hélice,
5 tonnes et 4,2 m d’envergure, est vouée à être exposée au parc à chaînes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire