(sources: - textes: wikipedia - photos: GBT29)
Dinard est située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en Bretagne.
C'est une station balnéaire réputée, particulièrement auprès des Britanniques
et des Américains, pour ses villas Belle Époque et le Festival du film
britannique qui s'y tient chaque année depuis les années 1990. Elle est
considérée avec ses villas classées, son casino et ses animations culturelles
comme l'une des stations balnéaires les plus prestigieuses de France.
Le nom officiel de la commune fut successivement :
Saint-Énogat, jusqu'en 1879 ; Dinard-Saint-Énogat, de 1879 à 1921 ; Dinard,
depuis 1921. La commune est peuplée de 10 027 habitants, ce qui fait de Dinard
la onzième commune la plus peuplée d'Ille-et-Vilaine.
La station balnéaire de Dinard est située sur la Côte
d'Émeraude, à proximité de la limite avec les Côtes-d'Armor et de la ville de
Saint-Malo (où la Rance fait la séparation). C'est l'usine marémotrice de la
Rance, située sur la commune de La Richardais, prouesse technologique des
années 1960 et haut lieu touristique, qui relie Dinard et Saint-Malo.
Lors de la création des départements, la ville de Saint-Malo
qui souhaitait un département autour d'elle n'obtint pas gain de cause. En
compensation, alors que l'embouchure de la Rance sépare le tracé des
départements d'Ille-et-Vilaine et des Côtes-d'Armor (Côtes-du-Nord à l'époque),
une enclave de la rive ouest comprenant Dinard et les communes avoisinantes
(Pleurtuit, La Richardais, Saint-Lunaire, Le Minihic-sur-Rance et
Saint-Briac-sur-Mer) a été rattachée à l'Ille-et-Vilaine. Dinard est le centre
de la quatrième agglomération du département, qui regroupe 21 401 habitants en
1999 avec Pleurtuit, Saint-Lunaire, La Richardais, Saint-Briac-sur-Mer et 25
006 habitants avec la partie des Côtes-d'Armor (Lancieux et Ploubalay).
Non loin se trouvent les îles Anglo-Normandes accessibles à
une heure de navire à grande vitesse à partir de Saint-Malo ou 15 minutes
d'avion à partir de l'aéroport de Saint-Malo-Dinard-Pleurtuit. Les quatre
principales plages de la ville sont les plages du Prieuré, de l'Écluse, de
Saint-Énogat et du Port-Blanc.
Le nom de Dinard, orthographié Dinart dans le haut Moyen Âge,
vient des mots brittoniques din (colline, fortification). Selon l'étymologie
populaire utilisée pour justifier l'aspect légendaire de l'origine du nom de la
ville, le nom est issu d'Arz (ours, roi des animaux dans toute l'Europe
médiévale) ou Art (Arthur). En réalité la seconde partie du toponyme vient du
celtique ard, arz, « élevé », Dinard signifiant « colline élevée ».
En breton actuel Dinard se dit Dinarzh, reprenant
l'étymologie « fort de l'ours ». L'histoire de Dinard est liée à la légende du
roi Arthur : en effet, selon la légende, le roi Arthur aurait débarqué sur les
côtes dinardaises en 513 pour y construire un fort (d'où la prétendue
étymologie de la ville, fort d'Arthur) et fonder la localité de Dinard.
Durant le Moyen Âge, Dinard n'est qu'un très modeste port de
pêche et village de pêcheurs à la périphérie de Saint-Énogat, bourg beaucoup
plus important, comprenant une église et un cimetière, et chef-lieu de la
commune de Dinard. Cette paroisse est dédiée à Saint Enogat, dont la tradition
en fait le cinquième évêque d'Aleth.
Après la fin de la Terreur (La Terreur est le terme
communément employé pour désigner une période de la Révolution française entre
1793 et 1794. Y fut mis en place un gouvernement révolutionnaire, centré sur le
comité de salut public et le comité de sûreté générale. Cette suspension
temporaire du gouvernement de la convention a pour but de faire face aux
multiples troubles que connaît la France : révolte fédéraliste, insurrection
vendéenne, guerre extérieure menée par les puissances monarchistes d'Europe. La
terreur se caractérise par un État d'exception destiné à endiguer
militairement, politiquement, et économiquement la crise multiple à laquelle le
pays est confronté), la population de Dinard est favorable aux changements
apportés par la Révolution française. La principale fête révolutionnaire est
celle célébrant l'anniversaire de l'exécution de Louis XVI, accompagnée d'un
serment de haine à la royauté et à l'anarchie, fêtée à partir de 1795.
Un des premiers découvreurs de la station est William Faber,
un aristocrate américain qui a l'habitude de séjourner à Dinan. Il tombe
amoureux du panorama de la côte et décide de s'y établir. Il fait construire
des maisons sur la pointe du Moulinet, les « petites terrasses », qu'il revend
à ses amis anglophones de Dinan : c'est l'origine de la colonie britannique à
Dinard. Lorsque William Faber meurt en 1854, c'est sa femme Lyona Faber qui prend
le relais : elle se lance dans la promotion immobilière et continue à vendre
des lotissements à leurs amis dinanais. Elle fait don d'un terrain de la pointe
du Moulinet pour qu'y soit édifiée l'église anglicane Saint-Bartholomew.
En 1858, la première villa balnéaire est construite par
James Erhart Coppinger à la pointe du Moulinet, c'est le château du Bec de la
Vallée, ou Villa Castel Mond. La même année, un établissement de bains de mer
est construit sur la plage de l'Écluse, à l'époque plage des Élégantes, avec
des cabines de bains sur pilotis en bois : c'est cette mode des bains de mer,
née en Angleterre pour ses supposées vertus thérapeutiques, qui va véritablement
lancer Dinard et la consacrer comme station balnéaire internationale. La plage
devient alors un espace de contemplation et de loisirs, alors qu'elle n'était
autrefois qu'un espace laborieux, très sauvage et peu hospitalier.
Puis, les constructions de villas balnéaires se généralisent
: en 1865, Lyona Faber fait construire la villa Bric-à-Brac, face à la baie du
Prieuré. Son propriétaire l'aurait nommée ainsi en raison de son architecture
improbable. Après 1865, les constructions s'enchaînent, il s'agit de villas à
l'architecture complètement folle et libre, toutes de styles très variés. Le
comte Joseph Rochaïd-Dahdad, un libanais, s'installe à Dinard en 1873 ;
disposant d'une fortune considérable, il investit son argent à Dinard : il fait
construire son château des Deux-Rives, sur la pointe du Moulinet, fait percer
rues et boulevards, commande la construction des halles de la Concorde, dans le
quartier de la Vallée, et de la gare de Dinard (il est considéré comme le
fondateur principal de la station balnéaire) ; ses deux fils continuèrent
l'œuvre de leur père.
La création d'une ligne de bateaux à vapeur, la Jersey Steam
Packet Company, la mode naissante des bains de mer et l'arrivée du train en
1864 à Saint-Malo provoquent l'essor de la station balnéaire dès la fin du
Second Empire ; les dernières décennies du siècle voient se multiplier villas
et cottages ; un essor hôtelier se développe aussi, avec notamment l'hôtel
Crystal ; des banques anglaises, des temples protestants, des clubs de tennis
et de golf, un club sélect, le Dinard Club sont créés et des régates sont
organisées.
Contrairement à une légende tenace remontant à la fin du XIXe
siècle, l'empereur Napoléon III et son épouse Eugénie n'ont jamais prévu de
venir séjourner à Dinard au cours de l'été 1868. Construite par l'architecte
Jean Pichot, la villa dinardaise baptisée Eugénie n'a donc d'impériale que le
prénom de la souveraine. La villa appartiendra à Pierre Levavasseur, qui la
lèguera à la ville à sa mort. La villa Eugénie sera un temps mairie de Dinard,
bibliothèque municipale puis musée du Site balnéaire jusqu'en 2004.
L'âge d'or de la station - En 1889, Benjamin Girard décrit
en ces termes Dinard : « Dinard doit à sa situation exceptionnelle et à ses
grèves magnifiques, autant qu'à ses belles falaises, la vogue aristocratique
qui en a fait une station balnéaire hors de pair. Bâtie en amphithéâtre, sur
une baie, entre la Pointe de la Vicomté et le promontoire connu sous le nom de
Bec de la Vallée, la ville ne se compose, en quelque sorte, que de maisons de
plaisance luxueuses, de villas ravissantes et de beaux hôtels. Un casino
splendide orne la plage principale où ont lieu, chaque année, des courses de
chevaux très en renom. (...) Sur la Pointe du Décollé s'élève un sémaphore
(...). La Société centrale de sauvetage des naufragés a créé, en 1878, une
station de canot de sauvetage à Dinard (...). »
Dans les années 1880, Dinard est la première station
balnéaire de France, elle est à son âge d'or. Surnommée « la Dinard aux cent
Hôtels » et « la Perle de la Côte d'Émeraude », Dinard réunit l'aristocratie,
les personnalités politiques et les intellectuels de tout le continent qui ne
logent plus uniquement dans leurs villas privées et fréquentent les hôtels les
plus luxueux : Albert Ier, Raymond Poincaré, Agatha Christie, Victor Hugo,
Édouard VII, George V, Winston Churchill, Judith Gautier, Jacqueline Kennedy,
Lawrence d'Arabie (dans son enfance), Edmond Rostand, Paul Valéry ont passé des
vacances à Dinard. C'est une population cosmopolite qui se mélange à la colonie
anglaise des débuts.
Pablo Picasso peint sa série de tableaux Les Baigneuses à
Dinard, inspiré par la nudité de moins en moins cachée des baigneuses. Mrs
Hughes Hallett, originaire de Philadelphie, surnommée « la reine de Dinard »,
est le symbole de la vie mondaine à l'apogée de la ville : tous les soirs, elle
organise des bals et réceptions fastueux qui réunissent toute la « bonne
société » dinardaise pour faire la fête toute la nuit, dans la villa Monplaisir
(aujourd'hui l'hôtel de ville). Des villas et des hôtels luxueux, destinés à la
population élitiste et aristocratique qui fréquente Dinard, fleurissent dans
toute la ville. La science, la mer et l'aventure ne sont pas non plus oubliées,
avec l'ouverture en 1935 de l'« Aquarium et Musée de la Mer » voulus par le
fameux commandant Charcot. Mais surtout, Dinard est à la pointe de la modernité
: eau courante, électricité et lignes téléphoniques sont un confort très rare
pour l'époque.
Pour s'adapter à l'afflux grandissant de touristes,
l'embarcadère du Bec de la Vallée et le Yacht club sont aménagés, puis la
promenade du clair de lune, qui remplace l'ancienne passerelle suspendue et peu
sûre.
À la fin du XIXe siècle Dinard est une des villes
les plus modernes de France. La présence britannique se voit à travers les
villas aux bow-windows, les parcs et les jardins à l'anglaise, l'ouverture d'un
temple protestant en 1871, d'un club de tennis dès 1879, du casino, de
l'hippodrome de Dinard-Pleurtuit en 1885, du terrain de golf (son parcours est
dans la commune voisine de Saint-Briac) en 1887, de l'hôpital "La
Providence" en 1891.
Le XXe siècle - Les rêves déchus de la Vicomté et
le déclin de Dinard - Dès le début du XXe siècle, la Société anonyme
de la Vicomté-en-Dinard réunit des architectes, des industriels et
entrepreneurs et des promoteurs immobiliers parisiens ayant un projet : la
création du nouveau quartier de la Vicomté comme nouveau centre à la mode à
Dinard. En tête de file, les architectes Victor Lesage et Charles Miltgen
élaborent des plans et imaginent ce nouveau quartier mondain de villégiature et
son casino, son jardin public, son centre commercial, ses courts de tennis, ses
villas et ses palaces hôteliers. Avec les fonds de la société sont construits
le casino de la Vicomté et l'hôtel Beauvallon. Mais, très vite, la crise
économique de 1929 coupe les capitaux et les espoirs du projet pharamineux et
ambitieux de la Vicomté en Dinard : le casino est détruit, et l'hôtel
Beauvallon est transformé en copropriété. Les autres hôtels, les villas et le
centre commercial resteront sous forme de plan.
Le renouveau des installations balnéaires (1920-1930) - Si
le rêve du lotissement de la Vicomté ne se réalisera pas, Dinard sera avec
Biarritz une des deux seules stations françaises qui renouvelleront en grande
partie leurs installations balnéaires durant la période que l'on va qualifier
d'Années folles. La Grande Guerre va en effet voir disparaître une certaine
conception de la haute société qui par son art de vivre et ses goûts,
constituait un prolongement de celle du XVIIIe siècle ou tout du
moins l'imitait. La vie balnéaire n'est pour elle que la transposition des
mondanités (diners formels, thés, bals de toute sorte, concerts, clubs, chasse
à courre, courses hippiques, etc.) des villes et des châteaux à la campagne, au
bord de la mer. Cette dernière n'a qu'un rôle de « nature picturale » que l'on
contemple comme un tableau à l'abri du bowwindow du salon aux boiseries sombres
et meubles capitonnés de sa villa ou de sa terrasse, mais sans entrer ou très
peu en contact avec elle. Hormis quelques régates mondaines où se croisent
yachts impériaux, royaux et grands ducaux, l'essentiel n'est pas là pour cette
société.
Un « nouveau grand monde » épris de modernité, de vitesse,
de sport, de jazz va remplacer cette société aux goûts « aristocratiques » et
bouleverser les codes. La vie mondaine va désormais se dérouler autour de la
plage et de ses activités. La mer et la vie de plein air vont en devenir le
prétexte. Or les installations balnéaires de Dinard datent pour la plupart du
début du XXe siècle (casino, hôtels) et ne répondent plus aux goûts
de cette nouvelle société. Jean Hennessy, qui possède à Dinard une très
importante propriété, va alors créer une société d'investissement, la société
L'Écluse, dont le but est de renouveler les installations balnéaires de la
station. Sa première et unique réalisation qu'il confiera à son architecte
Marcel Oudin sera, en 1927, un nouvel hôtel, le « Gallic Hôtel », situé aux
abords de la grande plage. Manifeste d'un art déco mesuré, ce vaste et luxueux
hôtel à la façade en gradins où séjournera Pablo Picasso par deux fois, va
présenter tout le confort recherché par la nouvelle clientèle. Ses 100 salles
de bains pour 150 chambres (la moyenne étant d'une salle de bains pour 10
chambres dans les établissements de même standing à l'époque à Dinard), son
chauffage central, ses multiples ascenseurs vont lui assurer un grand succès
dès les premières années de son exploitation. L'ouverture de cet établissement
va avoir un impact très important sur le monde hôtelier dinardais qui va
chercher à son tour à se mettre « au goût du jour ». Un grand nombre des
transformations des établissements existants vont alors être confiées à ce même
Marcel Oudin, architecte parisien réputé, qui possédant une villa à la «
Fourberie », va devenir un des principaux artisans de la mutation du Dinard
balnéaire. Il réalisera entre autres le club house du « Dinard Golf », la
modernisation des hôtels « de la Mer » et « Michelet » pour la famille
Legendre, de la « Rotonde » du « Panorama », du bar « La Potinière » rue du
Casino, du dancing « Le Casanova », boulevard Féart. Il dessinera les plans du
nouvel appontement de la compagnie des « Vedettes vertes » ainsi que le premier
projet non réalisé de pont sur l'estuaire de la Rance à la hauteur du quartier
de la Vicomté.
La période de l'entre-deux-guerres présente donc pour Dinard
un bilan positif. Cette période, on l'oublie trop souvent, fut son second âge
d'or grâce à des hommes d'affaires visionnaires comme Jean Hennessy. Les
événements extérieurs comme la crise de 1929, ou la Seconde Guerre mondiale ne
permettront pas de récolter à court terme les fruits de cette mutation.
Cependant, contrairement à certaines autres stations de la Manche qui vont se
figer dans le siècle précédent et rapidement disparaître, Dinard en se tournant
vers l'avenir durant les années 1920, va promouvoir un art de vivre balnéaire
qui est à quelque chose près celui que nous connaissons aujourd'hui et assurer
ainsi son avenir.
À partir des années 1930, Dinard va cependant entamer son
déclin de station mondaine : les Britanniques arrêtent peu à peu d'y venir, et
d'un coup c'est toute la riche aristocratie qui la déserte. À son climat
venteux, on lui préfère la Côte d'Azur, plus à la mode et plus appréciée pour
son climat méditerranéen. La ville tombe peu à peu dans l'oubli, seules les
villas résistent.
La Première Guerre mondiale - Le monument aux morts de
Dinard porte les noms de 346 marins et soldats morts pour la France pendant la
Première Guerre mondiale ; 100 d'entre eux sont aussi inscrits sur une plaque
commémorative située dans l'église paroissiale Saint-Enogat, 174 d'entre eux
sur une plaque commémorative située dans l'église Notre-Dame et 4 d'entre eux
sur une autre plaque située dans le temple protestant. 83 soldats, dont un
anonyme, sont inhumés dans le carré militaire du cimetière communal, ainsi
qu'un autre soldat, Henri Lodin, mort pour la France à Marrakech (Maroc) le 5
décembre 1933.
41 soldats belges, morts à l'hôpital complémentaire no 64
situé à Dinard, sont inhumés dans le carré militaire du cimetière de Dinard.
La Seconde Guerre mondiale sonne définitivement le glas de
Dinard station balnéaire à la renommée internationale. Le 14 mars 1941, le
maire Émile Bara est condamné à six mois de prison par le conseil de guerre de
Rennes pour avoir caché des armes. Mis au secret pendant deux mois, il est
exilé à Exmet en Dordogne. Le préfet Rippert nomme Arsène Jeanne comme nouveau
maire le 22 mars 1941. Dans la nuit du 5 au 6 août 1944, une vingtaine de
personnes, dont le maire de la ville, un commissaire de police et une partie du
conseil municipal, sont arrêtées par les Allemands et emmenés comme otages à la
Kommandantur. Relâchés pour la plupart, Sle maire Arsène Jeanne et Georges Rio
rejoindront les otages de la baraque 14 au camp Margueritte de Rennes.
Le monument aux morts de Dinard porte les noms de 58
personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Le carré militaire
du cimetière de Dinard abrite les tombes de 63 marins et soldats britanniques
morts pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment celles de 50 marins membres
de l'équipage du croiseur HMS Charybdis coulé par un torpilleur allemand le 23
octobre 1943 au large de Perros-Guirec.
L'après Seconde Guerre mondiale - Yves Verney est le premier
maire à reconstruire la ville, une vague d'aménagements et de réhabilitations
tente d'adapter Dinard au tourisme de masse et à lui redonner du dynamisme :
cela passe parfois par la destruction nécessaire d'éléments architecturaux
existants, comme pour la construction du palais des congrès, futur palais des
Arts et du Festival, et de sa piscine olympique (1967), puis de l'hôtel
Crystal. Après le décès en cours de mandat d'Yves Verney, Yvon Bourges, maire
de 1962 à 1989, ouvre une nouvelle page et poursuit la rénovation de Dinard :
Hôtel des Postes (1963), le front de mer, le quartier Saint-Alexandre aménagé
avec un centre social et la construction de lotissements résidentiels, une zone
industrielle et artisanale (à partir de 1971), un complexe sportif en 1978, un
centre équestre de niveau international au Val Porée (à partir de 1972), le
lycée hôtelier Yvon-Bourges (1973), la création d'une Zone de Protection du
Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZZPAUP), votée le 20 avril 1984
et valorisant le patrimoine de la ville, avec le classement des villas réalisé
par le maire Marius Mallet, qui créera en 1989 le Festival du film britannique
et poursuivra l'aménagement de la place Crolard/Rochaïd avec la construction
des nouvelles Halles. À partir des années 2000, la mairie mise beaucoup sur la
culture (label Ville d'Art et d'Histoire), avec chaque été deux expositions
contemporaines (une à la villa Roches Brunes et l'autre au palais des Arts),
une exposition éducative en hiver et de nombreux festivals (du film
britannique, des jeunes créateurs de mode, les Estivales du rire, la Semaine du
cinéma allemand…).
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