Au cœur du Parc Naturel Régional d'Armorique, les Monts
d'Arrée culminent dans un paysage de landes, de bruyères et d'ajoncs. De ces
paysages, se dégage une impression surprenante, emprunte à la fois d'irréel, de
mystère mais aussi d’authenticité, que nous connaissons bien en Bretagne
intérieure. La montagne en Bretagne? C'est possible. Malgré leur faible
altitude les Monts d'Arrée présentent un véritable décor montagnard avec les
rocs émergeant de la lande. Ce circuit sur les crêtes des monts vous plongera
dans un paysage de bruyères, ajoncs et crêtes rocheuses proches de ceux de
l'Irlande ou du Pays de Galles.
Les monts d'Arrée (Menez Are en breton) sont un massif
montagneux ancien de la Bretagne occidentale faisant partie du massif
armoricain. Composés de roches sédimentaires et métamorphiques datant du
Paléozoïque, ils marquaient la limite des évêchés de Cornouaille et de Léon.
Leur paysage est très proche de ceux de l'Irlande et du Pays de Galles, avec
ses rocs qui émergent de la végétation constituée principalement de landes, qui
est typique de l'Argoat.
Les monts d'Arrée sont situés dans le département du
Finistère, principalement sur les communes de Berrien, Botmeur, Brennilis,
Brasparts, Commana, Huelgoat, La Feuillée, Le Cloître-Saint-Thégonnec,
Loqueffret, Plounéour-Ménez, Saint-Rivoal et Sizun. C'est le cœur même de la «
Bretagne bretonnante » ou Basse-Bretagne1 (Breizh-Izel en breton) avec ses
traditions, ses légendes, son écosystème préservé. Les monts d'Arrée font
partie du parc naturel régional d'Armorique créé en 1969.
L'allée couverte du Mougau-Bihan est un ensemble
mégalithique composé de 24 gros blocs de pierre. Il est situé dans la commune
de Commana dans le Finistère. Exploré dès le XIXème siècle, lors de
fouilles dont il ne reste aucune archive, ce monument a été daté, par
comparaison, entre 3 000 et 2 500 av. J.-C.
L'allée couverte a été classée par arrêté du 14 juin 1909. Ce
monument est orienté nord-sud. Il est long de 14 mètres, et composé de parois
de granite juxtaposées ; ces « piliers » étant distants de 1 à 1,30 m les uns
des autres. Le « plafond » horizontal est formé de quatre dalles presque
horizontales, la cinquième recouvrant la cellule au nord. La 5e dalle ne couvre
pas la « chambre funéraire » mais une cellule terminale dite "Cella"
qui donne sur le sud. L'« entrée » est située au nord. Sa largeur est moindre,
car elle est à demie fermée par un pilier placé obliquement.
L’Allée Couverte se trouve dans un pré en bord de route,
plusieurs centaines de mètres après la dernière habitation du hameau de
Mougau-Bihan. Sur fond des proches Monts d’Arrée et du Roc Trévezel, l’endroit
est agréablement aménagé en aire de parking (rustique) et de pique-nique. Il ne
reste qu’à traverser le pré en passant devant deux panneaux explicatifs qui
détaillent, croquis à l’appui, l’architecture et la symbolique de cet ensemble
mégalithique, long de 14 m et constitué de 24 gros blocs de pierre, daté
d’environ 3000-2500 av. J-C.
On pénètre par le côté nord dans ce qui est présenté comme
étant une chambre funéraire. Grâce aux croquis de l’un des panneaux près du
parking, mais avec beaucoup d’attention néanmoins, on peut observer sur les blocs
porteurs des gravures d’armes, et sur l’un d’eux deux paires de seins
symbolisés par des cercles gravés qui ne sont évidents à repérer.
Tout comme pour les chiens, les chevaux ou les chats, il
existe chez les ânes des races bien déterminées, fruit de centaines de siècles
d'adaptation à certains terroirs. Bien évidemment, les ânes, dont on sait
qu'ils sont portés sur la chose (...), ont transgressé depuis longtemps les frontières
de races, et cette joyeuse pagaille amoureuse a produit de jolis bâtards aux
couleurs surprenantes...
Depuis quelques années, certaines associations tentent de
réhabiliter l'âne en renforçant la sélection avec l'ambition de revenir à des
races aux critères bien déterminés (voir en Table des Matières le chapitre
"Associations"). Cette démarche est encouragée par les Haras
nationaux, qui ont ainsi reconnu, après étude des dossiers, quelques races
françaises. On peut chiffrer à environ 10% les ânes qui peuvent se prévaloir
d'une race avec un respect des critères définis. Les autres se déterminent dans
la catégorie des AFC (la race des Amours de Fond de Champ), mais leur doux
regard est certainement la chose la plus importante pour leurs maîtres...
Définitions de certains termes :
- La croix de saint-André : appelée aussi croix de Palestine,
c'est une croix de couleur foncée qui décore le garrot de l'âne. On raconte que
c'est le signe des ânes venant de Palestine, et de nombreuses légendes courent
sur cette marque.
- Le garrot : on parle de "hauteur au garrot" pour
un âne. Le garrot est la partie du dos qui se trouve à l'aplomb des pattes
avant.
- zébrures : quelques races possèdent d'étranges rayures sur
les pattes, dont la présence accentue quelquefois la beauté du standard.
Il existe deux principaux hybrides : le mulet et le bardot.
Le Mulet - Lorsqu'un âne tombe en amour avec une jument, et
lui rend hommage (...), la jument met au monde un peu plus tard un animal
hybride, qu'on appelle mulet s'il est de sexe masculin, et mule s'il est de
sexe féminin. Cet animal est stérile et ne peut donc se reproduire. Le mulet
possède d'énormes qualités, puisqu'il va cumuler, voire améliorer les qualités
respectives de ses deux géniteurs. De l'âne il va prendre la robustesse, la
rusticité et le calme. Du cheval il va prendre la force et la taille. Son cri
se rapproche plus du braiement que du hennissement. C'est pourquoi la
production de mules et mulets était autrefois, tout du moins jusqu'à la
Première Guerre Mondiale, très importante en certaines régions, notamment les
zones montagneuses et le bassin Poitevin. Aujourd'hui, les mulets sont
particulièrement appréciés en attelage.
Le Bardeau (ou bardot) - Lorsqu'une ânesse se laisse séduire
par un cheval, la jeune dévergondée donne naissance un an plus tard à un animal
à mi-chemin du cheval et de l'âne. On l'appelle bardot s'il est de sexe
masculin et bardote s'il est de sexe féminin. Le bardeau n'est pas un hybride
très apprécié, et sa naissance procède plus des accidents de clôture de champ
que de la volonté délibérée des éleveurs. Il ne possède ni la force du cheval
ni le caractère placide de l'âne, et ne sait pas très bien quelle est sa place
sur la Terre. Il hennit plus qu'il ne braie, et encore est-ce un cri pas très
affirmé.
Les autres mélanges - Certains éleveurs sont parvenus à
croiser des zèbres et des ânes. Grands promoteurs du pyjama rayé, ces
croisements ne servent pas à grand-chose, sinon à attirer les curieux dans les
parcs zoologiques. A quand la copulation d'une ânesse et d'un crocodile ?...
Nous avons terminé la rando de 20 km (barrage du lac du Drennec - Mougau Bihan -Commana - Croaz Braz - Kerfornedig - barrage du lac du Drennec) sous les bourrasques et les averses, fourbus mais ravis d'avoir fait une belle rencontre avec la vraie nature bretonne de l'intérieur. Nous avons rencontré un véritable baroudeur trégorois à vélo qui s'entraînait dans ces parcours arides en vue d'aller faire un treck en Slovénie.
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