dimanche 8 décembre 2019

191206-Brest Atlantiques-course transatlantique à la voile


Brest Atlantiques est une course transatlantique de navigation à la voile en équipage, sans escale, démarrant et arrivant à Brest. La première édition de cette course a lieu en 2019 où concourent 4 trimarans de Classe Ultim.



Partis dans des vents et une mer encore dure, les quatre bateaux entament la course dans un savant dosage entre vitesse et préservation du matériel, avec deux ris dans la grand-voile et sans voile d'avant. Après un round d'observation de 5 heures, MACIF dégaine le premier sa voile d’avant qui lui permet tout de suite de gagner 5 nœuds. Les autres suivent immédiatement pour ne pas perdre le contact.





Malgré un pot au noir délicat à négocier pour cette première édition, les quatre navires franchissent l'Équateur dans des temps proches de ce qui se fait de mieux. Les écarts sont contenus puisque le dernier pointe à moins de 17 heures du premier, et que les deux premiers du classement envisagent une escale autorisée par le règlement pour réparer des avaries.
Les leaders Cammas et Caudrelier font escale à Salvador de Bahia pour réparer la dérive, abîmée dans un choc avant le Pot-au-noir.






Le trimaran MACIF interrompt sa course à la cape avant la marque de parcours de Robben Island, une équipe technique restreinte répare « deux problèmes identifiés, sur le système de transmission de barre ainsi que sur le système de remontée du foil bâbord ». Il revient en course après une escale technique de 6h25 et franchit la marque de parcours près du Cap en 3e position, 14h28 après le Maxi Edmond de Rothschild et 3h10 après Actual Leader, des écarts très réduits après 16 jours de course. Sodebo Ultim 3 s'amarre dans le port du Cap à un quai d'Alfred Basin peu après. Après avoir ausculté le bateau plus profondément, Thomas Coville déclare "On a découvert que le foil tribord avait aussi été impacté. Cela nous empêche de continuer en toute sécurité, dans les performances dignes de « Brest Atlantiques » [...] C’est une grande frustration de devoir abandonner. Nous allons ramener le bateau en équipage pour des raisons de sécurité et pour que le programme continue. On est en train de construire quelque chose de grand avec ces bateaux et ce n’est que le début. Bon vent à tous ceux qui continuent. »"







Le pot au noir est moins difficile qu'à la descente de l'atlantique pour les 3 navires. Le Maxi Edmond de Rothschild augmente son avance en réussissant à accrocher un front qui l'emmène au portant, dans une mer relativement plate et sur une route presque directe jusqu'à Brest. Les deux poursuivants ne sont plus dans le même système météo et doivent emprunter une route plus longue pour contourner l'anticyclone des Açores. Maintenant la pression sur MACIF, Actual Leader parvient à revenir au contact (les deux navires se "voient" sur le Système d'identification automatique le 29e jour). Malgré ses handicaps multiples, Macif Coupe la ligne d'arrivée en 2e position devançant Actual Leader.






Arrivés deuxièmes ce samedi matin à Brest, François Gabart et Gwénolé Gahinet (Macif) ont coupé la ligne 2 jours et 21 heures après les vainqueurs Franck Cammas et Charles Caudrelier (Edmond de Rothschild). Yves Le Blevec et Alex Pella (Actual Leader) ont complété le podium à la mi-journée.
Le tandem François Gabart-Gwénolé Gahinet (Trimaran Macif), qui a coupé la ligne ce samedi à Brest (à 7h43), a pris la deuxième place de cette course inédite de 14 000 milles via Rio et Le Cap. Les deux marins ont mis 31 j 20 h 43' pour boucler ce triangle atlantique remporté mercredi par Franck Cammas et Charles Caudrelier sur le Maxi Edmond de Rothschild en 28 j 23 h 24' (soit 2 j 21 h d'écart entre les deux multicoques). « Je suis content de terminer, a réagi Gabart. Même si on est toujours très bien en mer, ça fait plaisir de franchir une ligne d'arrivée, surtout quand on est suivi par un bateau qui presse derrière, en l'occurrence Actual Leader. C'est un soulagement de prendre cette deuxième place. »









Le recordman du tour du monde en solitaire et son acolyte n'ont pas été épargnés par les avaries liées à des chocs avec des objets flottants non identifiés. « Sur Macif, il y a six appendices, entre safrans, dérives et foils, précise le skippeur. On rentre au port avec trois appendices en bon état. Jusqu'à présent, dans ma carrière, j'ai eu la chance de peu taper. Je me rappelle avoir un peu touché en IMOCA, les bords d'attaque des dérives le montraient un peu, mais je n'avais jamais connu ça : en une course, on a tapé quatre fois, puisque, à Rio, on a changé le safran central grâce au team Banque Populaire. »









Dans le sillage de Macif depuis plusieurs jours, Yves Le Blevec et Alex Pella (Actual Leader) ont pris la troisième place ce samedi à 12h29, après 32 j 1 h 29' de mer. Ils ont terminé 4 h 45' après Macif et 3 j 2 h après Edmond de Rothschild.









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