Port-Launay est
une commune située sur la rive droite, à cet endroit en situation de rive
concave, de l'estuaire de l'Aulne, au débouché du canal de Nantes à Brest dans
le fond de la Rade de Brest. Port-Launay fait partie du Parc naturel régional
d'Armorique.
La construction du canal de Nantes à Brest, ouvert en 1842,
va faciliter le transport des ardoises, qui seront acheminées principalement
par cet axe navigable jusqu'en 1914 et provoquer l'ouverture de nouvelles
carrières plus en amont à Pont-Coblant en Gouézec, à Châteauneuf-du-Faou, à
Saint-Goazec, à Spézet... Situé au débouché du canal de Nantes à Brest, Port-Launay joue historiquement le rôle
d'une passerelle entre les activités du centre Bretagne et la mer.
Historiquement, le port n'a qu'une activité modeste au XVIe siècle. Les premiers quais sont aménagés en 1803 et Port-Launay, "commune née grâce au canal de Nantes à Brest" est officiellement fondée en 1840 en utilisant des portions de Châteaulin et de Saint-Ségal.
Le barrage mobile de Guily-Glaz
remplace la dernière écluse du canal de Nantes à Brest (dite écluse de mer) par
un système permettant d'atténuer les crues de l'Aulne.
Saint-Ségal ;
Chapelle Saint-Sébastien du XVIe siècle, son porche, sa
sacristie, son linteau et sa source (ou fontaine). Calvaire de la chapelle
Saint-Sébastien et l'échalier.
Pont-de-Buis-lès-Quimerc'h
est située à mi-chemin entre Quimper et Brest, au confluent de l'Aulne et de la
Douffine. Pont-de-Buis-lès-Quimerch est une commune issue de la fusion en 1965
des trois communes de Pont-de-Buis, Quimerc'h et Logonna-Quimerc'h. La commune
fait partie du parc naturel régional d'Armorique.
Nobel Sport contrôle depuis 1996 la poudrerie de
Pont-de-Buis, fabriquant désormais essentiellement de la poudre de chasse. Elle
fabrique également des munitions utilisées dans le maintien de l'ordre
(grenades lacrymogènes), a un chiffre d'affaires de 23 millions d'euros annuel
et emploie 120 employés (chiffre 20096.
Livbag (fabrication d'airbags ; 950 salariés en 2009, moins
en 2011 en raison de 150 suppressions de postes en 2009 ; l'usine appartient au
groupe suédois Autoliv).
Novatech Technologies filiale de Novatech Industries,
entreprise de sous-traitance en électronique. Elle emploie 230 salariés et
réalise un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros annuel en 2012.
La création et les débuts de la poudrerie : Un arrêté
de Colbert (le fils) autorise le 19 novembre 1687 Berthelot, fermier des
poudres et salpêtres, à transformer un moulin à blé en un moulin à poudre à
Pont-de-Buis, qui entre en production en 1688 sous les ordres de l'intendant de
marine Desclouzeaux. Le site a été choisi en raison de sa proximité du port de
guerre de Brest et de l'existence d'une chute d'eau aménageable sur un torrent
pentu qui avait déjà permis l'installation de moulins à blé. La présence à
proximité de bois contenant de la bourdaine, un des constituants de la poudre,
a aussi joué. Dès 1692, quatre moulins à poudre fonctionnent et un petit
débarcadère est installé sur la Douffine, en profitant du fait que l'estuaire
de la Douffine est accessible à marée haute. Au XVIIIe siècle, la poudrerie est
un établissement très important avec un bâtiment long de 90 mètres et d'une
superficie totale de 36 152 m2. En 1775, Lavoisier en est temporairement le
régisseur. La poudrerie de l'île d'Arun, en Rosnoën, servait au séchage, au
stockage et à la protection de la poudre neuve fabriquée dans la poudrerie de
Pont-de-Buis.
La poudrerie reprend son activité en 1945 après quelques
combats lors de sa libération le 1er août 1944 entre les Allemands et les
maquisards. Mais elle ne retrouva jamais son activité d'avant-guerre malgré les
diversifications de fabrication (produits lacrymogènes et pyrotechniques,
poudre de chasse, moulage d'objets en matière plastique, répartiteurs de têtes
de câbles téléphoniques, etc.), des changements de statuts (l'entreprise est
absorbée par la Société nationale des poudres et explosifs en 1971 et par Nobel
Sport en 1996), privatisation de certaines activités, cession de terrains à
d'autres entreprises comme par exemple Livbag entreprise du groupe suédois
Autoliv en 1992 qui y fabrique des "générateurs de gaz" (sorte de
capsule explosive) pour les airbags des automobiles. Les effectifs ne cessent
de diminuer.
Le 7 août 1975, des explosions en chaîne tout le long de la
chaîne de fabrication, à la suite d'une explosion initiale survenue dans un
séchoir à poudre, se produit vers 13h15, « provoquant 4 morts, 36 blessés,
plusieurs disparus et trois kilomètres de ruines autour de la poudrerie ». Tous
les ateliers furent détruits et la catastrophe fit même craindre la fermeture
de l'entreprise en raison des dégâts matériels provoqués. La poudrerie n'occupe
plus guère qu'une centaine d'ouvriers sur un site de taille désormais
démesurée, une centaine d'hectares.
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