Au cours des XVII ième et XVIII ième siècles, malgré le Grand Incendie de 1723 et une inondation dévastatrice en 1838 qui fit 70 000 morts, Pest connaît un fort taux de croissance grâce à un commerce très actif, contribuant très majoritairement à la croissance combinée des trois villes.
L’université de Nagyszombat (aujourd'hui, Université Loránd Eötvös), transférée
à Buda en 1777 puis à Pest en 1784, joua un rôle important dans l'essor des
deux cités. La reconstruction de Buda, Pest et Óbuda ne commence vraiment que
pendant la deuxième moitié du XVIII ième siècle ; l'impératrice Marie-Thérèse
et l'archiduc Joseph (le gouverneur de l'empereur), contribuent à cette
modernisation, mais la lenteur des réformes entraîne un soulèvement
nationaliste en 1848.
La fusion des trois
villes est entérinée définitivement en 1873 par le gouvernement royal autonome
hongrois issu de ce même compromis et donne naissance à une véritable capitale
en réunissant Buda, Pest et Óbuda.
En 1900, la population de Pest dépasse celles de Buda et
Óbuda réunies.
Au cours du siècle suivant, la population de Pest sera
multipliée par vingt, alors que celles de Buda et d'Óbuda seront quintuplées.
La population totale de la capitale unifiée est multipliée par sept sur la
période 1840–1900, atteignant 730 000 habitants.
Au cours du XX ième siècle, la plupart des industries du
pays venant se concentrer dans la ville, la croissance de la population se
poursuit, touchant principalement l'agglomération. Ainsi, la population de
Újpest est plus que doublée sur la période 1890–1910, et celle de Kispest est
quintuplée entre 1900 et 1920.
Les pertes humaines liées à la Première Guerre
mondiale, et la perte de plus des deux tiers du territoire de l'ancien royaume en
1920, ne causent qu'un trouble temporaire : Budapest demeure la capitale d'un État certes plus petit mais
désormais souverain. En 1930, la ville compte un million d'habitants, plus 400
000 en agglomération.
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